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Chaque fois que vous rencontrez le titre d’une chanson et qu’il est souligné, cliquer ;-) vous aurez les paroles …

 

En 1978, quand "Le chanteur" explose sur les ondes, il y a déjà dix ans que Daniel Balavoine galère. Revenons donc six ans en arrière. Mai 1968: daniel a 16 ans (il est né le 5 février 1952 à alençon). Il est lycéen à Pau. La politique l'attire. Il participe activement au mouvement étudiant. Mais les discours de ses dirigeants le déçoivent vite; daniel se tourne vers la musique. Avec son groupe les Shake's de Pier Canto, il anime chaque fin de semaine les bals de sa région du Sud-Ouest. Puis il joue avec une première formation Réveil, puis rencontre les membres de Présence.

En 1970, le groupe Présence, alors composé de neuf membres dont le chanteur était Erick Saint Laurent, avait déjà enregistré un 45 tours chez Vogue, dans la série "Pop Music". Il avait également participé à la compilation "Music Evolution" en compagnie de Martin Circus, Balthasar et Blues convention. Après l'échec commercial de leur premier 45 tours, les membres de Présence s'étaient séparés. Deux rescapés de cette première formation: Daniel Darras (claviers, vocal et cuivres) et Daniel Baudon (batterie) ayant fait la connaissance de Michel Cohen (basse) et de Alain Crépin (lead guitare, citare) rencontrent alors Daniel Balavoine (lead vocal, guitare). A cinq, ils enregistrent chez Vogue, en 1971, un 45 tours: "Le jour s'est levé" / "La Lumière et la Folie", dont les musiques sont signées Daniel Balavoine. Le disque reçoit un accueil assez favorable dans les clubs, mais les radios le boudent. Les cinq garçons, managés par Jacques Améziane (également manager de Triangle, Zoo, Total Issue, Daydé...), achètent un camion et donnent des galas dans toute la France. Ils jouent au Golf Drouot, au Gibus Club, participent à l'opération "Promo Pop 72" lancée par Best avec la participation de la maison de disque Vogue.

 

 

Le frère de Daniel Balavoine, Bernard, écrit les textes de nouvelles chansons pour le groupe. Mais en Mai 1972, Best annonce que "Bibo (alias Daniel Balavoine), le chanteur du groupe Présence, assure les galas déjà signés mais ne fait plus officiellement partie de cette formation". Les prochains disques de Présence seront enregistrés chez Warner Bros, sans Daniel Balavoine, qui lui reste chez Vogue. Il y enregistre un 45 tours: "Viens Vite"/"Lire un livre" qui sera un échec. Daniel ne gardera pas d'ailleurs pas un excellent souvenir de cette année chez Vogue, au cours de laquelle il souffrira des exigences de son directeur artistique. Il quitte sa maison de disques, et pour gagner sa vie, travaille comme choriste, avec son frère. Ils participent notamment à la comédie musical "La révolution Française" montée au Palais des Sports. Au cours d'une séance d'enregistrement à Europe 1, Daniel rencontre Florence Aboulker, alors productrice de Patrick Juvet. Il devient choriste de ce dernier et est présent lors de son Musicorama à l'Olympia le 5 Novembre 1973, avant de le suivre en tournée. De choriste, il devient auteur. Il écrit, en effet en 1974, des textes pour un 45 tours: "Regarde", puis pour l'album "Chrysalide" qui marque le virage musical de Patrick Juvet. Celui-ci permet à Daniel d'interpréter lui-même une chanson de ce 33 tours: "Couleurs d'Automne". ce titre sera repris l'année suivante sur le premier album de Daniel Balavoine. Car à travers cette chanson Léo Missir a remarqué ses possibilités vocales. Et, alors qu'il est en tournée avec Patrick Juvet, il le convoque à Paris, pour lui faire signer son premier contrat discographique chez Barclay.

 

 

 

En mars 1975, c'est la sortie du premier LP de Daniel: "De vous à elle en passant par moi". déjà on remarque une unité dans les thèmes: le disque est consacré aux femmes qui ont traversé la vie de son auteur. La présentation est très soignée: on a droit à une superbe pochette, dans le style carte postale rétro, sur fond argenté. au recto, on découvre une fillette blonde, dans un landau coquille d'oeuf couvert de fleurs, tiré par des agneaux enrubannés. Au verso, Daniel apparait en blouson en jean fatigué, les mains croisées sur une couronne de fleurs. Pour la sous-pochette, sur laquelle figure les textes des chansons, sa tenue vestimentaire est tout à fait différente (gilet-cravate, contrastant avec sa chavelure très longue).

 

En 1975 toujours, sort un autre 45 tours: "Vienne le pluie", dont la pochette rapelle une oeuvre du peintre Magritte qui avait déjà inspiré Patrick Juvet pour la pochette de l'album "Chrysalide". En face B de ce single "La tête en bas" est un titre qui ne figure sur aucune réédition ou compilation. A la même époque, Daniel produit le groupe Mélodie S.A. dans lequel chantent ses frères et dont il est directeur artistique. Mélodie S.A. sera plusieurs fois mentionné sur des disques de Daniel Balavoine et aussi de Catherine Ferry ("Julia mon coeur", "Petit Jean", ces chansons ayant d'ailleurs été écrites par Daniel, ainsi que beaucoup d'autres titres interprétés par Catherine Ferry au cours des années suivantes). Mélodie S.A. enregistre un 45 tours sur lequel on trouve le morceau déjà interprété par Richard Anthony, "Et je m'en vais", avec en face B "Si peu d'été", composé par guy Balavoine et Patrice Shreider.

 

 

C'est en avril 1977 que sort le deuxième album de Daniel Balavoine "Les aventures de Simon et Gunther", 33 tours entièrement consacré au Mur de Berlin. L'idée en est venue à Daniel au cours d'un voyage de quatre jours effectué en Pologne en 1976. Dans une interview accordée au journal Les Nouvelles Littéraires, il raconte: "Sur les plateaux de la télévision, j'ai d'abord rencontré un chanteur dont le rêve était d'aller chanter à Paris, à l'Olympia, mais qui ne le pouvais pas... Puis dans la ville, j'ai constaté de drôles de choses. Dans mon hôtel, j'ai vu des gens qui vendaient clandestinement des revues pornos. Dans les grands magasins, j'ai vu des rayons avec mille fois la même paire de gants ou le même imperméable... ça m'a remué le coeur, je me sentais mal, j'ai eu envie de gueuler. Ce disque est né de là ".
Il raconte l'histoire de deux frères, Simon et Gunther Stein, que le Mur a séparé et qui échangent une correspondance. Pour la réalisation de cet album, Daniel a obtenu de sa maison de disques la liberté totale dans le choix des musiciens. Autour de lui, on trouve déjà les futurs membres du groupe Clin d'Oeil. "Je ne veux plus d'arrangeur, dit-il alors. Les musiciens participent aux arrangements dans la mesure où nous sommes en dialogue constant. Ils peuvent même co-signer certains titres avec moi... On fait un travail d'équipe. Chaque musicien a son instrument". On retrouvera cette démarche dans tous les albums suivants.



"Les Aventures de simon et Gunther" ne constituent pas un gros succès commercial. Une chanson toutefois permet à Daniel de connaître un début de notoriété: "Lady Marlène" qui sera éditée en 45 tours. Dans "Ma musique et mon patois" Daniel s'élève déjà contre l'idée que les anglo-saxons sont les seuls à pouvoir faire des concepts-albums et de la musique rock. Pendant des années, il se battra pour faire admettre au public et aux journalistes de la presse spécialisée qu'on peut faire de la rock music en France sur des textes français. "On donne le meilleur de nous-même, on fait une musique volontaire, qui n'est pas une simple copie conforme des vieilles traditions françaises... Mon ambition est de faire reconnaître une excellente musique rock française où les mots sont au service de la musique".



Mais revenons en 1977. Cette année-là, Daniel participe comme choriste à l'album d'Alain Bashung "Roman photos" en compagnie de Dany Darras, ancien membre de Présence.
Puis il rencontre Michel Berger, qui depuis 1976 travaille avec Luc Plamondon sur le spectacle musical "Starmania". Michel Berger offre à Daniel le rôle de Johnny Rockfort, chef d'une bande de loubards de la banlieue Nord. Le double album paraît en avril 1978.                                                 

           

 


Les radios en diffusent chaque jour des extraits, chantés par Daniel Balavoine ("Quand on arrive en ville"), Fabienne Thibeault ("Les uns contre les autres") ou Diane Dufresne ("Les adieux d'un sex-symbols"). Mais sur l'album ne figure qu'une partie de la musique de "starmania".
La version intégrale sera montée sur scène en 1979 (du 10 avril au 3 mai au Palais des Congrès de Paris et le 29 juin au Stade Olympique de Montréal). Les rôles principaux sont tenus par les mêmes artistes que sur le disque. Le spectacle est mis en scène par Tom O'Horgan metteur en scène de "Hair" et de "Jésus Christ super star" aux USA. Les costumes éblouissants sont réalisés par Randy Barcelo. 100 000 spectateurs verront "Starmania" à Paris. Un quadruple album live sera tiré du spectacle. Dans ce coffret, on peut notamment trouver
"S.O.S d'un terrien en détresse" chanson composée spécialement pour la voix de Daniel et dans laquelle celui-ci effectue une prouesse vocale remarquable. A tel point que lorsqu'on montrera "Starmania" au Canada, il faudra en changer la mélodie pour que l'artiste québécois qui jouera le rôle de Johnny Rockfort puisse l'interpréter.

Parallélement au succès de "Starmania", Daniel publie en 1978 la 45 tours: "Le français est une langue qui résonne" / "Je suis bien". Puis, c'est l'album "Le chanteur" à propos duquel Daniel avait dit: "Si je n'en vends pas 30 000 exemplaires, je m'arrête". La suite, on la cannait... Intérrogé sur la façon dont il conçoit ce nouveau LP Daniel explique: "C'est l'aboutissement de mes deux premiers. Je me situe moi-même comme un musicien-chanteur, et actuellement je suis dans un groupe... qui participe à la création, uni et techniquement au point. Je crois que les parties vocales et instrumentales sont équilibrées. Andy Scott m'aide beaucoup. Il a fait un travail de recherche de micro impressionnant, pour la prise de voix notamment ". Andy Scott, l'ingénieur du son, l'ami. C'est lui "L'oiseaux de nuit" dont parle Daniel dans un des titres de son album. Andy Scott qui était déjà présent à l'époque de la collaboration avec Patrick Juvet. Andy Scott qui sera là pour tous les albums de Daniel. Deux titres extraits de ce troisième album feront gravir à Daniel les marches du succès. "Le chanteur" bien sûr, et "Lucie" Sur la face B de ce 45 tours, on retrouve "S.O.S d'un terrien en détresse" extrait de l'enregistrement public de "Starmania".

1979 sera une année importante. Après "Starmania" au Palais des Congrès, Daniel fait sa première expérience cinématographique dans la film "Alors heureux ?" de Pierre et Marc Jolivet, mis en scène par Claude Barrois et produit par Claude Lelouch. Il y joue le rôle d'un brancardier à l'humour grinçant. Il compose également la musique de ce film qui, arrangé et jouée par le groupe Clin d'oeil, fera l'objet d'un LP édité chez Barclay en 1980; Daniel y interprète la chanson du générique: "Alors heureux ?".

 

Le 4 août 1979, il partage la vedette de l'émission télévisée "Numéro 1" avec Louis Chédid. Au moi d'octobre, il publie son 4 ème 33 tours "Face amour, Face amère".
On y retrouve les musiciens qui travaillent avec Daniel depuis plusieurs années: Patrick Dulphy (guitares acoustiques), Hervé Limeretz (claviers), Roger secco (batterie et chant), Bernard Serre (basse, chant et microsynthétiseur), Colin Swinburne (guitares électriques), Patrick Bourgoin (cuivres), Jean-Paul Batailley (batterie, percussions), Guy Balavoine (choeurs) et toujours Andy Scott à la prise de son.
La nouveauté c'est que le nom de Clin d'oeil apparait enfin sur la pochette. Sur la face amère de l'album Daniel redevient même choriste pour laisser Clin d'oeil interpréter"Pauvre Bobby". Puis le groupe assurera la 1 ère parite du spectacle. Car la scène manque à Daniel. Il dit: "J'en ai besoin comme j'ai besoin d'oxygène". C'est là qu'il pourra vraiment prouver ses qualités musicales. Avec son orchestre il soigne tout: le décor, le son, l'éclairage. Et le premier gala a lieu, le 24 novembre, au Théatre Sébastopol de Lille. "Devant sa maman, son producteur Léo Missir,ses copains montés en force de Paris et 300 supporteurs Lillois inconditionnels", raconte le lendemain J.M. Sourgeons dans "La voix Nord". "Un peu brouillon, pas très au point, crispé au début, moins coiné ensuite, presque professionnel vers la fin. Mais sympathiqye de bout en bout... il a bien rempli son contrat... il est parti sous les bravos nourris mêlés à quelques exclamations désappointées".

 

Trois 45 tours seront extraits de l'album, avec en face A: « Me laisse pas m'en aller", "Dancing samedi" et "Tu me plaie beaucoup"

Du 31 janvier au 2 février 1980, Daniel et Clin d'oeil occupent l'Olympia; la presse est unanime pour reconnaître leurs qualités scénique: c'est une consécration.
Beaucoup moins unanimes seront les réactions aprés l'intervention de Daniel sur le plateau du Journal Télévisé d'Antenne 2 le 16 mars 1980. Ce jours-là, face à François Mitterrand, alors premier secrétaire du parti socialiste, il se fera le porte-parole de la jeunesse, réclamant pour elle le droit au désespoir.

 

Huit mois plus tard, le 15 novembre, l'émission "Numéros 1" consacrée à France Gall et Michel Berger réunit Alain Bashung, Jacques Higelin, Alain Chamfort... et Daniel. Il y interprète "Mon fils ma bataille" extrait de son tout nouveau LP. Le sujet est d'actualité. Daniel a été très impréssionné par le film "Kramer contre Kramer". Sa chanson remporte un gros succès populaire.
Le nouvel album s'intitule
"Un autre monde". A travers le graphisme et la photo de la couverture, Daniel veut nous faire découvrir la fascination qu'exerce sur lui la Chine. Laissons-le nous parler de ses nouveaux titres (interview accordée au journal Hit):
" Dans mon nouveau disque, je suis tour à tour père de famille, coureur de fond, robot, détournenr d'avion. a chaque fois, je m'intègre dans mon personnage et c'est ça qui me plaît. Il y a des chanteurs qui se chantent eux-mêmes et qui racontent leurs amours tout au long de leur carrière. Moi, je préfère changer de peau ".

Il faut également signaler que "Je ne suis pas un héros"a d'abord été composé pour Johnny hallyday (qui l'a d'ailleurs enregistrée sur son LP "A partir de maintenant"). L'album, qui comprend aussi un duo avec Michel Berger: "Bateau toujours", de termine par un morceau instrumental, pendant lequel on entend un extrait d'un discours de Mao Tsé Toung.
On retouvera la même empreinte de la Chine à l'Olympia, du 10 au 14 mars 1981 (et non 15 mars comme initialement prévu). Daniel, ses musiciens, les techniciens, le personnel de l'Olympia... tous ont revêtu des costumes bleu de Chine. Le fond de la scène est occupé par un énorme appareil photo. Balavoine et Clin d'oeil offrent au public un spectacle marathon parfaitement réglé. Mais si les spectateurs sont conquis, les critiques sont partagées. Chaque soir, Michel Berger rejoint son ami sur scène pour "Bateau toujours". C'est aussi lui qui, au cours de cette semaine, remet à Daniel son premier disque d'or.
Un double album live du spectacle de l'Olympia sort en décembre 1981. Les acheteurs des premiers pressages de ce "Balavoine sur scène" se voient offir un mini-appareil photo montrant 14 vues du spectacle. Une idée originale. Un 45 tours est extrait de cet album, avec les titres:
"La vie ne m'apprend rien"et "Allez hop!".

 

 

Toujours en 1981, daniel participe au "Mai de la Chanson française"; le 22 octobre il donne un concert au profit d'Amnesty International dans le cadre des "100 artistes pour les Prisonniers d'Opinion"; en novembre il est "L'invité du Jeudi" de Didier Lecat sur Antenne 2; et il finit l'année par une tournée en France et en Belgique.

 

En avril 1982, il nous présente son nouveau LP "Vendeurs de Larmes". On y voit apparaître de nouveaux musiciens: Christian Padovan (basse), Yves Chouard (guitare) et Jo Hammer (batterie). Enregistré à Ibiza, cet album se compose d'un 33 tours et d'un maxi 45 tours. Au total 13 chansons, qui sont autant de regards sur la vie. "Et pour faire un disque, il faut avoir fait tant de chemin.../Regarder le monde, et admettre qu'on n'est presque rien.../la vie c'est la vie." De cet album, pour lequel Daniel obtiendra le Prix Diamant de la Chanson Française, sont tirés 45 tours: "Vivre ou Survivre". (même exposé aux flèches); "Vendeurs de larmes". pour lequel on a repris la photo de la sous-pochette de l'album (ce superbe cliché d'un Daniel angoissé servira aussi de couverture au pressage canadien de l'album) et enfin "Soulève-moi", sur la pochette duquel Daniel prend une mappemonde à bras-le-corps.

 

Fort de toutes ces nouvelles chansons et de son nouveau groupe, soutenu par la confiance de ses producteurs, il se lance dans l'aventure du Palais des sports qu'il occupe du 9 au 13 juin. Il a insisté sur la mise en scène, habillé la scène de 800 projecteurs, de stores vénitiens et d'un écran sur lequel sont projetés diapos et films. Pari audacieux que de vouloir remplir cette salle pendant cinq jours, surtout quand on sait que durant la même période, Simon & Garfunkel, et les Rolling Stones se produisehnt à l'Hippodrome d'auteuil. "Tant pis pour Mick Jagger" dira Daniel avec humour. Le Palais des Spors est plein, le pari est gagné."

Avant de promener son spectacle en province, ce qu'il fera au cours d'une tournée de 50 villes à l'automne 1982, Daniel apparait por la deuxième fois au cinéma dans un film de Michel Vocoret: "Qu'est ce qui fait craquer les filles ?". Il y fait une courte apparition dans le rôle d'un client de l'hôtel tenu par Guy Montagné. A leurs côtés: Georges Descrières, Gérard Hernandez, Katia Tchencko, Darry Cowl...

 

En janvier 1983 il participe pour la première fois au rallye "Paris-Dakar". Au cours de cette année, il enregistre avec Frida, Fabienne Thibeault, Plastic Bertrand, Catherine Ferry... le conte musical "Abbacadabra" écrit par Alain Boublil, sur des musiques du groupe Abba. Le duo que Daniel chante avec Frida "Belle"fait l'objet d'un 45 tours, avec sur la face B "C'est fini", chanson extraite de l'album "Vendeurs de larmes". "Abbacadabra" est diffusé sur TF1 pour Noël.

 



En 1984, Daniel signera une chanson pour Frida "The Face"

 

Au cours du dernier trimestre 1983, pendant quelques semaines, Daniel anime quotidiennement une émission magazine sur la radio parisienne 95.2 FM. Le 23 octobre, il est sur TF1 l'invité de l'émission "7 sur 7". Il commente à chaud les événements drapatiques survenus au Liban et prend violemment position contre tout pouvoir politique ou militaire. Ses propos choquent. Il s'attire l'hostilité des anciens combattants. Sa franchise dérange et agace.

Puis c'est la commercialisation de son septième 33 tours studio "Loin des yeux de l'occident". Cette fois Daniel est allé enregistrer en Angleterre et en Ecosse. Il a travaillé différemment, a utilisé des computers et des programmations, a inclus des percussions africaines dans ses compositions. Un musiciens a rejoint l'équipe Alain Pewzner (membre de Martin Circus)dans les années 70). Le photo de la pochette symbolise l'ouverture aux autres et le rapprochement des races. Plus que jamais, Daniel prouve qu'il est à l'écoute de son temps. Les textes traitent de sujets importants: la condition humaine ("Pour le femme veuve qui s'éveille"), les dictatures d'Amérique du Sud "Revolucion", la torture ("Frappe avec ta tête" chanson dédiée à l'écrivain Miguel Estrella), la drogue ("Poisson dans la cage".). Le titre "Partir avant les miens". que les événements futurs éclaireront douloureusement, a été enregistré chez Patrick Moraz, qui a travaillé avec Yes et les Moody Blues. Daniel peut être fier du résultat, même s'il affirme ne pas en être le seul responsable, car plus que jamais il s'agit d'un travail de groupe. Cette fois, il se classe incontestablement parmi les Grands.

Pour être au complet au niveau de la discographie, il faut encore signaler qu'en 1983 Daniel apparaît sur l'albumde Michel Berger "Voyou" (il y fait la deuxième voix dans "La minute de silence") et sur celui d'Yves Simon "USA-USSR" (il redevient choriste pour "J'pense à elle tout le temps").

 

Au début de 1984, il promène ses nouvelles chansons à travers la France. Au cours de cette tournée, il donne à l'un de ses musiciens, Philippe Patron, la chance que lui avait offerte Patrick Juvet à ses débuts, en lui permettant d'interpréter deux chansons au cours du spectacle. Philippe Patron a enregistré ces deux titres. La musique de la face B, "Les yeux fermés" a été composée par Daniel. Philippe n'aura pas le temps de connaître le succès. Il meurt accidentellement en septembre de la même année.

 

Le 2 avril, Daniel est au Printemps de Bourges. Plus de 4000 personnes assistent au concert qu'il donne sous le grand chapiteaude la place Séreaucourt. (Il était d'ailleurs pressenti pour une nouvelle participation à ce festival en 1987, pour un co-récital avec Jeanne Mas). Durant l'été paraît le 45 tours "Dieu que c'est beau". (Frida chante dans les coeurs) avec en face B la version instrumentale de "La muraille". Quelques mois plus tard, le 4 novembre, on trouve "Dieu que c'est beau" en 47e position du tout premier Top 50. En septembre, "Les enfants du Rock" consacrent à Daniel un reportage intutulé "Le chanteur en état de marche". Et du 20 au 30 septembre, c'est son second Palais des Sports. Dans un décor sobre, éclairé par un procédé nouveau qui permet une infinie variété de tons, Daniel y donne la pleine mesure de son talent. Tout au long de ces concerts, il marque des ponits et cette fois, " même le Tout-Paris se lève pour prolonger le combat". Ce spectacle donnera lieu à l'enregistrement d'un double album live: "Balavoine Au Palais des Sports"

 

En janvier 1985, il entreprend son second "Paris-Dakar" comme co-équipier de Jean-Luc Roy sur la Tayota N°220. Contrairement à 1983, il fait cette fois le Rallye de bout en bout (malgré une panne de moteur à 10 mètres de l'arrivée). A dakar, l'équipage Roy-Balavoine se classe 30ème. Tout au long de ces semaines, si Daniel remplit son rôle de navigateur en vrai pro, il éprouve un profond choc culturel en découvrant l'Afrique. Et s'il y est venu par passion du sport, il sait dèjà qu'il y reviendra pour apporter son aide à cette région du monde où tant de choses sont encore à faire.

 

 

En juillet, il est l'un des 80 000 spectateurs qui assistent à Wembley, au concert "Live Aid" organisé par Bob Geldof. Il regrette l'absence de participation française à cette opération. Il s'investit dans "Action-Ecole" et participe le 16 octobre, au concert "Chanteurs Sans Frontière" donné à La Courneuve. Et même si la faute en incombe surtout à l'organisation, Daniel (comme beaucoup d'autres artistes) constatera avec amertume le relatif échec de cette manifestation.

En octobre toujours, paraît le dernier album de Daniel Balavoine "Sauver l'Amour". Cri d'alarme sans doute, mais plein d'espoir. Sentiment profond, conviction que "la notion d'amour est en train de dépérir et que pourtant elle est la clé de tous les problèmes... dans ce monde où le plus beau reste à faire". Ce message Daniel nous le renvoie à travers le miroir de la pochette, derrière lequel son visage s'efface comme pour nous passer le relais. Les textes sont forts:
"Tous les cris, les S.O.S",
"Sauver l'amour",
"Aimer est plus fort que d'être aimé",

"Un enfant assis entend la pluie". est consacrée aux problèmes posés par la sécheresse en Ethiopie. Les droits de cette chanson seront versés pour l'Afrique.

 

"L'Aziza" est le premier 45 tours extrait de l'album. Il entre au Top 50 dès le 24 novembre. Il y tiendra la première place pendant les deux premiers mois de l'année 1986 (ce titre fait l'objet d'un clip réalisé par Olivier Chavarot). A travres cette chanson, Daniel lance un appel au rapprochement des races: "Je ne suis pas contre le racisme, je suis pour les races. Il faut arrêter de dire aux gens qu'il n'y pas de fossé entre les races. Il faut leur apprendre qu'un fossé ça peut se franchir".

Pour "L'Aziza", Harlem Désir remet à Daniel le prix "S.O.S. Racisme", lors de la Fête des Potes au Bourget le 7 décembre.

 

Mais si ce dixième album est sans doute le plus achevé au niveau des textes, il représente aussi une nouvelle façon de travailler la musique. Il a été enregistré en Ecosse avec de nouveaux musiciens: Matt Clifford (claviers), John Woolloff (guitares) et toujours Jo Hammer (batterie). Daniel a recherché une autre forme de son. Il l'a trouvé à travers le Fairlight, avec l'aide de Jo et Andy Scott. "Ce qu'il y a de fantastique, c'est qu'avec un tel instrument, il n'y pas de limite. Nous ne sommes prisonniers de rien".

 

En janvier 1986, Daniel a la tête pleine de projets. En mars, il doit partir en Angleterre pour y enregistrer avec ses musiciens un 45 tours qui ne sera pas un nouveau disque de Balavoine, mais celui d'un groupe. Ce sera un produit purement anglo-saxon, destiné aux anglo-saxons. En octobre, il doit de nouveau se produire au Palais des Sports.

 

           

Pour le moment, il s'engage dans le "Paris-Dakar, Pari du Coeur". Comme il l'a décidé l'année précédente, il retourne en Afrique pour amener aux populations de là-bas l'aide nécessaire à leur survie. Il emmène avec lui cent pompes à eau. Il veillera lui-même à leur installation. 

 

Le 14 janvier 1986, c'est l'accident...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et Maintenant chacunes de ses paroles qui ont émerveillé notre Coeur

 

 

 

 

Le chanteur

 

Je m'présente, je m'appelle Henri
J'voudrais bien réussir ma vie, être aimé
Etre beau gagner de l'argent
Puis surtout être intelligent
Mais pour tout ça il faudrait que j'bosse à plein temps

J'suis chanteur, je chante pour mes copains
J'veux faire des tubes et que ça tourne bien, tourne bien
J'veux écrire une chanson dans le vent
Un air gai, chic et entraînant
Pour faire danser dans les soirées de Monsieur Durand

Et partout dans la rue
J'veux qu'on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu'elles se jettent sur moi
Qu'elles m'admirent, qu'elles me tuent
Qu'elles s'arrachent ma vertu

Pour les anciennes de l'école
Devenir une idole
J'veux que toutes les nuits
Essoufflées dans leurs lits
Elles trompent leurs maris
Dans leurs rêves maudits

Puis après je f'rai des galas
Mon public se prosternera devant moi
Des concerts de cent mille personnes
Où même le tout-Paris s'étonne
Et se lève pour prolonger le combat

Et partout dans la rue
J'veux qu'on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu'elles se jettent sur moi
Qu'elles m'admirent, qu'elles me tuent
Qu'elles s'arrachent ma vertu

Puis quand j'en aurai assez
De rester leur idole
Je remont'rai sur scène
Comme dans les années folles
Je f'rai pleurer mes yeux
Je ferai mes adieux

Et puis l'année d'après
Je recommencerai
Et puis l'année d'après
Je recommencerai
Je me prostituerai
Pour la postérité

Les nouvelles de l'école
Diront que j'suis pédé
Que mes yeux puent l'alcool
Que j'fais bien d'arrêter
Brûleront mon auréole
Saliront mon passé

Alors je serai vieux
Et je pourrai crever
Je me cherch'rai un Dieu
Pour tout me pardonner
J'veux mourir malheureux
Pour ne rien regretter
J'veux mourir malheureux

 

Retour

 

 

 

 

Le jour s'est levé

 

S'il fallait vivre pour vivre
S'il fallait vivre pour aimer
C'est ce que j'aurais voulu

Quand mon cœur de verre s'enivre
Mes mains se perdent en liberté
Et ce que j'aurais voulu

C'est que le monde qui se bat
Me laisse en paix sur mon nuage
Et que le flot de ses combats
Ne puisse atteindre mon visage

Ce matin le jour s'est levé
Et je ne l'ai pas su

A vouloir marcher sans comprendre
Vous serez vite fatigués
Car moi je n'y crois plus

Vivre sa vie sans se défendre
Et pouvoir dire sans rêver
Ce qu'on aurait voulu

Que tout le monde qui se bat
Me rejoigne sur mon nuage
Et que tous les gens qui me voient
Regagnent un peu de leur courage

Ce matin, le jour s'est levé
Et je ne l'ai pas vu

 

Retour

 

 

 

 

 

 

 

Viens vite

 

Viens vite la couleur est revenue
Viens vite, viens vite
Le soleil est dans ma rue

J'attends nos regards emmêlés
J'attends tu vas me délivrer
Ton corps étincelle
Au bout de mon rêve
Je te prendrai

Viens vite, la terre a tourné
Viens vite, le ciel s'est levé
Viens vite, viens vite
La couleur est revenue
Viens vite
Le soleil est dans ma rue

J'attends mon chemin t'as trouvé
J'attends tu vas me délivrer
Ton corps me harcèle
Tes mains me retiennent
Je te prendrai

Viens vite, la terre a tourné
Viens vite, le ciel s'est levé
Viens vite, viens vite
La couleur est revenue
Viens vite
Le soleil est dans ma rue

Viens vite, la terre a tourné
Viens vite, le ciel s'est levé
Viens vite
La couleur est revenue
Viens vite
Le soleil est dans ma rue

 

Retour

 

 

 

 

Lire un livre

 

Lire un livre
De montagne et de château en Espagne
Repartir en pensant qu'on voudrait vivre à la campagne

Nous irons tous au hasard
Pour vivre libres, ta voix
Et courir dans le soir, dans le soir
Libres de tout voir
Nous irons tous au hasard
Pour vivre libres de sa voix
Et courir dans l'espoir, dans l'espoir
Libres de tout voir

Et sourire
Devant ceux qui disent qu'une blanche vaut de noire
Sur la vague, rêver d'avoir un jour la mer à boire

Nous irons tous au hasard
Pour vivre libres, ta voix
Et courir dans le soir, dans le soir
Libres de tout voir
Nous irons tous au hasard
Pour vivre libres de sa voix
Et courir dans l'espoir, dans l'espoir
Libres de tout voir

La, la, la, la
La, la, la, la...

 

Retour

 

 

Couleurs d'automne

 

Et dans ses rêves
Aux couleurs brèves
Elle me fait l'amour au milieu des oiseaux
Quand elle se lève,
Quand elle se lève, entre ses lèvres
pour tout me raconter elle cherche ses mots
Et je me dis
Elle a les yeux couleur d'automne
Et je le regarde
Elle ne répond jamais au téléphone
Et je la regarde
C'est une enfant trouvée dans un naufrage
Et je la garde
Une bien belle fille pour son âge
Et je la garde
Mais elle ne sait lire
Et n'ose pas le dire
Elle sait simplement
Sourire à en mourir
Si souvent
Quand je lui parle du vent
Elle s'étend elle apprend
Elle m'aime tant
Et plus rien n'est comme avant
Elle comprend elle m'attend
Je l'aime tant
Et de fou rire
En souvenir
Je l'aurai présentée à mes parents
Mais il faut dire
Oui il faut dire
que de moi elle attend déjà deux enfants
Et je me dis
Ils auront les yeux couleurs d'automne
Et je la regarde
Ils ne répondront pas au téléphone
Et je la regarde
Ils écouteront l'histoire de don naufrage
Et je le garde
Et penseront qu'elle ne fait pas son âge
Et je la garde

Ils ne sauront pas lire
Seront fiers de le dire
Tout simplement
Avec un grand sourire
A en faire mourir
Tous les savants
Je leur apprendrai le temps
Les goélands et le temps
Sans argent
Oui mais tout est comme avant
J'ai perdu mon temps
Et l'hiver m'attend

 

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De vous à elle en passant par moi

 

Ne me dites pas que quand je l'ai quittée
Ça lui a fait de la peine
Non ne me dites pas que quand je l'ai quittée
C'était dans la haine
De vous à elle en passant par moi
Ça ne vous regarde pas {x2}

A l'ombre frêle des dimanches
Dans sa robe blanche
J'essuyais mes larmes sur mes manches
En regardant ses hanches
Je voulais déchirer ses bas, de vous à moi

Ne me dites pas que quand elle a pleuré
Ça m'a donné des remords
Non ne me dites pas que quand elle a pleuré
Je me croyais le plus fort
De vous à elle en passant par moi
Ça ne vous regarde pas {x2}

J'envoyais des fleurs d'amour intense
Aux couleurs immenses
Des yeux je frôlais ses insolences
A demi-distance
Elle ne voulait pas enlever ses bas, de vous à moi

Ne me dites pas que quand je l'ai quittée
Ça lui a fait de la peine
Non ne me dîtes pas que quand je l'ai quittée
C'était dans la haine

De vous à elle en passant par moi
Les bouquets de fleurs et les lilas
Elle ne savait pas que c'était moi
De vous à elle en passant par moi
Elle ne me connaissait même pas

 

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Les Aventures de Simon et Gunther Stein

 

Le petit Gunther
Naquit en 41
Et son frère Simon
Huit ans plus tôt en juin
Au cœur de Berlin
En quarante deux
L'un fit ses premiers pas
L'autre malheureux
Entrait au pensionnat
Dans la même année
Leur père mobilisé
Quitta la maison
Pour aller se cacher
Un mercredi soir
Il était dénoncé
Le jeudi qui suivit
La gestapo vint le chercher
Pour l'arrêter
19 ans plus tard
Descendant rue Bernauer
Simon se pressait
Pour retrouver son grand frère
19 ans plus tard
C'était le 13 août
Année 61
Jour où fut construit le rideau de Berlin
Et comme autrefois
Tout recommençait
Simon et Gunther
Etaient séparés
Effaçant des mains
Leurs larmes qui coulaient
Ils savaient bien qu'un jour
Le pauvre Simon
Pourrait enfin s'évader.

 

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Lady Marlène

 

Près du mur
Assis sur le côté
Ma tête dure
Rampait encore
Au pavé lustré
Je le savais
J'arriverais

Mes chaussures
Me faisaient mal aux pieds
Mes mains si sûres
Creusaient encore
Vers la liberté
Quand ils ont tiré
Sur mes idées

Lady Marlène
Toi tu t'endors de l'autre côté
Lady Marlène
A Berlin tu sais rien n'a changé
C'est bien difficile de s'évader
Les hommes en vert ont ...

Près du mur
Vide sur le côté
Ma rage mûre
S'est effondrée
Au bord du fossé
Je la savais
J'y resterais

Lady Marlène
Toi tu t'endors de l'autre côté
Lady Marlène
A Berlin tu sais rien n'a changé
C'est trop difficile de s'évader
Les hommes en vert ont tiré

 

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Ma musique et mon patois

 

Les mots éclatent
Dans le cri mat
Ecoute-moi bien
Crache les phrases
Qui s'écrasent
Sur mon micro
Les atomes claquent
Les dieux bivouaquent
Près de ma maison
Laisse valser et danser

{Refrain:}
C'est entre ma musique et moi
Dans ma musique et mon patois
Que je cascade
Et je me noie
C'est entre la musique et toi
C'est ma musique et ton patois
Qui te respire
Et qui te boit
Mon français craque
Ma voix s'en va

Ne respire pas
Éteins tes yeux
Enroule-toi bien
Dans ta tête
Attends la fête
Dans tes cheveux
Les anglais craquent
Ecoute leurs couacs
Derrière leurs façons
De Dandies gris de pluie

{Refrain}

C'est entre ma musique et moi...

Je les arnaque
Ecoute ça.

 

 

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S.O.S D’un terrien en détresse

 

Pourquoi je vis, pourquoi je meurs
Pourquoi je ris, pourquoi je pleure
Voici le S.O.S
D'un terrien en détresse
J'ai jamais eu les pieds sur Terre
J'aim'rais mieux être un oiseau
J'suis mal dans ma peau

J'voudrais voir le monde à l'envers
Si jamais c'était plus beau
Plus beau vu d'en haut
D'en haut
J'ai toujours confondu la vie
Avec les bandes dessinées
J'ai comme des envies de métamorphose
Je sens quelque chose
Qui m'attire
Qui m'attire
Qui m'attire vers le haut

Au grand loto de l'univers
J'ai pas tiré l'bon numéro
J'suis mal dans ma peau
J'ai pas envie d'être un robot
Mais trop boulot le dos

Pourquoi je vis, pourquoi je meurs
Pourquoi je crie, pourquoi je pleure
Je crois capter des ondes
Venues d'un autre monde
J'ai jamais eu les pieds sur Terre
J'aim'rais mieux être un oiseau
J'suis mal dans ma peau

J'voudrais voir le monde à l'envers
J'aim'rais mieux être un oiseau
Dodo l'enfant do

 

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Le français est une langue qui résonne

 

Quand j'entends s'enrouler les feuilles de l'automne
Que le ciel de l'été dans mon cœur se cramponne
Je me dis le français est une langue qui résonne {2x}
Quand du fond du Québec les couleurs se bourgeonnent
Moi j'crois ben qu'c'est la neige qui s'effleure et frissonne
Puis j'me dis qu'le françoué est une langue qui résonne
Et j'me dis qu'le françoué est une langue qui résonne

Endormi sous la mer qui saigne sur Narbonne
De mes yeux fatigués pleurent des Sables d'Olonne
Je me dis le français est une langue qui résonne {2x}
Langue d'Oc du Nord les accents s'époummonent
Dans ma tête versée mon pays se crayonne
Je me dis le français est une langue qui résonne {2x}

Assis près de Calais dessous les lames bretonnes
Je regarde arriver les vagues anglo-saxonnes
Tous mes mots vieux français éclatent et bouillonnent {2x}
Si les plages et fôrets s'asphaltent et se carbonent
Si les ailes collés les oiseaux abandonnent
Moi qui m'crois bon français je sens que je déconne
De mes mots censurés que Villon me pardonne
Je me dis le français est une langue qui résonne {2x}

 

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Lucie

 

Lucie
Oh! Lucie
Qu'est-ce qui t'amène
Lucie
Oh! Lucie
Qu'est-ce qui te gêne

Toute la ville t'appartient
Toute la ville est dans tes mains
Le reste n'est qu'histoire ancienne
Tu connaissais déjà la fin

Lucie
Oh! Lucie
C'est pas la peine
Lucie
Oh! Lucie
Que tu reviennes

Tous les hommes te regardent
Ils te salissent de leurs yeux
C'est la manière dont tu te fardes
Qui ressemble à un aveu

Toute la ville t'appartient
Tu le sais bien
La ville t'appartient
Tu le sais bien
Lucie
Lucie
Oh! Lucie
Faut qu'tu comprennes
Lucie
Oh! Lucie
Que tu te souviennes

Ces nuits entières devant la glace
Où je m'inventais de la dignité
Dans le lit, j'embrassais ta place
Et tu voudrais recommencer

Aujourd'hui la vie que je mène
A guéri ma fragilité
C'est la seule chose qui te gêne
Et que tu voudrais m'enlever

Pourtant la ville t'appartient
Tu le sais bien
La ville t'appartient
Tu le sais bien
Lucie...

 

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Face amour. Face amère

 

Regarde le monde
Puis regarde-toi
Quand l'orage gronde
Le soleil se noie
A chaque seconde
Tu perdras la foi
A l'autre seconde
Dieu sera ton Roi
C'est la fin du monde
Il faudra t'y faire
Sur toutes les ondes
C'est face amour, face amère

On ne refait pas l'histoire
Je veux le droit au désespoir

Chacun fait sa fronde
Chacun fait sa loi
Quelques têtes tombent
Et l'homme a ses droits
Entre dans la ronde
Pour la face Amour
Bois la pluie qui tombe
Pour la face Amère
C'est la fin du monde
Donnons-nous la main
La vie n'attend rien
Que la mort au bout du chemin

On ne refait pas l'histoire
Je veux le droit au désespoir

 

 

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Me laisse pas m'en aller

 

Et si tu m'aimes
Si c'est un problème
Je reste quand même
Pour te câliner
Et si j'ai de la fièvre
Je m'endors sur tes lèvres
Et je vide mes peines
En baisers salés
Et si mes larmes te gênent
Me laisse pas m'y noyer
Et toutes mes souffrances
Salissent ta présence
Tu te lèves en silence
Pour mieux me protéger
Me laisse pas m'en aller
Me laisse pas m'en aller
Et devant tes souffrances
Je rêve de puissance
Et la pluie recommence
A mouiller mes souliers
Je t'interdis de me regarder
Quand je commence à pleurer

Et Si je t'aime
Si c'est un problème
Tu restes quand même
Pour tout pardonner
Comme un chien de faïence
Ma pauvre défaillance
Se perd et se balance
Pour finir à tes pieds
Et si tes larmes me gênent
Je viendrai m'y noyer
Et toutes mes souffrances
Salissent ta présence
Tu te lèves en silence
Pour mieux me protéger
Me laisse pas m'en aller
Me laisse pas m'en aller

Et revient, revient l'impuissance
Quand s'écroule Byzance
Tu te lèves en silence
Pour me re-couronner
Et Si tu crois que je peux régner
Me laisse pas m'en aller
Et ta seule insolence
C'est de me faire confiance
Un peu de ton absence
Est une infirmité
Je te laisserai pas t'en aller
Si tu m'laisses pas m'en aller
Je te laisserai pas t'en aller
Si tu m'laisses pas m'en aller.

 

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Dancing Samedi

 

Même quand la vie fout le camp
On parle encore d'argent
Pour un enterrement décent
Moi face à l'Océan
Je me sens pas bien grand
Je tends les mains vers le vent
Comme un amant.

Sur l'écran en couleurs
De mon téléviseur
Y a que des gens bien
Qui disent : " Y a des soldats qui meurent
pour sauver notre honneur"
A part ça : tout va bien
Marquise
Tout va bien

Viens danser

{Refrain:}
Le disque tourne bien
La piste glisse bien
Dancing samedi c'est gai
Moi, j'veux danser

Y a pas que des méchants
Ils donneraient même 100 francs
Pour se faire pardonner
Dieu est intelligent
Moi, assis sur mon banc
J'pense à faire un péché
J'veux danser

{Refrain}

Le disque tourne bien
La piste glisse bien
Dancing samedi, c'est gai...

 

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Tu me plais beaucoup

 

Tu cours derrière
Et moi je cours devant
Chaque qu'on s'baigne
Y'a la mer qui descend
Tu viens toujours m'annoncer de mauvaises nouvelles
T'as toujours l'air de penser que j'ai des ailes
Pour voler pour te sauver
J'suis fatigué
Faudrait t'calmer

Tu cours devant
Et moi je cours derrière
J'ai l'impression
Que je fais pas l'affaire
Quand je t'ennuie, tu me dis que j'ai besoin d'air
T'en profites pour t'en aller voir le beau-frère
Et compagnie c'est immoral
C'est pas joli
Tu s'ras punie

Tu me plais beaucoup
Quand tu te pends à mon cou
Moi j'en ai pris un coup
Je vis sur les genoux
Et oui, mais tu me plais beaucoup
Quand tu te pends à mon cou
Moi, j'en ai pris un coup
J'deviens fou

T'as toujours eu
Un envers naturel
C'est le printemps
Qui fait les hirondelles
Tu disais :"On partagera mariage et vaiselle"
Mais tous les soirs, c'est à mon tour d'aller descendre
La poubelle faut pas s'moquer
La méchanc'té
Te rend cruelle

Tu me plais beaucoup
Quand tu te pends à mon cou
Moi j'en ai pris un coup
Je vis sur les genoux
Et oui, mais tu me plais beaucoup
Quand tu te pends à mon cou
Moi, j'en ai pris un coup
J'deviens fou

Tu me plais beaucoup
Quand tu te pends à mon cou
Moi j'en ai pris un coup
Je vis sur les genoux
Et oui, mais tu me plais beaucoup
Quand tu te pends à mon cou
Moi, j'en ai pris un coup
J'deviens fou

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Mon fils, ma bataille

 

Ça fait longtemps que t'es partie
Maintenant
Je t'écoute démonter ma vie
En pleurant
Si j'avais su qu'un matin
Je serai là, sali, jugé, sur un banc
Par l'ombre d'un corps
Que j'ai serré si souvent
Pour un enfant

Oh
Tu leur dis que mon métier
C'est du vent
Qu'on ne sait pas ce que je serai
Dans un an
S'ils savaient que pour toi
Avant de tous les chanteurs j'étais le plus grand
Et que c'est pour ça
Que tu voulais un enfant
Devenu grand

Oh
Les juges et les lois
Ça m'fait pas peur
C'est mon fils ma bataille
Fallait pas qu'elle s'en aille
Oh
Je vais tout casser
Si vous touchez
Au fruit de mes entrailles
Fallait pas qu'elle s'en aille

Bien sûr c'est elle qui l'a porté
Et pourtant
C'est moi qui lui construis sa vie lentement
Tout ce qu'elle peut dire sur moi
N'est rien à côté du sourire qu'il me tend
L'absence a ses torts
Que rien ne défend
C'est mon enfant

Oh
Les juges et les lois
Ça m'fait pas peur
C'est mon fils ma bataille
Fallait pas qu'elle s'en aille
Oh
Je vais tout casser
Si vous touchez
Au fruit de mes entrailles
Fallait pas qu'elle s'en aille
{2x}

 

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Je ne suis pas un héros

 

Les coups de poings dans l'âme
Le froid de la lame qui court
Chaque jour me pousse
Un peu plus vers la fin
Quand je monte sur scène
Comme on prend le dernier train

Même les soirs de drame
Il faut trouver la flamme qui brûle
Pour toucher les femmes
Qui me tendent les mains
Qui me crient qu'elles m'aiment
Et dont je ne sais rien

C'est pour ça qu'aujourd'hui
Je suis fatigué
C'est pour ça qu'aujourd'hui
Je voudrais crier

Je n'suis pas un héros
Mes faux pas me collent à la peau
Je n'suis pas un héros
Faut pas croire ce que disent les journaux
Je n'suis pas un héros
Un héros
Je n'suis pas un héros
Mes faux pas me collent à la peau
Je n'suis pas un héros
Faut pas croire ce que disent les journaux
Je n'suis pas un héros
Un héros

Quand les cris de femmes
S'accrochent à mes larmes je sais
Que c'est pour m'aider
A porter tous mes chagrins
Et je me dis qu'elles rêvent
Mais ça leur fait du bien

A coups de poings dans l'âme
J'ai trouvé la trame qu'il faut
Pour mourir célèbre
Il ne faut rien emporter
Que ce que les autres
N'ont pas voulu garder

C'est pour ça qu'aujourd'hui
Je suis fatigué
C'est pour ça qu'aujourd'hui
Je voudrais crier

Je n'suis pas un héros
Mes faux pas me collent à la peau
Je n'suis pas un héros
Faut pas croire ce que disent les journaux
Je n'suis pas un héros
Un héros
Je n'suis pas un héros
Mes faux pas me collent à la peau
Je n'suis pas un héros
Faut pas croire ce que disent les journaux
Je n'suis pas un héros
Un héros

Je n'suis pas un héros
Je n'suis pas un héros
Un héros
Je ne suis, je n'suis pas un héros
Je n'suis pas un héros
Un héros
Je ne suis, je n'suis pas un héros
Je n'suis pas un héros

 

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La vie ne m'apprend rien

 

Qui ose dire qu'il peut m'apprendre les sentiments
Ou me montrer ce qu'il faut faire pour être grand
Qui peut changer ce que je porte dans mon sang

Qui a le droit de m'interdire d'être vivant
De quel côté se trouvent les bons ou les méchants
Leurs évangiles ont fait de moi un non-croyant

La vie ne m'apprend rien
Je voulais juste un peu parler, choisir un train
La vie ne m'apprend rien
J'aimerai tellement m'accrocher, prendre un chemin
Prendre un chemin

Mais je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là
Les lois ne font plus les hommes
Mais quelques hommes font la loi
Et je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là

À ceux qui croient que mon argent endort ma tête
Je dis qu'il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête
Ils croient peut-être que la liberté s'achète

Que reste-t-il des idéaux sous la mitraille
Quand les prêcheurs sont à l'abri de la bataille
La vie des morts n'est plus sauvée par des médailles

La vie ne m'apprend rien
Je voulais juste un peu parler, choisir un train
La vie ne m'apprend rien
J'aimerai tellement m'accrocher, prendre un chemin
Prendre un chemin

Mais je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là
Les lois ne font plus les hommes
Mais quelques hommes font la loi
Et je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là

Je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là
Les lois ne font plus les hommes
Mais quelques hommes font la loi
Et je n'peux pas, je n'sais pas
Et je reste planté là

La vie ne m'apprend rien

 

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Allez hop !

 

Elle m'a brossé
Briqué poncé lustré
Et dit en me regardant
Je sais que tu seras grand
Et fort et adoré

Elle répète ça sans arrêt
Prends les devants
Te laisse pas déborder
Frappe au milieu des géants
Inscris ton nom sur le monde
Et marche le premier,
Elle répète ça sans arrêt

Montre-leur que t'en as
Un cœur gros comme ça
Tiens-toi droit
Reste froid
Elle me fatigue y a des fois
Montre-leur que t'es mec
Super athlète
L'intellec
Super sex
Charge
Allez hop!

Soldat de plomb
Si un jour tu saignais
N'oublie jamais la leçon
Le sang que perdent les hommes
Est toujours du sang de héros
Elle me fatigue ça fait trop

Sois le plus beau
Que les femmes de toi
Languissent et rêvent longtemps
Mais avant de les séduire
Retire ton chapeau
Elle me fatigue ça fait trop

Montre-leur ...
Elle me font mal à la tête
La raison du plus fort
Haut les cœurs
En avant
Charge
Allez hop!

 

 

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Vendeurs de larmes

 

Comme ces enfants de putains qui chantent
Les années soixante
Style Bob Dylan
Qui nous refourguent des chansons de rien
Juste pour nous piquer nos femmes
Petits malins chanteurs de demain
Sur de grands refrains d'hier
Piquer un sac même à un vieux
Y a vraiment pas de quoi être fier
Ni être heureux
Alors je dis

Oh oh oh oh chanteurs de charme
Oh oh oh oh rendez-nous nos femmes
Oh oh oh oh vendeurs de larmes
Oh oh oh oh trafiquants d'armes
Oh oh oh oh tous trafiquants d'armes

Oh bluesmen en paille et mal appris
Dégueulent dans micros et amplis
Qui tournent le dos à Rossini
Débutant comme des stars finies
Révolutionnaires qui comptent pour du beurre
A l'ombre d'une ville en pleurs
Piquer un sac même à un vieux
Y a vraiment pas de quoi être fier
Mon petit gars
Ni être heureux
Alors je dis

Oh oh oh oh chanteurs de charme
Oh oh oh oh rendez-nous nos femmes
Oh oh oh oh vendeurs de larmes
Oh oh oh oh trafiquants d'armes
Oh oh oh oh tous trafiquants d'armes

 

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Vivre ou survivre

 

Heure sonne matin
Pleure chagrin
Et repasse le film humide
Du passé dans les yeux

Court bien trop court
Notre amour
Et les appels au secours
Savent qu'un sourd n'entend pas ce qu'il veut

Et pourtant il faut vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser tous ceux qui l'aiment
Être heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Mais vivre pour toujours
Sans discours
Sans velours
Sans les phrases inutiles
D'un vieux roman photo

Fleurs fanées meurent
Noir et blanc
Seules couleurs
D'un futur qui est déjà le passé pour nous

Et pourtant il faut vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser ceux qui nous aiment
Être heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Et pourtant il faut vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser ceux qui nous aiment
Être heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Mais vivre en silence
En pensant aux souffrances
De la terre et se dire
Qu'on est pas les plus malheureux

Quand dans l'amour
Tout s'effondre
Toute la misère d'un monde
N'est rien à côté d'un adieu

Et pourtant je veux vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser tous ceux que j'aime
Être heureux
Malheureux
Vivre seul ou même à deux

Oh oh
Vivre ou survivre
Seul ou même à deux
Ooohh...

 

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Soulève-moi

 

Dis-moi combien il faut que je te paye
Pour m'inventer une nuit de soleil
Réponds-moi
Les flics m'ont dit que tu n'as pas ton pareil
C'est peut-être eux qu'il faudrait qu'on surveille
Quand on voit
La pauvreté du soir

Roman du désespoir
Photo d'un peuple qui s'endort
Au fond des couloirs
Je sais parfois que l'amour se monnaye
Je ne peux pas te donner plus que ma paye
Comprends bien
Aujourd'hui c'est ma première lune de miel
Dans ce quartier où l'homme de loi se fraye
Un chemin
A coup de représailles
En serrant les tenailles
Autour d'un peuple
Dont on paiera les funérailles

Oh soutiens-moi
Porte-moi à bout de bras
Faire l'amour ça sert à ça
Soulève-moi
Serre-moi fort
Prends-moi au creux de ton corps
Fait pleuvoir les perles d'or
Cris multicolores

Méfie-toi de la dictature qui sommeille
Le bruit des bottes est un mauvais réveil
Et crois-moi
La vraie lumière n'est pas celle du vitrail
N'oublie jamais le revers de la médaille
Souviens-toi
Que l'homme qui travaille
Ne sera pas de taille
En face d'un pouvoir
Qui a tout prévu pour la bataille

 

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