
Voici Différentes interviews qu’il a pu donner :
Interview
accordée à Daniel Moyne pour le journal "Salut !", début 79.
Interview
de Jean-Loup Laffont pour le journal Stéphanie - Juin 1979.
Article
paru dans le "Salut !" du mois de février 1980
25 QUESTIONS INDISCRETES
Face
à face Daniel Balavoine et François Mitterand
Avant
son nouvel Olympia qui débute le 10 mars 1981
Daniel
Balavoine participe, l'été 1981 à une émission-jeu de Pierre Bellemare sur
Europe 1.
Interview
sur Aquitaine radio (Août 1981)
Interview
de Daniel Balavoine au magazine "Salut" donnée en Décembre 1982.
Article paru dans le journal "Salut" au printemps 1982
Extraits d'une interview accordée à la journaliste Florence
Benzacar, début 1984.
Extraits d'une interview par Dominique Roger pour le magazine
"Chanson 84" (de Janvier 1984)
Interview extraite de l'émission "C'est encore mieux
l'après-midi"
Emission "Cocktail F.M. Magazine" de Jean-François
Bouquet
Retranscription de l'émission "A fleur de coeur : Daniel
Balavoine"
Interview accordée à Daniel Moyne pour le journal "Salut
!", début 79.
Daniel Moyne: Ta chanson "Le chanteur" correspond-elle à l'idée
que tu as de ce métier, ou à ce que tu ne veux pas être ?.
Daniel Balavoine: Ce n'est ni l'un, ni l'autre. Cette chanson est un
mélange des fantasmes des chanteurs : le côté réussite, additionné à la
vision qu'ont les gens sur les artistes. Le public suppose que l'on veut que
les filles se jettent sur nous, etc. On ne veut pas obligatoirement être des
idoles. Il ne faut pas confondre réussite et gloire.
D.M.: Ce dernier 33 tours est-il, à ton avis, supérieur aux disques
précédents puisqu'il a mieux marché, ou est-ce simplement une question
d'époque ?.
D.B.: Je crois qu'il est supérieur, que les chansons sont mieux
faites, plus concises, et que je chante mieux. Si je disais que les autres
étaient mieux, ça voudrait dire que je n'ai pas été compris. J'ai toujours
reporté mes demi-échecs sur moi. Les chansons ont le succès qu'elles
méritent. "Lady Marlène" a quand même bien marché, mais j'espérais
mieux. A mon avis, il devait manquer quelque chose. Je crois que le moment
compte aussi.
D.M.: Penses-tu que le fait d'être au hit-parade soit important ?.
D.B.: Bien sûr, c'est indispensable lorsqu'on est dans les 15
premiers. Cela veut dire que l'on vend du disque. Il y a aussi des gens qui
n'y sont pas et qui vendent du disque. Je ne veux pas faire de la soupe, mais
je veux toucher beaucoup de personnes d'âges et d'opinions différents.
D.M.: Cet album est un succès. Est-il difficile de préparer le
suivant?
D.B.: Je croyais, mais en fait c'est exactement pareil. Dans ma
mauvaise période, je n'en avais plus rien à foutre. J'ai déjà six musiciens.
Ce sera encore plus agressif que "Le chanteur".
D.M.: Enfant, quel métier voulais-tu faire ?.
D.B.: J'ai voulu faire plein de métiers dont celui de député, pour
accomplir des choses bien dans ma région. Quand je me suis aperçu qu'en étant
chanteur, c'était presque la même chose, je n'ai pas hésité...
D.M.: Comment ce sont déroulés tes premiers pas dans ce métier ?.
D.B.: Avec un groupe qui s'appelait "Présence", en 1971, et
un quarante-cinq tours tout seul. Ensuite, j'ai beaucoup traîné dans les
studios. J'ai été choriste, et c'est ainsi que j'ai rencontré Juvet, et qu'a
débuté notre collaboration. Puis, mon premier album.
D.M.: N'est-ce pas frustrant pour un compositeur, d'interpréter des
chansons d'un autre compositeur ?. Je parle de "Starmania".
D.B.: C'est une expérience qui m'a beaucoup aidée car j'ai enregistré
"Starmania" avant mon album. Lorsque Michel Berger m'a demandé de
chanter ses chansons, j'ai fait le maximum pour ne pas avoir l'air d'un con.
Interpréter vraiment ses textes m'a appris à interpréter les miens.
Il fallait que je lui fasse sentir que j'avais compris ses textes. Ca m'a
beaucoup aidé pour l'interprétation du "Chanteur". Je ne le referai
pas souvent, mais dans le cas de "Starmania", c'était important.
D.M.: Es-tu un noctambule ?.
D.B.: Non, pas du tout. Je suis casanier. Je reste chez moi. Il y a
des périodes où je sors, mais ça dure une semaine dans l'année. Autrement,
restaurant, cinéma et je rentre. En revanche, je me couche tard car je lis
beaucoup. Je m'ennuie dans les boîtes et je n'aime pas le whisky.
D.M.: Es-tu un fervent téléspectateur ?.
D.B.: Moins en ce moment. Cela dit, je suis assez porté sur les films,
les débats, les variétés par intérêt professionnel. Je regarde beaucoup
Drucker et les "Numéro 1". Ce sont des émissions bien faites. Le
ciné-club aussi, et les séries américaines. Ca me détend.
D.M.: Si tu avais un choix à faire entre ta carrière et ta vie privée,
que choisirais-tu ?.
D.B.: Ma vie privée. Je ne le ferais que si c'était un choix que je
posais moi-même. Si j'avais à choisir entre ma femme, mes enfants, et mon
métier, je n'hésiterais pas. En revanche, si c'est la femme avec qui je vis
qui me pose cette question, je penserais qu'elle ne m'aime pas tel que je
suis. Donc je choisirais mon métier. Si je sens que mon métier va créer un
malaise dans ma vie privée, j'arrêterai.
D.M.: As-tu des projets professionnels en dehors de la chanson ?.
D.B.: Le cinéma avec la musique du film des frères Jolivet, qui est
produit par Claude Lelouch. J'ai déjà beaucoup avancé sur ce projet. Ca
ressemble à ce que je fais. C'est un peu baroque, avec des chansons comiques.
D.M.: Es-tu sensible à la musique disco ?.
D.B.: A la bonne musique disco, oui. Je suis sensible à toutes les
musiques. Quand j'entends les Bee-Gees, je trouve ça super. En revanche,
Boney.M, ça ne me plaît pas. J'aime certains passages de Cerrone mais je n'en
suis pas fanatique. Chez moi, il n'y a pas d'albums disco. Dans les boites,
je préfère écouter Barry White ou Stevie Wonder. C'est génial et ça me paraît
plus intéressant.
D.M.: Penses-tu que les goûts des jeunes soient différents de ceux que
tu avais lorsque tu étais adolescent ?.
D.B.: Non, absolument pas. La musique a évolué, mais il y a toujours
le même genre de clientèle, les mêmes catégories. Il y a le clan Sheila, le
clan rock anglophone systématique et snob, le clan variétés en avance, style
nouvelle génération. Maintenant il y a peut-être plus d'échanges entre ces
clans. Certains possèdent le dernier 45 tours de Sheila et celui du
"Chanteur". D'ailleurs je n'en vendrais pas autant si ce n'était
pas le cas.
D.M.: Que penses-tu des chanteurs de la "Nouvelle
Génération" comme Yves Duteil et Alain Souchon, et dont tu fais partie
?.
D.B.: Il y en a que j'aime, et d'autres que je n'aime pas. Il me
semble que dire "La nouvelle chanson française", c'est un peu une
bêtise. Car elle a toujours existé, elle a tout simplement mûri. C'est une
suite logique. Il y a des chanteurs du moment qui seront remplacés par
d'autres. J'aime beaucoup Duteil et Souchon. J'admire la technique d'écriture
de Duteil. Souchon, je l'ai vu à L'Olympia. J'ai été abasourdi par le
personnage, il est fantastique.
D.M.: Y-a-t'il un jeune chanteur qui retienne ton attention et qui
n'ait pas encore percé ?.
D.B.: Oui, bien sûr. Il y en a un qui s'appelle Joseph Reynart. Il a
une voix extraordinaire. Je viens de lui écrire une musique. J'en admire un
autre qui a percé sans percer : c'est Michel Jonasz. Je ne comprends pas
pourquoi. Il a une chanson qui s'appelle "Je ne veux pas que tu t'en
ailles", j'étais persuadé que ce serait un tube énorme. Sa réussite va
venir, c'est une question de minutes. Ca me gêne un peu de dire ça de Jonasz
car c'est le talent le plus énorme que l'on ait en France.
D.M.: Beaucoup de chanteurs enregistrent à l'étranger. Penses-tu que
ce soit nécessaire pour la réussite d'un disque ?.
D.B.: Absolument pas. La preuve, le mien a été fait en France. Je
crois qu'il y a une part de snobisme. Il est vrai que là-bas, les musiciens
sont extraordinaires. Pour les studios et les ingénieurs du son, on en a de
bons. C'est aussi une manière pour "attirer" la clientèle. Juvet a
réussi car ça correspond tout à fait à ce qu'il recherchait et je trouve ça
bien. Je ne dis pas que je ne le ferai jamais, mais mon quatrième album, je
l'enregistrerai avec mes musiciens, au Studio Damiens à Boulogne. C'est tout
petit, mais c'est un paradis.
D.M.: Dernièrement, Johnny me disait de toi que tu étais la vedette de
demain. Il trouve que tu as beaucoup de talent. Quelle est ta réaction devant
ces compliments ?.
D.B.: C'est étonnant. Surtout à cause de ma voix car on n'a pas le
même style : je n'ai pas une vois très rock. Son opinion prouve que je le
sous-estimais dans la mesure où je pensais qu'il n'aimait que les chansons
rock. Ces compliments me vont droit au coeur. C'est un peu le but de tous les
chanteurs que de s'attirer ce genre de mots de la part d'artistes de la
dimension d'Hallyday. C'est une concrétisation. Ce n'est pas plus que la réaction
du public. C'est plus intime, plus touchant au niveau du prestige.
D.M.: N'as-tu jamais eu envie de composer une chanson pour Johnny ?.
D.B.:
Ecrire pour les gens m'ennuie. Je l'ai fait pour Juvet car il me l'a demandé.
Bien sûr, il y a deux personnes pour lesquelles j'aimerais bien travailler.
Il y a d'abord Hallyday. Je l'ai encore vu, l'autre jour à l'émission de
Drucker. J'ai été écrasé par sa personnalité. J'avoue que si j'entendais une
de mes musiques sortir de sa bouche, ça ne me déplairait pas du tout. Il y a
aussi Christophe. Ce sont les deux chanteurs qui m'intéressent le plus par
leur personnalité. Dernièrement, j'ai fait une chanson et plusieurs personnes
m'ont dit qu'elle serait bien pour Johnny. Si dans ce que je fais, Johnny
pouvait trouver son bonheur, ça ferait le mien aussi. Si un jour on se croise
et qu'il trouve une de mes chansons bonne, je la lui donnerai volontiers.
Mais aller frapper à sa porte pour lui proposer des titres, je ne saurais pas
le faire. Ah ! l'idée que Johnny puisse chanter une de mes chansons ! ...
Mais je pense que ça ne se fera pas.
D.M.: Considères-tu que la presse et les photos soient indispensables
pour mener à bien une carrière de chanteur ?.
D.B.: C'est indispensable ! . Je te cite un exemple précis. Je vais
arrêter un peu de faire de la radio et de la télévision, car je trouve que
l'on me voit trop. Et le fait de sentir derrière moi la garantie que la
presse va continuer à rouler pendant ces deux mois d'arrêt, ça me rassure.
J'aime la presse, j'aime les critiques. Je montre ce que j'ai envie de donner
de ma vie, quelquefois privée. C'est une chose qui fait partie de notre
métier
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Interview de Jean-Loup Laffont pour
le journal Stéphanie - Juin 1979.
Jean-Loup Laffont: Salut Daniel !
Daniel Balavoine: Salut !
J-L: Au fait, Daniel, c'est ton vrai prénom
D: Exact, Daniel, Xavier-Marie...
J-L: Né le ?
D: 5 février 1952...
J-L: Où ?
D: A Alençon, Orne.
J-L: Parents ?
D: Un père ingénieur, une mère antiquaire.
J-L: Des frères ?
D: Trois...et deux soeurs.
J-L: Prénoms ?
D: Il y a Bernard, 36. Guy, 32. Yves, 30. Marie-Françoise, 37 et Claire 35.
J-L: Quand as-tu cessé d'aller en classe ?
D: En 68, au moment de redoubler ma terminale au lycée Louis Barthou, à Pau.
A l'époque, je voulais devenir député, après avoir fait mon droit ou
Sciences-Po.
J-L: Tu ne voulais pas chanter ?
D: Pas vraiment. J'ai choisi chanteur, comme d'autres pompiers ou
curé.Remarque, il y avait des copains qui m'entraînaient. Surtout un certain
Michel Chevalier. Un jour, il m'a demandé de me joindre à son groupe. J'ai
dit oui et j'ai commencé à faire des dancings et les bals du coin.
J-L: Ta voix plaisait ?
D: Disons que les gens lui trouvait quelque chose. Mais les complimentsne
pleuvaient pas. L'envie de chanter s'est installée doucement en moi. J'ai
enregistré une chanson. Et puis une autre. J'ai fait un disque. Et un second.
C'était l'engrenage...
J-L: Si ça n'avait pas marché ?
D: Je serais devenu ingénieur du son.
J-L: Tu sais persévérer ?
D: Aucune idée. J'ai plutôt un caractère instable. Beaucoup de gentillesse
par moments. Et à d'autres, des colères de dingues. De l'égoïsme, comme tout
le monde.
J-L: Rigolo ?
D: Ca arrive...sur les plateaux de télé... Je traine partout une réputation
de gueulard.
J-L: Quand tu doutes, tu demandes conseil ?
D: Ca dépend pourquoi ?
J-L: Par exemple t'habiller ?
D: Ah oui... Si j'ai une copine à portée de voix, je recherche sa réaction.
Surtout si le vêtement que je porte est une de mes créations.
J-L: Tu dessines tes habits ?
D: Quelquefois... Le survêtement genre smoking que je mets en ce moment à la
télé est de moi. Avant de le porter, j'ai quand même regardé la tête que
faisait les gens en me voyant avec.
J-L: Où habites-tu ?
D: Nulle part je voudrais. J'ai un appartement proche de la frontière.
J-L: En Belgique ?
D: Eh oui...
J-L: Avec des animaux ?
D: Pas en ce moment.
J-L: Quelle genre de bêtes avais-tu ?
D: Des chats siamois. Remarque, les filles avec qui j'étais ont toujours eu
des chats siamois. Elles auraient eu des chiens, je me serais fait aux
chiens.
J-L: Tu sais jouer d'un instrument ?
D: De tous, mais mal. En fait, je n'arrive pas à me concentrer pour réussir à
être pianiste ou guitariste.
J-L: Ton travail avec Juvet pour l'album "Chrysalide" ?
D: J'ai plus qu'aimé. C'était ma première expérience studio.
J-L: Sympa Berger ?
D: Michel est un artiste que j'admire profondément. Le fait de l'avoir connu
est un événement dans ma vie. C'est un mélodiste super. Et France
Gall...c'est une fille formidable.
J-L: Tu es disco ?
D: Pas du tout !
J-L: Ah bon...
D: Attention, je pèse mes mots !. Le mouvement disco ne me motive pas.Mais
contrairement à mes prévisions, ce n'est pas une musique de passage. Cela
dit, je n'ai pas un disque de disco chez-moi.
J-L: Et pas le moindre Bee-Gees ?
D: Entendons-nous... Si je suis dans une boite et qu'on me passe un air de
Cerrone, je ne quitte pas la salle.
J-L: Merci pour lui...
D: D'autant que je viens d'enregistrer une chanson disco.
J-L: Quel mec bizarre !
D: C'est pour un film des frères Jolivet, production Claude Lelouch.
J-L: Ca s'appelle ?
D: "Alors...heureux ?"
J-L: Et la pub ?
D: J'ai fait une fois une maquette pour le dentifrice Ultra-Brite...
J-L: Si on te demandait de chanter des
croquettes pour chats siamois,tu accepterais ?
D: Non, mais je dirais oui pour écrire la musique.
J-L: Tu écoutes qui en ce moment ?
D: Le dernier 33 de Gary Wright...et Supertramp.
J-L: Pas de chanson française ?
D: Celles de Christophe, régulièrement et aussi pas mal de Francis
Cabrel.J'ai un truc côté musique. J'ai une recette à laquelle je tiens
beaucoup. Quelquefois, je me fais une journée Beatles. Je me lève, je me
passe un Beatles. Je vais dans mon auto, je mets une cassette d'eux
etc.jusqu'à saturation de mes tympans. C'est extra pour le moral.
J-L: Tu as une idole ?
D: Paul Rogers, le leader du groupe Belle Compagnie.
J-L: Les acheteurs du journal peuvent t'écrire ?
D: Disques Barclay, 143, avenue Charles-De-Gaulle, 92200 Neuilly-sur-Seine.
J-L: Tu répondras ?
D: Par une photo avec signature, oui.
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Article paru dans le "Salut !" du mois de février
1980, à propos du premier Olympia de Daniel
(du 31 janvier au 2 février 1980...il y a 20 ans).
Il est signé Daniel Moyne.
DANIEL
BALAVOINE,
3 JOURS A L'OLYMPIA.
L'EXPLOSION D'UN GRAND TALENT.
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Il y a quelques jours, l'Olympia prenait un
bain de jouvence en accueillant un garçon bourré de talent et de promesses : Daniel
Balavoine.
Ses trois spectacles firent l'unanimité, autant du côté du public, critiques,
que parmi les autres vedettes de la chanson venues l'applaudir.
Salut ! vous raconte la naissance d'une grande vedette.
Il n'avait que trois jours pour démontrer ce dont il était capable. Mais, dès
le premier soir, Daniel cassa la baraque.
Bourré de trac mais fier d'être là, Daniel regardait des coulisses cette
grande salle qui, minute après minute, se remplissait. Mêlés au public, on
pouvait apercevoir Johnny, Michel Berger, France Gall, Alain Chanfort, Michel
Delpech, Jean Falissard...
Daniel fit une entrée sur scène inhabituelle. Il apparut en ombre chinoise,
interprétant "Face amour, face amère". On se demande où il va
chercher cette voix aussi haut perchée.
Les huit musiciens (Clin d'Oeil) faisait parfaitement corps et coeur avec le
chanteur. Le son était excellent.
Beaucoup de nouvelles chansons, ainsi que certaines anciennes dont deux de
"Starmania" qui furent très applaudies. Après avoir interprété du
Michel Berger, Daniel étonna son public en chantant "Seul à la
fin", un titre qui fait partie du répertoire d'Alain Chanfort et qu'il a
quelque peu accéléré musicalement. C'était surprenant mais bien fait.
Le groupe "Clin d'Oeil" interpréta deux chansons, dont le soliste
est aussi le batteur : Roger Secco. Petit intermède très agréable.
Daniel parle peu, mais toujours avec beaucoup d'humour. Sa voix vous arrive
comme un coup au coeur avec un punch que l'on n'imaginait pas chez ce jeune
chanteur. Les quelques effets de scène étaient très bien amenés.
A mi-spectacle, Daniel changea sa veste de cuir contre une combinaison
métallisée. Son comportement scénique ressemble, par moments, à celui d'un
boxeur.
Ce qui ressort de cet Olympia, c'est que la chanson française, fort
heureusement, est en train de changer. Avec des jeunes comme Daniel
Balavoine, elle est sur la bonne voie. Si Daniel passe près de chez-vous,
n'hésitez pas : c'est un excellente soirée assurée.
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25 QUESTIONS INDISCRETES A
DANIEL BALAVOINE
Février 1980
Quel est le meilleur souvenir de ton enfance? Ma naissance
Qui fut ton premier amour? Le dernier
Ta première expérience sexuelle? La visite médicale
Quelle serait ta réaction si ta femme ou ta
petite amie te disait qu'elle avait fait l'amour avec un autre? Pourquoi t'as fait ça?
Es-tu violent, romantique, sentimental? Vioromental
Y a-t-il quelque chose que tu ne supportes pas
chez quelqu'un? La mauvaise haleine
Comment te trouves-tu physiquement? Devant la glace
Quel est ton type de femme? Féminine
Qu'est-ce que tu detestes le plus chez une
femme? La virilité
Crois-tu au mariage? Je m'en fous
Que penses-tu du divorce? C'est cher
Crois-tu en Dieu? Je ne sais pas
Pratiques tu une religion? Le tennis
Que penses-tu de la drogue? Je ne pense pas
Est-ce que tu as essayé la drogue? Police, vos papiers s'il vous plait?
Quels sont les traits essentiels de ton
caractère? Traits tirés
Quel est ton principal défaut? La gentillesse
Ta qualité? La
gentillesse
Qu'est-ce qui te fait peur? Le hoquet
Es-tu optimiste ou pessimiste? Intimiste
Que penses-tu de la politique? tic-tic
Si on te proposait de réaliser ton voeu le plus
cher, quel serait-il? Babliabliobibil
Si tu pouvais sauver qu'un seul objet personnel
dans une catastrophe, quel serait-il? L'espiègle
Que représente pour toi l'argent? Le moyen de manger
Le bonheur, pour toi, qu'est-ce que c'est? Ne pas être malheureux
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Face à face Daniel Balavoine et
François Mitterand
16 Mars 1980 - Journal de la chaine Antenne 2
- Alors si je peux rien dire avant la fin de
l'émission je parle pas pour vous Mr Mitterand parce que moi j'avais pris plein
de notes en venant dans votre émission.
- Vous aurez le temps
- Non j'aurai pas le temps je le sais déja que je n'ai pas le temps, j'ai juste
le temps de me mettre en colère
- vous voulez commencer maintenant
- non c'est le sytème de l'information française qui est fait comme ça, j'aurai
le temps une minute de m'énerver, juste de m'énerver et paraître pour un petit
merdeux un petit jeune de ? Qui fout la pagaille partout
Je préfère m'en aller tout de suite si j'avais su que je n'aurais pu rien dire
j'aurais dormi beaucoup plus tard.
Je peux dire une chose importante si vous aviez
parlé pendant dix minutes au moins de l'affaire Georges Marchais dont tout le
monde se fout strictement.
Je vous signale que la jeunesse française se fout strictement de ce que Mr Marchais
faisait pendant la guerre ça lui est complètement égal.
Ca intéresserait plus la jeunesse de savoir ce qui se passe et comment le parti
communiste encaisse de l'argent pour le dépenser après, notamment à la mairie
de Bagnolet , ça intéresserait mieux de savoir comment Gaston Deferre dirige sa
mairie socialiste qui n'est pas un modéle de société à Marseille, ça
intéresserait plus de savoir les jeunes francais comment mr Raymond Barre qui
est arrivé il y a 5 ans ou 4 ans ou je ne sais plus combien de temps a dit que
les salaires ne seraient plus diminués mais qui augmentait les cotisations de
la sécurité sociale c'est beaucoup plus intéressant que tout ce que vous
racontez. Georges Marchais on s'en fout de Georges Marchais il faut le savoir
que ce qu'il faisait pendant la guerre ça nous est complètement égal. Le
problème de drogue de la façon dont le traite les ministres français on s'en
fout Il n'y a jamais eu un jeune ministre de la jeunesse c'est tous des vieux,
regardez Mr Soisson enfin vous allez pas me dire que c'est un homme
représentatif de la jeunesse regardez comment je suis habillé ils sont plus
souvent habillés comme moi les jeunes que comme Mr Soisson.
Il faut quand même pas rêver.
Tout ça ce sont des bétises j'ai encore pris plein de notes au fur et à mesure
que vous parlez.
Ce que je voudrais savoir, ce qui m'aurait bien intéressé c'est à qui les
travailleurs immigrés payent les loyers qu'ils payent, on a vu tout à l'heure
des gens qui disaient : << on payent 700 francs par mois>> , moi je
voudrais savoir qui encaisse de l'argent pour louer des poubelles pareilles
c'est ça que je voudrais qu'on me dise, c'est pas savoir comment on peut faire
pour changer, je voudrais savoir qui ose tout les mois demander 700 francs à
des travailleurs immigrés pour vivre dans des poubelles et dans des taudis, ça
c'est ça que je voudrais qu'on m'explique parce que moi je ne le sais pas .
Je voudrais savoir pourquoi mr Boulin a été suicidé ou s'est suicidé ou on ne
le saura jamais, pourquoi mr Fontaine a été assassiné..... J'en ai d'autres .
La seule chose que je peux vous dire Mr Mitterrand, j'en profite de vous avoir
parce que je suis fier d'être là.
Je peux vous le dire on s'en aperçoit peut-être pas mais vous pouvez pas
imaginer ce que c'est pour un jeune d'avoir la possibilité pour un jeune de
parler une minute c'est pour ça que j'avais peur de pas pouvoir parler parce
que ça n'arrive jamais faut bien se mettre ça dans la tête ...
Vous exagerez l'information je suis obligé de l'exagérer moi aussi je la résume
à ma manière ...
Ce que je peux vous donner c'est que généralement
c'est un avertissement, j'ai peut-être du culot de faire ça je suis obligé de
le faire comme ça parce que je dois faire vite .
Ce que je peux vous dire c'est que la jeunesse se désespère elle est
profondément désespérée parce qu'elle n'a plus d'appuis, elle ne croît plus en
la politique française et moi je pense qu'elle a en règle générale en résumant
un peu bien raison.
Ce que je peux vous dire c'est que le désespoir est mobilisateur et que lorsqu'il
devient mobilisateur il est dangereux et que ça entraîne le terrorisme , la
bande à Baader et des choses comme ça et ça il faut que les grandes personnes
qui dirigent le monde soient prévenues que les jeunes vont finir par virer du
mauvais côté parce qu'ils n'auront plus d'autres solutions.
Voilà et je vous remercie de m'avoir laissé parler.
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Avant son nouvel Olympia qui débute le 10 mars 1981, Daniel
Balavoine explique pour le journal "Salut" (Février 1981), chanson
par chanson, son nouvel album, "Un autre monde".
Propos recueillis par Daniel Moyne.
Daniel
Moyne : Pourquoi tous ces chinois sur la pochette de ton nouvel album ?.
Daniel Balavoine : Pour moi, la Chine reste un peu un mystère. C'est le pays
dont on sait le moins de choses.
Plein de gens prétendent que là-bas, il y a une espèce de philosophie
établie, ce qui n'est sûrement pas tout à fait vrai d'ailleurs. L'idée de
faire croire qu'en Chine c'est mieux, est séduisante mais, on n'en sait rien.
C'est un peu un rêve. J'ai remarqué qu'à chaque fois qu'un chinois se faisait
filmer, il souriait. On a l'impression qu'ils sont heureux.
C'est pour cela que le titre de mon album est "Un autre monde". Je
suis beaucoup plus attiré par la Chine que par les Etats-Unis. J'aimerais
passer quelques jours là-bas.
D. M. : Comment peut-on écrire un texte comme "Mon fils, ma
bataille" sans en avoir vécu la situation ?.
D. B. : C'est ça le mérite d'auteur, on a la possibilité d'écrire des choses
qui vous mettent dans la peau d'un personnage complètement différent. A la
base, il y a bien sûr l'histoire du film "Kramer contre Kramer". On
m'a demandé d'écrire un texte en rapport avec le film.
Le travail terminé, je n'étais pas satisfait et surtout, j'étais très
complexé à l'idée d'avoir utilisé une arme démagogique. J'ai eu peur qu'on ne
comprenne pas vraiment ma démarche.
A la suite de cela, j'ai testé cette chanson auprès de gens bien différents
et tout le monde l'a trouvée formidable. Mais, c'est vrai, je n'aime pas
tellement me servir des choses qui touchent trop à la vie.
D. M. : Quant aux neuf autres titres de cet album, raconte-moi pourquoi et
comment tu les as écrits et interprétés ?.
Commençons par "10.000 mètres" ?.
D. B. : Là, c'est d'après un projet beaucoup plus ancien : j'avais envie de
faire réaliser un album avec chaque page d'un journal. Entre parenthèses,
j'espère qu'on ne me piquera pas l'idée. Donc, c'est une personne qui raconte
un article.
Dans, "10.000 mètres", c'est un gars qui commente la course de la
veille. C'est aussi une chanson sur la solitude du coureur de fond.
D. M. : "Bâteau toujours" ?.
D. B. : Comme j'ai fait des choeurs dans le disque de Michel Berger, je
tenais à ce qu'il apporte quelque chose dans le mien. Donc, au début, il
était question que Michel joue du piano, mais ça m'embêtait car n'importe qui
peut jouer du piano.
Le problème n'était pas évident : je voulais que ça se sache et que ça soit
présent. Alors, j'ai essayé de trouver une chanson qui corresponde à ça et
qui soit simple. Michel et moi avons fait les arrangements à deux. J'ai
réussi à convaincre Michel qu'il réalise cette chanson comme si c'était pour
lui.
D. M. : "Lipstick polychrome" ?.
D. B. : Dans cette
chanson, la musique prédomine. C'est Colin Swinburne, le guitariste de mon
groupe qui assure le chorus de guitare.
Il y a d'ailleurs, dans cette chanson, des instruments dont on se sert
rarement, comme le trombone. Lorsque je l'écoute, c'est comme s'il s'agissait
de quelqu'un d'autre. C'est un moment de musique, un bol d'air. Une chanson
de groupe.
D. M. : "Je ne suis pas un héros" ?.
D. B. : Cette chanson a une histoire que beaucoup connaisse puisque c'est un
titre que j'avais écrit pour Hallyday. D'ailleurs, Johnny m'avait dit :
"...Pourquoi tu ne la chantes pas ? ...". A l'époque, je n'y
pensais pas du tout. Donc, Johnny l'a enregistrée mais, sans le mettre en
cause, ce n'est pas devenu ce que je souhaitais. Je pensais vraiment que ce serait
la chanson numéro un d'Hallyday cette année car personne n'avait jamais fait
ça avec lui avant. Ce que j'aurais aimé, c'est réaliser la chanson avec
Johnny, faire les claviers.
Enfin, j'espère que ce n'est pas terminé et qu'on retravaillera ensemble.
C'est pour cela que j'ai chanté cette chanson un peu comme j'aurais aimé que
Johnny la chante. Je lui dédie d'ailleurs cette chanson.
D. M. : "Détournement" ?.
D. B. : C'est mon morceau préféré. Cette première chanson de la face B est
pour ainsi dire le commencement de ce que je veux faire musicalement. Cet
album est une progression musicale. Sur la face A, on trouve des chansons
plus près de ce que j'ai fait auparavant, alors que la face B dégénère
complètement. Ca ressemble à une musique de groupe. Ce que je veux imposer,
c'est la communion parfaite entre mes musiciens et moi.
"Détournement" est l'expression de tout ce que j'ai envie de dire
en ce moment.
D. M. : "La vie ne m'apprend rien" ?.
D. B. : Cette chanson est l'explication de la précédente. C'est un peu
difficile d'en parler. J'essaie de raconter pourquoi un mec détourne un
avion. Il y a dedans certaines mises au point.
D. M. : "Allez hop !" ?.
D. B. : C'est un peu un gag. Mon frère en est le parolier. Il a pensé écrire
un texte avec toutes les phrases établies qui définissent la virilité. Cette
chanson veut un peu dire : on n'aime pas les femmes bêtes qui veulent que les
mecs soient supermen et il y a des mecs que ça ennuie profondément et moi
j'en suis un, voilà.
D. M. : "Mort d'un robot" ?.
D. B. : C'est Patrick Dulphy, mon guitariste, qui a écrit le texte, à partir
d'une de mes idées : un robot qui parle, qui a des sentiments et comme il
n'est qu'une machine, lorsqu'il tombe en panne, on le jette.
Un parallèle avec ce qui arrive à un homme lorsqu'il tombe amoureux et que la
fille l'abandonne. C'est ce qui arrive également aux chanteurs un jour. Ils
sont géniaux; le public les adore et quelques temps plus tard, on les oublie,
on passe à un autre.
D. M. : "Un autre monde" ?.
D. B. : Donner une certaine suprématie à la musique instrumentale me tente
beaucoup. Ce titre annonce un peu la couleur.
J'en ferai d'ailleurs de plus en plus, sur scène. Dès l'Olympia, au mois de
mars, je ferais des morceaux instrumentaux. Les musiciens vont beaucoup
intervenir dans mes spectacles cette année. Mon spectacle sera plus dur
musicalement.
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Daniel Balavoine participe, l'été 1981 à une émission-jeu de
Pierre Bellemare sur Europe 1.
Interviewer : Le chanteur, ça date de 1978, ça
fait 3 ans ?
Daniel Balavoine : Oui.
I : Alors, quand on a fait un succès aussi important que celui-là, quand on a
fait un tube, est-ce que le plus difficile, ce n'est pas après ?
D : Si, on est préoccupé que par ça, oui. Ca doit être difficile. Mais quand on
a autre chose à faire et autre chose en tête, ce n'est pas plus grave qu'autre
chose. Un disque est un disque. Que ce soit le 1er, le 5ème ou le 10ème, c'est
pareil.
I : Alors Daniel, j'ai pourtant l'impression que cette année, avec "Mon
fils, ma bataille", que tu connais bien les ingrédients et la bonne
recette pour faire un tube ?
D : Ecoute, puisses "tu" dire vrai !. Tu vois, je ne sais pas ce que
tu attendais que je réponde, mais, si je peux avoir "la" recette, je
ne cacherais pas que je l'utiliserais le plus souvent possible, le moins
longtemps possible, de façon à être à la retraite le plus jeune possible.
I : Tu chantes souvent, Daniel, dans tes chansons, une certaine révolte. Tu
dénonces certaines choses. Quand la réussite vient, ce qui est ton cas, peut-on
garder la même sincérité ?
D : Ca dépend des gens, c'est toujours pareil. Si ça s'adresse à moi, je veux
dire que moi c'est l'envers. J'ai pas commencé à parler de ça. Le fait que je
m'aperçoive que ça puisse avoir une certaine importance et être entendu m'aide
à être sincère et me facilite les choses. Je crois pouvoir prévenir les gens
que ça embête que plus ça va aller, plus je vais en dire, donc il faut baisser
les têtes.
I : D'accord Daniel. A partir du moment où tu vis donc bien, dans le confort,
ça marche quand même. Je veux dire, la chanson est un métier où l'on gagne de
l'argent quand ça marche bien ?
D : Oui...euh...c'est mal ?
I : Non, je ne pense pas que ce soit mal (embarras).
D : Je ne pense pas et je voudrais te dire simplement, pour que tu comprennes
clairement, que l'argent n'est pas vital pour moi. Que la chanson n'est pas
vitale non plus. Que je n'ai pas du tout envie de chanter jusqu'à 60 ans. Que
je me considère comme suffisamment intelligent pour trouver autre chose à faire
et que si ça s'arrête demain, c'est pas pour ça que je voudrais mourir.
Voilà.
I : Merci Daniel Balavoine.
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Interview sur Aquitaine radio (Août 1981)
Interviewer : Il faut dire, Daniel, que l'on t'a
suivi depuis le début de ta carrière, ça fait longtemps maintenant. Daniel
Balavoine est-il un chanteur heureux ?.
Daniel : En tant que chanteur, oui. En tant qu'homme, il ne suffit pas d'être
un chanteur heureux pour être un homme heureux. On peut avoir de la réussite
dans sa profession, dans son métier et avoir des problèmes sentimentaux, des
problèmes de famille ou des choses comme ça. Ca ne veut pas dire que j'en ai.
Sur le plan professionnel, ça va bien. Sur le plan discographique aussi.
On s'est attaqué à la scène, il y a un peu plus d'un an et demi en faisant pour
la première fois l'Olympia pendant 3 jours où l'on a fait à peu près 1200
personnes par jour. Moi, j'étais un peu déçu. Tout le monde m'a expliqué que
c'était formidable. Donc ça a bien marché et on m'a dit, bon, tu le feras
l'année prochaine et tu vas remplir. J'ai écouté les conseils de tout le monde
et un an après, j'ai refait l'Olympia, après avoir fait une quarantaine de
galas, simplement dans l'année.
On a fait une semaine, donc 2 jours de plus que l'année précédente et on a
rempli. La semaine a été à guichets fermés tous les soirs. Donc, effectivement,
sur le plan de la scène parisienne, je commençais à prendre un peu plus
confiance. Alors, on a décidé de s'attaquer à la province au printemps, juste
après l'Olympia. Et puis, c'est parti !.
I : Qu'est-ce-qui est le plus dur, Paris ou la région ?.
D : C'est pareil, c'est exactement la même chose. En tout cas, la première
constatation à faire, vraiment intéressante, c'est que ce n'est pas parce qu'on
vend beaucoup de disques, que l'on fait beaucoup de monde dans les salles. Les
gens demandent à voir. Alors, les premières personnes que l'on voit dans les
salles, ce sont les inconditionnels. Je ne parle pas de la tournée d'été. Je
parle de la tournée soit d'hiver, soit de printemps (on a tourné de mars à
avril). Donc, il y a les inconditionnels, ce qui représente une moyenne de 600
personnes par jour à peu près. Ce qui est, il parait, aux dires des
producteurs, extrèmement satisfaisant à partir du moment où ils partent
contents.
Et comme jusqu'à présent, ils sont partis contents, on m'a dit, tu verras,
quand tu reviendras dans certaines villes, tu t'apercevras que ça porte ses
fruits. J'ai toujours le doute un peu là-dessus. Mais effectivement, on est
retourné dans 2 villes un peu plus tard. A Nice par exemple où on avait 700
personnes la première fois et où on a fait 1200 la deuxième fois. Et puis
Marseille où j'ai eu très peur pendant la tournée d'été parce qu'on avait fait
complet dans le petit théâtre Faro de 800 places.
I : C'est très bon d'être complet à Marseille ?
D : C'était un demi-risque en fait. C'est une ville légendaire. C'est une ville
où tout le monde a peur, vous m'avez compris. Et en plus, on avait fait
Aix-en-Provence qui est à 30 km , où on a fait par contre 1200 personnes.
Alors, en faisant le Faro à Marseille cet été, je m'étais dit, je vais prendre
une claque, ça va être terrible. Et puis, pas du tout. Il y a effectivement eu
les résultats escomptés par les gens de la production scène, et on a fait 1600
entrées. Ce qui prouve effectivement que c'est comme les disques. On fait
d'abord un disque qui marche. Là on fait une scène. Et si on trouve qu'on a
hâte d'en faire le mieux du monde, et bien les gens viennent avec frères et
soeurs ou avec leurs copains. Ce qui veut dire que la tournée d'été, en ce
moment, pour terminer le résumé de "es-tu un chanteur heureux ?" , se
passe bien avec des hauts et des bas. Il y a des jours où on fait 600, 700, et
d'autres jours où il n'y a pas plus de chansons connues. On le sent. Par
exemple, il y a eu une ville où on a fait 500.
I : On va rester dans le domaine professionnel avant de parler de l'individu.
T'es-tu demandé pourquoi le public venait ? Est-ce-que tu es le porte-parole
d'une certaine jeunesse ?
D : Non !. Non!. Après les histoires qu'il y a eu il y a un an. Je dis toujours
que je ne veux plus en parler et puis c'est moi qui en parle.
J'ai dit que je ne voulais plus parler de ces histoires avec Mitterrand, mais à
ce moment là on a cru que je me prenais au sérieux. Alors que faire les choses
sérieusement ne veut pas dire se prendre au sérieux et on a cru que je me
prenais pour le porte parole d'une certaine jeunesse. Mais, moi, je ne veux pas
qu'on pense ça. Parce que je me souviens, sans me prendre pour un vieux , quand
j'étais vraiment jeune, entre 16 et 20 ans (j'en ai 29 maintenant), donc je ne
peux pas parler.
Moi qui ai déjà pris quelques coups au nom de personnes qui sont encore
complètement malléables, et dont on essaye d'ailleurs de faire un peu ce qu'on
veut, contrairement à ce qu'on veut essayer de faire de cette jeunesse. Je ne
me sens pas du tout porte-parole. J'ai un certain nombre de sentiments. Comme
je ne suis pas trop un vieux con, je crois que effectivement, j'ai des points
communs avec tout les gens qui ont des sentiments quelques soient leurs âges.
Donc, que ce soient des vieux ou des jeunes, je crois que quelque part, à un
moment donné, il y a des gens qui pensent comme moi. La différence avec eux,
c'est que moi, j'ai la chance de pouvoir le dire et eux pas. Alors,
effectivement,ça crée des points de rencontres. Donc, il y a la clientèle du
tube et encore un petit peu,la clientèle de la légende qui veut voir le chanteur
qu'ils ont vu un peu à la télé. Ils veulent voir s'il est plus gros ou plus
mince. Il le trouve plus mince en général d'ailleurs. J'ai pas encore une
clientèle de scène solide. Il y a les inconditionnels, les gens qui connaissent
vraiment les albums, la vraie "clientèle" pure. Mais en ce moment,
sur la tournée d'été, il y a le mec qui vient en short, qui sait très bien que
ça aurait été un autre chanteur, il y serait allé aussi. Et c'est encore plus
dur à convaincre et on essaye de faire ça tous les soirs.
I : Si on parlait de l'enfance de Daniel, elle s'est passée à Pau ?.
D : L'enfance s'est passée dans le Sud-Ouest en tout cas. On dit que je suis
"l'étranger". Le seul de la famille à être né à l'étranger puisque je
suis né en Normandie et toute ma famille est du Sud-Ouest, des Landes et du
Pays Basque. On a habité à Bordeaux pendant 7 ans. Puis à Biarritz pendant 4
ans. et puis à Pau pendant 7 ans. Et ensuite, je suis retourné à Paris, à
"l'étranger" pour travailler.
I : Des souvenirs de l'enfance ?.
D : Pas encore. Il parait que ça revient plus tard. J'en ai quelques uns. Ca
revient de temps en temps. C'est à dire que c'est peut-être parce que j'y pense
pas assez. Par moment il reste un peu que les mauvais. Il serait bon que je
m'en occupe pas trop. Le pensionnat, les curés, tout le bazar, les miracles, la
confession... Alors, ça ne me plaît pas tellement.
I : "Mon fils, ma bataille", il y a un peu du Daniel Balavoine dedans
?.
D: Ah, non !. Non, ça non !. Il y a un journal stupide du genre France-Dimanche,
Ici Paris, cet été, qui avait cru bon de faire croire que c'était l'histoire de
mon père et de ma mère, en disant que mes parents étaient divorcés. La
sensation n'a plus de limite pour ces gens là. C'est pas vraiment important.
Mais enfin, comme il y a des gens qui lisent ces choses malgrè tout, parce que
ça fait passer le temps chez le coiffeur ...bon...et puis ça ne demande pas
beaucoup d'intelligence. La chanson, ça sert à raconter des histoires. Ca sert
à être ce qu'on aurait éventuellement voulu être aussi. J'ai écrit une chanson
sur un détournement d'avion, on ne m'a jamais demandé si j'en avais détourné
un. Donc, "Mon fils, ma bataille", c'est "Kramer contre
Kramer" au cinéma, que j'ai trouvé fantastique. C'est aussi la malheureuse
aventure qui est arrivé à un copain dans l'année et qui m'a demandé d'écrire un
truc là-dessus. Au début, je ne voulais pas. Et puis, je l'ai fait. C'est lui
qui a eu raison, vu le résultat. C'est une double belle aventure.
I: Et "Lypstick" ?.
D: "Lypstick", c'est un amusement, une philosophie pour pas cher.
(Pause musicale).
I : Alors, Daniel, on peut bien le dire en confidence, lorsqu'on écoutait
"Lypstick" tu me disais "...c'est drôle d'entendre son
disque..." et c'est un peu la réflexion que dernièrement nous faisait
Claude Nougaro, je t'en ai fait part d'ailleurs. Claude disait qu'il regrettait
de ne pas avoir rôdé la chanson sur scène, avant d'enregistrer le disque, parce
que maintenant, il a accéléré le rythme et il la possède mieux. Parce qu'on prend
possession d'une chanson sur scène je crois ?.
D : Ca, c'est un peu vrai. C'est ce qui fait qu'après, on est contraint,
contrairement à ce que les gens imaginent d'ailleurs. On ne choisit pas
toujours et même rarement, de faire du play back à la télé. On est même très
souvent contraint de le faire. C'est vachement embarrassant.
Surtout quand on fait beaucoup de galas, parce qu'on se retrouve pris dans le
carcan du play-back.
Donc, finalement, on ne se retrouve plus du tout et ça, c'est un peu la galère.
Mais je ne regrette pas d'avoir fait le disque tel qu'il est parce que ce sont
2 choses complètement différentes. Les nécessités ne sont pas les mêmes. Je
sais qu'il y a un titre qui s'appelle "Allez hop !" dans le dernier
album que l'on fait deux fois plus vite sur scène.
I : Ca tient à quoi ?.
D : Je ne sais pas, c'est naturel. C'est moi qui fait le compte en plus.
C'est moi qui donne le départ de ce titre là et à priori, il n'y a aucune
raison. C'est peut être aussi parce qu'on le fait au début du spectacle, qu'il
y a un besoin d'énergie. Il y a la nécessité ou quelque chose comme ça. Et on a
envie de mettre plus de punch.
I : Par le rythme, on possède mieux l'entrain ?.
D : C'est ce qu'on croit. Je crois que c'est une erreur. C'est pourça
d'ailleurs qu'on ne veut pas tomber dans ce piège là et garder les tempos du
disque. Les tempos qui ont plus finalement !. Les bons, ceux pour lesquels on a
mûrement réfléchi là-dessus. On le joue en studio, on l'écoute, on se dit
"...non, c'est pas assez vif, c'est pas dedans...".
Les musiciens ne se sentent pas dedans. Ca se sent quand on est à la bonne
vitesse. Je crois que ce n'est pas la même chose d'écouter une méme chanson,
assis chez soi avec un casque ou avec une chaîne stéréo, ou alors l'écouter
assis sur un siège dans une salle. Les nécessités ne sont pas les mêmes. On va
plus lentement quand on est chez soi tout seul, donc le tempo va plus lentement
aussi.
Mais je trouve une certaine logique en fait. Il n'y a pas de raison de faire un
disque au tempo de la scène. Il y a le tempo du disque et il y a le tempo de la
scène. Parfois, il se trouve que ce sont les mêmes. Par exemple, "Mon
fils, ma bataille", on le fait à très peu de choses près, au millimètre
près, au même tempo sur scène que sur le disque. C'est certain. De même que
"Lucie", ou "La vie ne m'apprend rien". Des chansons
lentes. Ces chansons sont posées, elles n'ont pas besoin de changement. Il y en
a d'autres que l'on fait plus vite. Certains soir, ça varie.
I : Tout à l'heure, Daniel, tu parlais de l'affluence aux galas. Mais est-ce
que le contact avec le public t'apporte quelque chose personnellement ?.
D : C'est à dire, ce qui me plaît, c'est que d'abord, j'essaie de ne pas me
prendre au sérieux. Ce qui m'intéresse, ça peut paraître grossier vis-à-vis du
public mais ça ne l'est pas, je vais essayer d'expliquer ça bien. Ce qui
m'intéresse dans le spectacle, ce n'est pas la salle, c'est la scène.
Evidemment, j'aime bien les applaudissements sinon je ne ferais pas le métier
que je fais. mais ce n'est pas fondamental. Je ne ferais pas n'importe quoi
pour être applaudi.
Ce qui m'intéresse dans le spectacle, ce n'est pas la salle, c'est la scène.
C'est à dire de créer quelque chose sur scène qui me ressemble ou qui ressemble
à ce que je voudrais être. Qui ressemble à ce que j'ai vu, aux influences que
j'ai reçu. On part de ça, on le répète, on loue le matériel. On loue beaucoup.
On amène une forte structure de scène parce que je ne conçois pas le spectacle
sans ça. Et on s'associe avec tout ça à ce que l'on présente au public.Et le
public réagit comme il veut. S'il me jette des pierres, tant pis. Je préfère
qu'il me jette des pierres et faire ce que j'aime que de me prostituer pour
qu'il m'applaudisse. Maintenant, évidemment, le moment crucial et le plus beau,
c'est quand tu amènes ce que tu aimes, que tu le fais de la manière que tu
aimes, avec ton parler, ton contact, ta façon de faire les choses, et que les
gens réagissent bien. C'est là que c'est parfait. C'est là qu'on voit que ça
vaut le coup de ne pas faire de concessions, sur aucun plan. Concessions du
style "habiller les musiciens en noir, les mettre au fond et se mettre
devant avec des paillettes pour être sûr de se faire repérer".
I : Tu penses à qui ?.
D : A tout le monde en général. Ce n'est pas une critique. Je parle pour moi.
ça tient un peu à des générations je crois. C'est à dire il y a eu Bécaud,
Aznavour, Brel, Ferrat, Ferret etc.. Puis il y a eu leurs petits-enfants que
j'appellerais Lama, Sardou, Lenorman. Je ne mettrais pas Julien Clerc dedans
parce que Julien est un enfant de nulle part. Il est l'ancien music-hall. Et
puis tout d'un coup, il est d'une telle souplesse presque physique, qu'il
arrive à passer à autre chose. Il est arrivé en 2 ans à passer complètement à
autre chose. Il a eu du mal à remonter la pente et puis il est arrivé avec un
style tout à fait différent. Donc lui, je le mettrais peut-être à part. En tout
cas il y a eu tout ces gens là.
Et puis maintenant, il y a peut-être des gens comme Michel Berger. J'espère
pouvoir me mettre dedans. Comme Souchon. Ce sont d'autres gens qui font autre
chose et qui ne font pas comme les 2 générations qui les précèdent ni la même
chose entre eux. Et ça, ça m'intéresse. Je trouveça bien.
I : La vie professionnelle, s'imbrique-t'elle dans la vie privée ?
D : La vie professionnelle est un peu emmerdante parfois. C'est difficile de se
plaindre. Je peux difficilement parler. Je peux simplement avouer que par
moment, c'est un peu lourd à supporter parce que d'abord je n'ai que 29 ans. Il
y a beaucoup de choses à assumer. Il y a une structure financière nouvelle en 2
ans, c'est à dire beaucoup, beaucoup d'argent et je le dis sans honte. Mais il
y a beaucoup d'argent à distribuer à beaucoup, beaucoup de monde. Aussi ça, je
le dis avec fierté. Il y a quand même 20 à 25 personnes qui vivent autour de
moi. Non pas à mes crochets mais qui travaillent avec moi. Ca, c'est vachement
important parce que ce sont des gens que petit à petit on choisit. On s'entoure
de ces gens là. On sait qu'ils profitent mais que c'est relativement sain
autant que peut l'être le profit à partir du moment où il est fait par du
travail. Voilà. Le reste, je ne veux pas parler de ma vie d'individu parce
qu'elle ne regarde personne.
I : Alors, le refuge à ce moment là, quand on en a marre professionnellement,
c'est la solitude ?.
D : Ce n'est pas la solitude. On peut discuter avec les gens. Avec n'importe
qui, n'importe quand, n'importe où. Même en sortant de scène.
N'importe où. Ca ne se raconte pas. Ca se raconte avec les gens qui ne
sollicitent pas et qui sont simplement présents.
(Pause musicale).
I : Et Daniel reposa son cube (Rubik Cube) et continua l'interview.
D : Comme ça, ça évite qu'on se parle entre les bla-bla. Sinon, on se dit tout
hors-antenne. après on a l'impression de se répéter. C'est bien comme ça !.
I : On peut se répéter à propos du mur de Berlin et de la chanson "Lady
Marlène"?.
D : Oui, jeudi dernier, c'est l'anniversaire (le mur de Berlin a été érigé le
13 Août 1961). Enfin "l'anniversaire", ils ont dis ça partout
d'ailleurs. A la radio, à la télé. L'anniversaire...je trouve ça un peu nul
comme expression. Je viens de réaliser ça maintenant !. "...Allez, ça
s'arrose !!!, les bougies, le mur de Berlin a eu 20 bougies cette année...!!!".
C'est nul !. Personne s'en occupe de toute façon. Tout le monde s'en fout. Il
n'y a pas de raison qu'on s'en occupe maintenant. On va faire comme si on y
pensait tous les jours en se levant le matin. Alors qu'on n'y pense jamais. Pas
plus que les autres. Je reconnais que moi, depuis que j'ai fait le disque,
maintenant je n'y pense plus. Je m'y suis habitué aussi. J'ai peut-être cru que
le péché m'était pardonné parce que j'en avais parlé pendant 40 minutes de
musique. C'est le signe qu'il n'y a aucune raison que ça s'arrange. On va
parler d'autre chose parce que sinon...
I : Oui, on va parler de "Starmania" et de Michel Berger.
D : Ah, ça, volontiers !!!. "Starmania", ça a 2 ans. Ca me paraît de
plus en plus loin mais, entre temps, Michel Berger m'a paru de plus en plus
près et on est devenu extrêmement ami et on travaille ensemble.
I : Quel est ton meilleur souvenir de "Starmania" ? . L'esprit
d'équipe ?.
D : Non. Sûrement pas !!!. Non. Parce qu'il n'y en avait pas. A un haut niveau,
il n'y en avait pas. Il y en avait sur scène. Ca allait parce qu'il y avait des
professionnels. Je ne parle pas pour moi parce qu'à l'époque, je débutais
finalement. En dehors des amitiés qui se sont crées et qui sont restées, le
signe en est là d'ailleurs. En ce qui me concerne, il y a eu Michel Berger et
France Gall, bien sûr. Et puis, il y a un garçon qui a fait 2 albums et dont le
nouvel album commence à marcher un peu partout. J'espère qu'il va marcher dans
l'année. Il s'appelle Etienne Chicot. C'est un acteur formidable qui a joué
dans "La guerre des polices" et dans beaucoup de films d'ailleurs. Il
vient d'avoir un rôle important dans le nouveau film de Téchiné. Ca devrait
frapper très fort au mois de janvier ou octobre, je ne sais plus. Donc, ça a
fait des amis. C'est déjà formidable. Ca m'a fait reprendre contact avec la
scène sur laquelle je n'étais pas remonté depuis mes groupes de rock'n roll des
années 70-71.
I : C'est marrant Daniel, depuis le début de l'entretien, je crois que la scène
revient dans tous les propos ?.
D : Ben, c'est à dire que c'est un peu la préoccupation du moment. C'est encore
la préoccupation de l'année prochaine puisqu'on a de gros projets importants.
Alors c'est ce que je retiens de "Starmania" sur le plan
professionnel : le nouveau contact que ça allait donner avec la scène et
chanter des chansons de quelqu'un d'autre. Cela m'a obligé à montrer que je les
comprenais, c'est à dire que ça m'a appris à interpréter des chansons, chose
que je ne faisais peut-être pas bien avant, dans les 2 albums qui avaient
précédés "Starmania". Ce n'est pas pour rien si le chanteur est
arrivé la même année et si tout ça s'est passé en même temps. Je crois que ce
n'est pas gratuit. Et puis que le reste suit, pour le moment. Et tout ça, je ne
sais pas pour combien de temps. C'est tout ce que j'en retiens. Et puis, Michel
Berger maintenant. Tout ce qu'il y a de formidable, c'est que l'on travaille
ensemble. Il chante dans mes disques et je chante dans les siens. Ce qui n'est
pas courant dans le métier français. J'espère que ça donnera l'habitude à
certains autres.
Parce que moi, il y a des gens avec qui j'aimerais bien faire ça. Des gens
comme Chanfort. Surtout quand j'écoute son dernier album ("Amour, année
zéro") que je considère merveilleux. C'est un avis qui vaut ce qu'il vaut.
Et puis d'autres. Peut-être Christophe ou des gens comme ça. Peut-être des mecs
plus jeunes aussi. J'en sais rien.
I : Ce sera possible ?.
D: Je ne sais pas si ça sera possible ?. En tout cas, avec Michel Berger, ça va
prendre des proportions j'espère beaucoup plus importantes. On essaye de
s'encourager à faire certaines choses. Mais on a des problèmes de maisons de
disques à régler, des choses comme ça. On n'est pas dans la même maison. Je ne
peux pas dévoiler de projets parce que ce n'est pas précis mais on sait que
dans nos coeurs, on a envie de construire quelque chose ensemble. On espère
qu'on aura le temps de faire ça dans les 2 années qui viennent.
I : Et bien Daniel, j'espère qu'on se reverra à ces moments là ou peut-être
bien avant ?.
D : J'espère qu'on se verra avant parce qu'avant ça, il y aura la sortie du
double album en public, au mois de septembre. Puis il y aura un nouvel album
que je vais enregistrer en janvier et qui sortira en mars avant le palais des
sports, en principe au mois de juin.
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Interview de Daniel Balavoine au magazine "Salut"
donnée en Décembre 1982.
Daniel posait pour la couverture, revêtu d'un manteau de Père Noël. Daniel
s'exprime sur Noël et les cadeaux avant son départ pour le Paris-Dakar.
Journaliste:
Que représente Noël pour toi ?.
Daniel Balavoine: C'est une belle période. C'est l'époque des cadeaux, bien
sûr. Celle où l'on doit choisir, faire le tri de ses amis, savoir à qui on va
faire des cadeaux. Le prix de ce que l'on offre n'est pas hiérarchique, c'est
le geste qui compte. Il y a aussi les cartes de voeux et chaque année, les
oubliés, car en un an je rencontre peut-être 1500 à 2000 personnes et je
m'aperçois que je n'envoie pas autant de cartes. C'est aussi le moment de
l'année où les contraintes sont les plus agréables car faire des cadeaux
c'est tout de même une douce contrainte, non ?.
Lorsque je remonte dans mes souvenirs, je m'aperçois que Noël était
sympathique mais je n'ai pas de souvenirs de Noël grandiose avec beaucoup de
cadeaux. Mon père ne nous a pas entretenus volontairement dans cette idée de
débauche de présents. Par principe. Il y avait un arbre, une crèche, des
décors, un bon dîner, mais rien d'extraordinaire. Cette année, le soir de
Noël, je le passerai en famille. Je verrai peut-être des amis, mais très peu.
Avant tout, la famille !!. C'est-à- dire mon père, ma mère, et peut-être mon
frère. Dans la famille, nous avons nos habitudes, nos coutumes, mais nous ne
faisons pas de grands dîners pour que ma mère ne soit pas débordée par de
gros préparatifs de cuisine. Je pense que l'on peut se retrouver, passer une
soirée agréable, s'offrir des petits cadeaux sans pour cela faire une orgie
culinaire.
Alors, comme tu le voies, c'est un Noël relativement traditionnel que je
m'apprête à passer. Je n'ai jamais été un grand réveillonneur et je ne pense
pas le devenir. S'amuser sur commande est plutôt triste, non ?. C'est pour
cela que je refuse de me laisser entraîner dans toute sorte de boite ou même
au restaurant et préfère la chaude et douce ambiance familiale. Je trouve que
ces fêtes sont une bonne occasion de retrouver les siens. Dans ce métier, on
perd souvent le contact, planning oblige.
J.: Préfères-tu recevoir ou faire des cadeaux ?.
D.: J'éprouve beaucoup plus de plaisir à offrir des cadeaux. Je ne pense pas
pour autant que ce sois une preuve de générosité parce que quand on aime
faire des cadeaux au point où j'aime ça, il y a aussi une part d'égoïsme.
J'aime bien recevoir. Ce serait faux de dire que cela ne m'est pas agréable.
J'aime bien faire des petits mais aussi des gros cadeaux. Peut être parce que
j'en ai les moyens, mais ce qui compte, c'est le geste. Cela dit, malgré
tout, l'importance du cadeau y est pour beaucoup.
Par exemple, un jour, j'ai offert à Coluche et à sa femme, une marionnette.
C'était vraiment un truc de valeur. Et, dans leurs yeux, j'ai pu lire leur
satisfaction. Il m'est arrivé d'offrir un magnétoscope à un copain. Je rentre
dans un magasin et je me dis : "Profites-en tant que tu en as les
moyens, tant que tu as de l'argent, alors qu'un autre mec pourra se l'offrir
plus difficilement". Pour moi, je n'ai pas d'envie spéciale pour le
moment. Et comme j'ai le privilège de pouvoir m'acheter des choses plus
facilement, je le ferai lorsque j'aurai un désir bien précis.. Il se peut
qu'un jour, je passe devant une boutique d'électronique et que je craque
devant un gadget car je suis passionné par tout ce qui est caméra, télé
portable, Walkman avec petites baffles.
Pour moi, cette année, mon plus beau cadeau sera le rallye Paris-Dakar. Mais
que cela n'attriste pas pour autant mes amis, tous leurs cadeaux seront aussi
appréciés...
J.: Donc, après Noël, le Paris-Dakar ?.
D.B.: Oui, avant et après Noël, je serai en pleins préparatifs pour le
Paris-Dakar qui durera 20 jours. C'est en quelque sorte mon cadeau de Noël.
C'est un grand truc, une expérience que je désire tenter depuis longtemps. Je
serai sur une Datsun avec Thierry Deschamps comme coéquipier. Thierry a été
4ème au rallye de Tunisie. Cela fait 10 ans qu'il pilote en rallye.
Tout a commencé par une coïncidence heureuse puisque les gens de Datsun
cherchaient quelqu'un d'un peu connu pour travailler avec eux. Ils en ont
parlé à quelqu'un de mon entourage qui a bien sûr tout de suite pensé à moi.
Je partirai donc le 1er janvier pour ce long rallye. Ce qui veut dire
qu'avant Noël, je me préparerai pour cette compétition car on ne s'engage pas
sur ces routes comme ça. Je suis très excité en pensant au Paris-Dakar et
tant pis si les fêtes de Noël et de fin d'années s'en ressentent un petit
peu. Ce rallye, je ne le ferai pas chaque année. Et puis, comme je l'ai dit,
c'est un peu mon cadeau, un cadeau formidable, une aventure extraordinaire
dont je vous reparlerai bien sûr dès mon retour.
Je souhaite à tout le monde, à ceux qui m'aiment comme à ceux qui ne m'aiment
pas, qu'il leur arrive ce qu'ils souhaitent le plus et je ne dirai pas comme
on l'entend souvent : "Je vous souhaite beaucoup de bonheur, une bonne
santé, etc...". Le bonheur, c'est la réussite de ce que l'on souhaite.
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Article paru dans le journal "Salut" au printemps 1982
dont le titre est "Les trois passions de Balavoine".
Dans
les prochaines semaines, Daniel Balavoine ne chômera pas. Plusieurs concerts
le retiendront en province, puis le 8 juin, il sera sur la scène du Palais
des Sports jusqu'au 13 juin.
Un rendez-vous très important pour Daniel qui, pour la première fois,
affrontera son public dans cette très grande salle parisienne, chaque soir en
présence de 4000 personnes.
Avant son départ pour Ibiza où il enregistre actuellement son nouvel album,
Daniel Balavoine a accordé un après-midi à ses amis de "Salut !"
pour leur parler de ses trois passions : le Rubik's Cube, la moto et le
tennis.
Le Rubik's Cube.
" A force de voir les enfants réussir ce jeu en quelques minutes et les
adultes acheter des bouquins pour tenter d'atteindre la phase finale, cela
m'a donné envie d'y jouer.
Un jour, je crois que c'était à l'aéroport de Roissy, j'ai acheté mon premier
Rubik's Cube et pendant le voyage entre Paris et Genève, j'ai essayé sans
trop de succès. Le lendemain, dans le car, je l'ai ressorti et, 400
kilomètres plus loin, j'ai relevé la tête : mon cube n'était pas complet mais
le temps était passé très vite.
J'ai mis au point une petite méthode qui me permet de ne pas trop
m'embrouiller. Le Walkman sur les oreilles, j'écoute toute les cassettes que
j'aime tout en manipulant mon cube.
C'est un exercice de logique et de mémoire assez extraordinaire. J'ai glané
quelques bons conseils et je connais maintenant le but de chaque étape,
c'est-à-dire il faut obtenir une face moins un coin, puis la face et les deux
étages et, ensuite, la croix.
Donc, quand j'arrivais à faire une face moins un coin, je recommençais dis,
vingt fois jusqu'à enregistrer l'opération par coeur.
Petit à petit, j'ai presque réussi sans les coins.
Il y a quelques temps, j'ai rencontré à Biarritz une petite fille qui m'a
enseigné diverses méthodes. Cela m'a permis d'avancer dans mes recherches.
Je suis très patient pour ce jeu, alors que pour d'autres choses, je ne le
suis pas du tout.
Je pars pour Ibiza où je vais enregistrer mon prochain album, le Rubik's Cube
ne me quittera pas.
J'aurai sûrement des moments de libres et le cube me détendra. Je trouve
cette invention formidable. Ce jeu est devenu un phénomène mondial. Bravo,
Monsieur l'Inventeur ! " .
La moto.
" J'ai découvert la moto grâce à une petite 125 cc mais, à vrai dire, je
ne me suis jamais senti très en sécurité sur cet engin.
Puis, un jour, mon frère a passé son permis moto. Il m'a dit : "Ecoute,
vas-y, c'est formidable".
J'ai essayé et j'ai craqué. La grosse cylindrée apporte des sensations
extraordinaires.
Sur la Kawa, je me suis senti tout de suite à l'aise, en confiance. Beaucoup
plus que sur une voiture à condition, bien sûr, d'être vigilant.
A partir du moment où l'on ne fait pas de fantaisies, c'est sécurisant au
possible, il semble qu'il n'y a pas d'obstacles.
Cela dit, il ne faut pas se laisser entraîner par cette impression.
Pour moi, la moto est une sensation physique, un sport.
Il est évident qu'avec les beaux jours, ça doit représenter d'autres joies :
sentiment d'évasion, de liberté. Donc, dès qu'il fera beau, je m'y adonnerai
plus.
Cet été, j'ai vingt galas et j'ai prévu en permanence derrière moi, une
auto-track. Dans le groupe, on est deux motards.
En revanche, si je suis un spectateur assidu de tennis, pour la moto, c'est
différent.
D'abord, il y en a moins à la télévision et je trouve ça moins spectaculaire.
La moto nécessite un contact physique direct.
Quand on regarde un mec faire de la moto, on n'apprend rien alors que, si on
suit un match de tennis, on peut en tirer quelques bons conseils.
En se repassant plusieurs fois un cassette vidéo, on peut détailler chaque
mouvement.
Un seul point noir pour la moto, je ne suis pas mécanicien. Alors, si j'ai un
jour un problème, je téléphonerai à un mécanicien. Et puis, à chacun son
métier ! " .
Le tennis.
" Pendant des années, j'ai voulu faire du sport.
Mais je ne savais pas trop lequel pratiquer.
Mon petit faible pour le tennis fut vite découragé : on me le déconseilla,
m'expliquant que c'était trop tard. Comme si j'étais trop vieux ! .
Aussi, me suis-je décidé pour le foot.
Puis, le jogging, mais je dois avouer que je m'ennuyais un peu dans cette
discipline.
Un jour, par hasard, j'ai échangé quelques balles de tennis avec de bons
joueurs qui, contrairement à ce que l'on m'avait dit, me conseillèrent de
continuer.
Sur cet encouragement, j'ai pris des leçons pour assimiler la technique.
Au fil des semaines, je me suis aperçu que ce sport était vraiment ce que je
recherchais.
Il propose un exercice complet qui nécessite une condition physique remarquable
et une attention aiguë car, dès l'instant où l'on s'écarte du sujet, on perd.
Comme je suis mauvais perdant, je suis donc obligé de me concentrer. et dans
cet effort, j'en oublie tous mes problèmes le temps d'un match.
Le tennis est aussi un sport qui me permet de rencontrer des gens que je
n'avais pas l'habitude de côtoyer.
Et puis, bien sûr, je suis un fervent spectateur et je reste des heures
devant et je reste des heures devant mon téléviseur à regarder mes idoles.
Mon préféré est de lion, McEnroe. Mais j'ai beaucoup admiré Borg.
Aujourd'hui, il est très menacé par des joueurs comme McEnroe ou Connors.
Chez les français, je connais un peu Yannick Noah que j'ai vu deux ou trois
fois. Sur le plan humain, c'est un mec que j'apprécie beaucoup. J'aime bien
les gens qui sont capables du meilleur et du pire et, là-dessus, je ne le
blâme pas. Quand Yannick est dans ses bons jours, c'est vraiment un artiste.
Contrairement à certains, je n'annule pas un gala pour voir un match car je
pense aux gens qui travaillent avec moi.
Ils ne sont pas forcément passionnés de tennis et ils comptent sur les galas
pour gagner leur vie.
Mon magnétoscope me permet d'enregistrer les matchs et, en rentrant du
spectacle, je me mets devant mon téléviseur pour savourer ce moment de
détente " .
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Extraits d'une interview accordée à la journaliste Florence
Benzacar pour le journal Télé-Poche, début 1984. L'article est titré
"Daniel Balavoine : Je ne veux pas plaire à tout prix". Daniel évoque
Catherine Ferry, le métier de chanteur, la scène, le terrorisme, Biarritz.
Florence
Bencazar: En ce moment, vous vous trouvez en Suisse où vous produisez le
dernier disque de Catherine Ferry, ce dont vous êtes particulièrement content
?.
Daniel Balavoine: Content, parce que cette fille est née pour chanter. Après
sa victoire à l'Eurovision, on l'a laissée tomber. Pendant 6 ans, elle n'a
pas travaillé. Alors, il fallait faire quelque chose. Il y a deux ans, on a
fait ensemble "Bonjour, Bonjour", qui s'est vendu à 250 000
exemplaires. Maintenant, ce nouveau disque, c'est avant tout pour remercier
ceux qui nous ont fait confiance, qui ont cru en elle.
(...)
F.B.: Le plus important pour vous, c'est de faire ce que vous croyez être
bien ?.
D.B.: C'est le seul moyen d'être sincère. Je ne crois pas en ce que je fais
parce que cela va plaire, j'y crois par rapport à moi, parce que je le
voulais ainsi.
(...)
F.B.: Lorsque vous vous produisez sur scène, ce qui compte à vos yeux, c'est
le travail que vous accomplissez avec vos musiciens ?.
D.B.: Nous ne travaillons pas pour la salle. Je ne mettrais pas telle ou
telle chanson en avant dans le but de plaire. Je ne chante pas devant une
salle mais sur une scène. Si, ensuite, le public suit, alors là, je suis
comblé.
(...)
F.B.: Vous dites que nous ne vous reverrons pas sur scène avant...septembre
1985. Les seules fois où vous allez prochainement vous produire, ce sera
bénévolement pour Amnesty International ou l'Unicef ?.
D.B.: Je veux passer aux actes et aider ainsi ces gens qui font des
merveilles. Et si je peux leur faire gagner de l'argent, il n'y a plus à
hésiter, c'est trop important.
F.B.: Quels sont vos projets ?.
D.B.: En mai, je reprends l'école de pilotage, pour faire le rallye de l'Atlas
avec Bernard Darniche. J'en profiterai pour me perfectionner en vue du
prochain Paris-Dakar, mais, cette fois, en tant que pilote. Et puis, en
juillet, je partirai avec mes musiciens pour l'Ecosse afin d'y enregistrer
mon nouvel album. Mais, là, attention, il y aura une petite différence. Je
veux essayer de changer de style de musique, créer un environnement musical
différent, plus élaboré, éloigné du groupe classique auquel on est habitué.
Comme par exemple, les climats de musique de films. Tout cela avec une
résonance de rythmes africains à l'état pur.
F.B.: Samedi prochain, nous vous retrouvons chez Michel Drucker. Que
pensez-vous de la télévision ?.
D.B.: Pour moi, la télé, c'est du cinéma, comme le spectacle est du théâtre.
Pour que les chansons passent bien à la télé, il faudrait les filmer, comme
cela se fait en Amérique ou en Angleterre. S'il n'y a aucun support visuel,
alors, pour le chanteur, c'est de la promotion, mais ce n'est pas un métier.
Son métier, il le retrouve sur une scène, et c'est là que le théâtre rejoint
le spectacle.
(...)
F.B.: A travers vos textes, vous clamez haut et fort, avec rage et poésie,
les thèmes qui vous tiennent à coeur ?.
D.B.: A travers mon métier, j'ai le privilège de dire ce que les gens ne
peuvent pas dire. Si, dans une salle, il y en a seulement dix qui me suivent,
ces dix là me suffisent. Même si une chanson n'est ni une symphonie, ni un
poème, c'est un art qui peut faire avancer les choses.
F.B.: Vous avez le projet d'écrire un livre sur le terrorisme et les
désespérés. Pourquoi ?.
D.B.: Parce que les terroristes sont des désespérés. Le terrorisme est
chez-nous, mais tout le monde ferme les yeux, moi le premier. Regardez
l'Afghanistan. Un jour, les Afghans foutront des bombes devant les ambassades
soviétiques et, ce jour là, une jeune femme passera dans la rue... C'est là
tout le problème...
F.B.: Vous aimeriez faire du cinéma. Quel rôle auriez-vous aimé jouer ?.
D.B.: Bien que cela aurait été impossible, j'avoue que le rôle de Malcom Mac
Dowell dans "Orange mécanique" de Stanley Kubrick m'a bien fait
rêver...
F.B.: En dehors de vos multiples activités, quelle vie menez-vous ?.
D.B.: Je retrouve ma maison à Biarritz et mes amis. Nous ne parlons jamais du
métier. Nous jouons au tennis, au football et allons beaucoup au cinéma. La
sensibilité pudique des gens de Biarritz me rassure. Je recharge mes accus,
me refais une santé. Je ne pourrais jamais vivre à Paris.
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Extraits d'une interview de Daniel Balavoine par Dominique Roger
pour le magazine "Chanson 84" (N°7 de Janvier 1984), magazine
supervisé par Jean-Louis Foulquier. L'entretien repose sur l'esprit de l'album
"Loin des yeux de l'Occident".
(A propos du titre "Supporter")
Dominique Roger: Les cohortes de reproches vont pleuvoir sur un titre aussi
bizarroïde que "Supporter"... n'est-ce-pas Daniel ?.
Daniel Balavoine: Avec "Supporter", j'ai eu simplement envie de
dire ce qui me plaisait. Pour moi, c'est une chanson sérieuse mais faite non
sérieusement. Avec une note humoristique, par le biais du football, j'aborde
les liens d'amitiés, d'affection qui peuvent se tisser entre les gens.
Le nouvel album se présente comme une succession d'idées qui m'ont traversé
la tête et que j'ai couché sur le papier avant de les enregistrer. Il ne faut
donc pas rechercher à tout prix une ligne conductrice, un album concept ou
encore moins, un context philosophique. Le titre du L.P., "Loin des yeux
de l'occident", traduit simplement mon ouverture sur le monde politique
et économique extra-occidentale. C'est donc plutôt une image. Je parle des
problèmes des autres, de ceux qui vivent en Argentine, en Afrique ou en Asie.
C'est nullement moraliste, c'est juste pour dire, pour dénoncer".
D.R.: Oui, mais ce qui me défrise, c'est le titre, la pochette de l'album qui
laisserait supposer une grande unité de ton alors que certains titres, je
songe essentiellement aux "Petits lolos" ou à "Série
noire", cassent l'unité de l'ensemble ?.
D.B.: Pour ma part, chaque chanson a sa raison d'être, à sa place. Même si
certains titres, apparaissent moins fort que d'autres. De toute manière, la
ligne commune de l'album, celle qui relie les titres les uns aux autres,
c'est l'aspect naturels des textes. Ils ont été conçus avec une extrême
rapidité et pas travaillés à l'excès. En gros, j'ai fabriqué un titre par
jour, sur une musique déjà enregistrée. Car, c'est plus stimulant de
travailler avec le groupe que seul derrière son clavier. J'ai donc imposé une
chanson par jour selon un horaire très planifié. Ce sont des textes sans
ratures, sur lesquels je n'ai pas tourné en rond des jours et des jours. Je
me suis dit, tiens, aujourd'hui j'ai envie de parler de ça ou de ça, à la
manière d'un journaliste. Pompeusement, on peut dire que l'album est le
reflet de mes états d'âme mais non surveillés, non censurés."
D.R.: Le Balavoine de 83 est-il plus révolté qu'auparavant ? .
Depuis une certaine intervention télévisuelle très percutante dans son fond
et dans sa forme, il semblerait que tu désires faire partager au public
certains de tes cris viscéraux ?.
D.B.: Pas plus révolté qu'hier. J'ai simplement voulu m'adresser au plus
grand nombre pour dénoncer publiquement cette catégorie d'individus qui
souhaite une bonne guerre du style "...ça leur fera du bien...".
Mes attaques se tournent uniquement contre ces derniers. Seulement, comme le
langage employé sous le coup de l'émotion et de l'énervement, n'était guère
châtié mais plutôt très familier, on a retenu primordialement que j'emmerdais
les anciens combattants. Or, il se trouve que je respecte profondément les
hommes qui, un jour ou l'autre, combattirent pour la liberté. Sinon, sur le
fond, je ne retire absolument aucun de mes propos. Je méprise tous ceux qui
nous proposent comme seul avenir possible, le guerre.
D.R.: Pour en revenir au son de l'album, il est, au contraire de tes textes,
travaillé en profondeur. C'est un son très actuel, qui, à l'instar de ce que
fait un Lavilliers avec ses musiciens, mélange rythmes primaires des
percussions et des sons synthétiques beaucoup plus élaborés. Alors, mode ou
pas mode ?.
D.B.: Cette symbiose de sons d'horizons divers résulte de mon évolution de
chanteur et de musiciens. Des tas de titres sont entièrement programmés. C'est
un tout autre mode de réalisation artistique qui permet un travail plus
méticuleux, plus dans la dentelle. De surcroît, à la sortie, le son est plus
dynamique et de plus grande qualité.
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Interview extraite de l'émission "C'est encore mieux
l'après-midi" qui recevait Daniel Balavoine le 29 novembre 1985.
Avant son départ pour le Paris-Dakar, Daniel évoque
les raisons de son investissement dans "Action-Ecole".
Christophe
Dechavanne: Daniel Balavoine, chanteur ?. Sportif ?.
Daniel Balavoine: Plus peut-être chanteur, quand même, que sportif.
C.D.: Paris-Dakar quand même !.
D.B.: Paris Dakar...oui...du tennis et un peu de golf...
C.D.: Alors ça, c'est pas sportif ?
D.B.: Si, c'est un peu sportif.
C.D.: Paris-Dakar deux fois dont une fois gagné. Enfin...gagné...vous êtes
allés jusqu'au bout ?.
D. B. : Oui, une fois pour moi gagné parce que la première fois, c'était un
peu galère.
C'était 5 jours et au revoir... La deuxième fois on est allé jusqu'au bout et
pour moi, c'est ce que j'appelle gagné.
C.D.: Donc, cette année, vous ne le refaites pas ?.
D.B.: Non, je pense qu'ils vont le faire sans moi, voilà.
C.D.: Une petite larme ?.
D.B.: Euh...aujourd'hui non mais je sais qu'entre les deux années où je l'ai
fait, il y a eu une année où je ne l'ai pas fait.
J'ai eu beaucoup de remords. Je ne me pardonnerais jamais d'avoir une fois de
plus beaucoup de regrets et après de remords.
C.D.: Moi, j'ai entendu parler de quelque chose.
Je ne sais pas si on doit en parler...que vous partez quand même vers les
pays du Sahel, avec des camions, avec des pompes à eaux.
Ca va se faire ?. On ne sait pas encore ?.
D.B.: C'est-à-dire que ça va se faire. Est-ce que j'y serais ou pas, je n'en
sais rien.
En tout cas, si ce n'est pas cette fois là, ça sera la suivante.
Mais on va partir en Afrique amener des choses là-bas, dans les pays
sahéliens, au Niger, au Mali et en Mauritanie aussi.
Mais, enfin bon, on va pas faire un reportage dessus de suite.
C.D.: Vous êtes très sensibilisé par ces problèmes là avec quelques uns de
vos petits camarades ?.
D.B.: C'est-à-dire, il n'y a pas d'héroïsme.
On s'est aperçu...et on aimerait bien que les gens s'en aperçoivent en même
temps que nous d'ailleurs, que, finalement, c'est assez facile de s'en
occuper.
C'est pas tellement compliqué. Il suffit de le vouloir et c'est pas un gros
sacrifice.
Je comprends que les gens soient agacés par les quêtes, les charités, les
machins, tout ça...
En plus c'est agaçant pour les gens d'ici et c'est un manque de dignité pour
les gens de là-bas.
Mais, par contre, de faire quelque chose, c'est beaucoup plus simple qu'il
n'y parait.
Ca serait bien que les gens se motivent. Et dans ce sens là, on fait une
opération qui s'appelle "Action Ecole".
Il y a France Gall, Michel Berger, Carole Bouquet, Richard Berry, Gérard
Manset. On est une dizaine.
Et là, c'est très différent..
C'est une idée issue d'une opération qui s'appelle "School Aid",
qui a été faite en Angleterre et aux Etats-Unis, qui venait elle-même de
"Band Aid"... ce fameux concertde Wembley, Bob Gueldorf.
C'est une manière d'aborder le sujet tout à fait différente. C'est ce que
l'on appelle maintenant, un peu prétentieusement et pompeusement, le
"développement des mentalités".
C'est-à-dire qu'au lieu de s'attaquer à essayer de convaincre les adultes,
bien souvent il est trop tard.
Parce qu'on a l'esprit un peu bloqué et on n'est pas facile à modeler. Alors
que les enfants sont libres.
Et c'est une opération qui va se faire avec les enfants. Et ce n'est plus
présenté sous l'aspect de la charité ou de l'aide.
C'est simplement "... Avez-vous envie d'hériter demain d'un monde comme
celui là, c'est-à-dire d'un monde où il y a 15 millions de gens qui meurent de
faim par an.
Plus, à peu près, 2 milliards de personnes qui cherchent à quatre pattes de
la nourriture.
Si vous ne faites rien, et bien, vous allez hériter de ça. Et vos enfants,
c'est ce que vous leur léguerez aussi.
Ca ne pourra aller que de pire en pire...". Il faut essayer de faire
comprendre une chose nouvelle, c'est qu'il faut maintenant, tout de suite,
dire aux générations les plus jeunes... Parce que trop peu d'hommes
politiques n'enparlent pas parce qu'évidemment, ça ne les arrange pas...
c'est que notre survie dépend aussi de la survie des pays du Tiers-Monde.
Parce que si les pays du Tiers-Monde meurent, il n'y aura plus personne pour
nous acheter ce qu'on fait.
c'est aussi vulgaire que ça. Donc, ce n'est plus aussi héroïque, plus
"...voyez-vous, j'ai du panache, je vais en Afrique..."
C.D.: Si, un peu, quand même ?.
D.B.:C'est beaucoup de lucidité. C'est -à-dire, "...faites attention, si
vous ne faîtes rien, il va y avoir un retour de manivelle qui va être
beaucoup plus sévère que..."
C.D.:De toute façon, je crois que quelques soient les motivations, ces
actions sont d'autant plus positives. Je trouve tout cela très bien et je
suis content qu'on en ait parlé. Voilà.
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Emission "Cocktail
F.M. Magazine" de Jean-François Bouquet, enregistrée en décembre 1985 et
diffusée en janvier 1986 sur F.M. 46.
Daniel Balavoine est invité avec Alice Dona. C'est
une des dernières interview radio que Daniel ait donné en France avant de
partir pour l'Afrique. Il y a "presque tout" dans l'interview, la
carrière, le métier, les amis,la vie, la politique et les projets...
Daniel: Salut c'est Daniel Balavoine et vous
êtes les bienvenus à monCocktail F.M. Magazine.
Jingle : Portrait.
(on entend le début du chanteur "...J'me présente je
m'appelleHenri...")
Interviewer: En fait c'est Daniel.
(La musique enchaîne avec "....Quand on arrive en ville...")
I: Et sa ville à lui, c'est Pau !. Et d'ailleurs le p'tit gars il a eudu pot,
il a même fait Science-Po !
(Enchaînement avec le refrain "...Et pourtant il faut vivre ou
survivre...")
I: Pour survivre : la chanson. Il chante la vie
et ses plaisirs mais aussi la vie et ses réalités.
(Enchaînement avec le refrain de "L'aziza")
I: Poète virulent, personnage attendrissant. Une voix qui monte, quimonte,
qui monte, qui monte !!!.
Daniel Balavoine est avec nous, en direct, sur "Cocktail F.M.
Magazine".
Salut Daniel Balavoine et bienvenue sur Cocktail F.M. Magazine pour ton
Cocktail F.M. Magazine, comme tu nous l'as dit tout à l'heure.
Alors, je m'appelle Daniel, je suis chanteur, je voudrais être aimé.
Dis-moi, mission accomplie ou pas ?.
Daniel Balavoine: J'en sais rien, c'est aux gens qu'il faut demander ça?.
Disons que les ventes de disques tendraient à prouver ça, oui.
Enfin, je veux dire, on n'a pas cherché l'unanimité donc il y a des gens qui
m'aiment et puis des gens qui ne m'aiment pas.
J'ai un petit penchant pour ceux qui m'aiment plutôt que pour ceux qui ne
m'aiment pas, mais ça ne va pas plus loin.
(Plage musicale avec "Le chanteur")
I: On t'a découvert avec "Le chanteur" que l'on vient d'écouter.
mais avant tu faisais quoi Daniel ?.
D: Avant "Le chanteur", il y a eu deux albums. Un premier album qui
n'apas du tout marché.
Et puis un deuxième qui s'appelait "Les aventures deSimon et
Gunther" où il y avait une chanson qui s'appelait "Lady
Marlène", qui a été le premier frémissement de ce qui allait se passer
plus tard.
C'étaient deux albums solo, donc deux albums que j'ai fait pour moi.
Avant ça, j'habitais Pau où j'avais fait des groupes effectivement.
Puis ensuite j'ai fait un groupe à Paris. Non, en fait, je suis entré dans un
groupe qui existait déjà à Paris, qui s'appelait "Présence".
Puis, de par la difficulté de faire des groupes en France à cette époque là,
c'est d'ailleurs toujours une difficulté, j'ai préféré, au lieu de le faire
de manière officielle, faire des groupes officieux, c'est à dire être sous
mon nom mais travailler avec une équipe de musiciens.
(Pause musicale).
(Intro "Les uns contre les autres")
I: Alors après, Daniel, il y a eu "Starmania" et un petit duo
avecFrance Gall ?
D: M'oui... Il y a eu "Starmania", oui. Il y a eu un grand duo avec
France Gall (rires).
C'est la même année que le chanteur, en fait, puisque les deux albums sont
sortis le même jour, de la même année.
Ca a été l'année du "début".
C'est à dire que le tout cumulé, entre "Le chanteur" et
"Lucie" sur mon album et puis "Quand on arrive en ville"
et "Banlieue Nord" sur "Starmania", ça fait une première
grosse année, c'est sûr.
(pause musicale "Quand on n'a plus rien à perdre)
I: "Quand on n'a plus rien à perdre", ton duo avec France Gall.
Alors, qui dit France Gall, bien sûr, dit Michel Berger. Il a parlé des
chanteurs français, il y a peu de temps. Il y a même eu une polémique à ce
sujet. T'es au courant Daniel ?
D: Non, je ne suis pas au courant des polémiques, moi. Je suis au courant de
ce que fais Michel Berger, et c'est bien.
Je crois que de toute façon, effectivement, il y a en ce moment une certaine
tension entre certains artistes. Je crois qu'il y a des artistes qui
supportent assez mal qu'on ne les aime pas et ils ont tort.
Ils ont suffisamment de public et de gens pour les aimer. Ils n'ont pas
besoin de Michel Berger,de moi ou d'un autre.
Ce n'est pas parce qu'on n'aime pas ce que font certains artistes, qu'on les
méprise. On dit qu'on ne fait pas la même chose, et c'est tout.
Il y a des gens qui ont des ambitions musicales et des choix musicaux
différents. Ce n'est pas pour ça que les uns sont plus forts ou moins forts
que les autres. C'est différent et on a le droit de revendiquer une
différence.
Je pense à des gens comme Michel Berger, Charlélie Couture, Cabrel, ou dans
des genres différents,Bashung, Etienne Daho, et combien d'autres encore, il y
en a plein. Téléphone qui est peut être plus proche du rock traditionnel, de
ce que l'on appelle le "rock" de manière un peu étriquée.
Je crois que l'on fait de la "rock musique" française, de la vraie
"rock musique" française, c'est à dire une musique qui cherche ses
sources dans le rock'n roll, en tout cas dans cette énergie là. C'est à dire
des rythmiques puissantes et costauds.
Peut être, avec une richesse d'harmonies et une recherche de son un peu plus
sophistiquée.
Il y a des gens qui font ce que l'on appelle de la variété "pure",
qui ne sont pas pas méprisables pour autant. Que ce soit Sardou, Michèle Torr
ou Lama ou dans des plus jeunes, Jean-Luc Lahaye ou des gens comme ça.
I: Daniel, je te propose d'ouvrir une petite parenthèse, et de retrouver
Jean-Luc Lahaye, il y a quelques temps, dans "Cocktail
F.M.Magazine". Il nous parlait de ta rencontre avec toi, à l'Ile de La
Réunion.
Jean-Luc Lahaye: J'ai rencontré Daniel Balavoine que je ne connaissais pas et
qui était là-bas aussi en vacances. Et puis on a sympathisé, on est devenu
acolytes et puis on a parlé. Il a écouté mes chansons sur Walkman. Ma femme
lui a foutu le Walkman sur la tête. Pendant des heures il s'est rendu compte
qu'il y avait autre chose que des chansons genre "Danone". Et puis,
et puis, nous avons discuté de tout ça, de choses etd'autres. Et puis, lui
étant papa d'un petit garçon et moi d'une petite fille, on a fait deux
fiancés.
(Jingle puis pause musicale "L'aziza").
I: Ton dernier 45 tours, c'est "L'aziza" que l'on vient d'écouter.
Alors, dis nous tout, tout, tout, tout sur "L'aziza".
D: C'est amusant, on ne me l'avait jamais celle-là. "L'aziza", tout
est dit dedans. C'est une chanson qui va en même temps dans le sens du vent.
C'est à dire le problème qu'il y a en France avec l'immigration et les races,
problèmes de mélanges et d'échanges de cultures. Mais, elle va dans le sens
du vent, mais d'une manière un peu contraire. Ce qui est très mode, c'est de
dire je n'aime pas les racistes.
La chanson ne dit pas ça. La chanson dit "...j'aime les autres
races...". C'est une chanson d'amour pour une fille qui est née en
Afrique du Nord. Point.
On en déduit ce qu'on en veut. Je raconte, en même temps, les problèmes
qu'elle a quand elle vient s'installer dans notre pays. Mais je lui dis de ne
pas en tenir compte, qu'elle ne porte pas ça comme les juifs portaient une
étoile jaune pendant la guerre. Il ne faut pas en faire une maladie parce que
ces gens là ont droit de cité. Il faut qu'ils revendiquent ce droit de cité
qu'ils ont dans une partie des lois qui, en fait, ne sont pas respectées.
C'est une chanson dans ce sens là. Ce n'est pas une chanson contre Le Pen
mais c'est une chanson pour les arabes.
I: La politique et la chanson, ça ne se mélange pas pour toi ?.
D: Ce n'est pas que ça ne se mélange pas mais Le Pen ce n'est pas de la
politique.
(Pause musicale)
I: Daniel, quelles sont les prochaines scènes où on te verra ?.
D: C'est au mois de septembre, le 18, au Palais des Sports de Paris, pendant
15 jours. Et puis après ça sera une quarantaine ou une cinquantaine de villes
en France jusqu'à Noël.
I: Et tes hobbies quand tu ne fais pas de musique ?.
D: Je fais de la musique. Je participe à des choses comme un truc qui
s'appelle "Action école" qui va commencer le 3 janvier, qui a été
fait aux Etats-Unis et en Angleterre par "Band Aid". C'est une
opération pour lutter contre la faim en Afrique. Ca va être fait avec les
enfants, les adolescents, les mômes, les lycéens. C'est une opération dont
toutes les F.M. vont entendre parler d'ailleurs.
Je ne suis pas tout seul dedans. Il y a Michel Berger, France Gall, Richard
Berry, Christine Ockrent.
Je fais ça. Sinon, je lis, je vais au cinéma, je vis normalement. je fais un
peu de sport. Je vais jouer au tennis ou je vais jouer au golf. Je regarde la
télé. J'écris. Je fais tout ça. J'ai une vie.
(Chanson "Je suis bien").
I: "Je suis bien". "...Je suis bien les deux pieds dans le
même sabot". En parlant de "sabot", qu'est-ce-que tu penses du
nouvel uniforme de la police ?.
D: (Rires). De toute façon ce qui compte, ce ne sont pas les uniformes mais
ce qu'il y a dedans et ce que ça cache. Je ne pense pas que les uniformes
aient changés grand-chose.
I: Est-ce que tu regardes les débats politiques à la télévision ?.
D: Je ne savais pas qu'il y avait des débats politiques à la télévision. Pour
moi, il n'y a pas de débats politiques à la télévision.Il n'y a que des shows
inintéressants, vides de toute substance. Il y a des émissions politiques à
la télévision qui ne sont pas les débats dont tu parles. Ce sont des
magazines. Il y a le magazine "Infovision","Les vendredis
d'F.R.3". Il y a un magazine qui s'appelle d'ailleurs "Le
Magazine" sur la 2ème chaîne. C'est ça la politique, c'est la vie. Il ne
peut y avoir de vrais débats qu'entre gens qui sont, quelque
part,désintéressés.
(Jingle et pause musicale).
I: Alors, Daniel, tu vas aller faire un petit tour du côté de l'Angleterre,
parait-il ?.
D: Pas "...parait-il ?...", c'est vrai. Je vais, à partir du mois
de février, partager mon temps de vie entre l'Angleterre et la France.
En fait, il y a les musiciens avec qui j'ai fait un groupe, deux anglais et
un américain. Je suis minoritaire. Ce sera un groupe d'expression
anglo-saxonne. Comme il est possible que je chante dans ce groupe, bien qu'il
y ait deux autres personnes qui chantent, j'ai intérêt à posséder la langue.
Ce n'est pas un produit qui sera fait pour la France.
Le travail musical de préparation sera en partie fait en France, puisque les
musiciens vont venir ici pour qu'on bosse pendant deux mois, pour préparer
des titres, pour enregistrer un simple. Mais ce simple sera enregistré en
Angleterre, produit par des anglo-saxons. Il sortira en Angleterre mais
n'arrivera un jour en France que si le groupe marche. Ca ne va pas m'empêcher
de continuer à faire mes albums en français. Parce que j'aime ça. Parce que
j'aime la langue française. Il y a une partie de la musique que je fais, que
je n'aime pas partager, que j'ai envie de faire pour mon compte.
I: Et il s'appelle comment ce groupe ?.
D: Je ne sais pas encore. Il y a plusieurs noms qui sont pressentis. On n'a
pas encore choisi.
I: Merci Daniel. A bientôt sur "Cocktail F.M. Magazine".
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Retranscription de l'émission "A fleur de coeur : Daniel
Balavoine"
diffusée en hommage au chanteur, sur Antenne 2, le 5 juillet 1986.
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Cette
émission est une version longue du reportage "Un chanteur en état de
marche" qui avait été diffusé le 15 septembre 1984 dans le cadre des
"Enfants du rock" sur Antenne 2 également.
"A fleur de coeur", réalisé par Muriel Bussi, est un entretien
entre Daniel et Alain Dauer (décédé en janvier 1985).
Tous les sujets chers à Daniel sont abordés.
Daniel se montre complice, inattendu, drôle et tendre.
Le tournage s'est effectué en 1984, d'avril à juin et s'est déroulé sur 3
périodes :
- le concert au Forum de Dijon le 24 avril 1984
- à Biarritz, à du Palais, dans un restaurant avec Jacques Durruty, avec
Louis Capdevielle le marchand d'espadrille, sur la plage, les 4 et 5 juin
1984
- à Colombes, au domicile de Daniel, dans sa salle de musique, dans son
jardin avec son chien Raoul les 14 et 15 juin 1984.
Antenne 2 est la seule chaîne à avoir filmé un concert de Daniel Balavoine en
utilisant un 24 pistes pour en restituer les qualités sonores.
Au cours du reportage, Daniel interprète en concert :
"Frappe avec tête", "Mon fils, ma bataille", "Le
chanteur", "Je ne suis pas un héros", "L'Aziza",
"Vendeur de larmes", "Pour la femme veuve qui s'éveille",
"Révolution", "Sauvez l'amour", "Vivre ou
survivre".
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Daniel est dans sa loge avant le concert de
Dijon. Le générique de l'émission défile.
Daniel Balavoine : Le peigne de Johnny. C'est un peigne qui était à Johnny.
Je l'ai volé dans sa loge quand il avait fait le Pavillon de Pantin. Voilà.
Je réfléchis. J'écoute ce que font les autres. Je regarde si tout le monde
est là. Je regarde la caméra pour faire bonjour (il fait le signe).
Les propos de Daniel sont entrecoupés par un micro trottoir réalisé dans
Dijon avant le concert
Interviewer : Daniel Balavoine ?.
Un passant : On y va ce soir.
Interviewer : Qu'est-ce que vous en pensez ?.
Le compagne du passant : C'est bien.
Retour loge.
D.B. : Les affaires sont probablement installées toujours pareilles mais moi,
je ne m'en aperçois pas. C'est logique. Il y a une malle. Tout est trimballé
comme ça. Je ne pense pas à ça. Ca peut être une caravane, un garage, ça peut
être n'importe quoi, j'en ai rien à foutre. Ca m'est complètement égal.
Retour rue.
Une passante : (Elle souffle en réfléchissant) ..."La femme veuve qui
s'éveille", "Le chanteur"...
Interviewer : Qu'est-ce que vous aimez chez lui ? .
La passante : Ses chansons, elles sont biens.
Retour loge.
D.B. : Le reste du temps je vais sur scène. Je répète. Je joue. J'essaie des
choses. Je préfère chanter, faire le boeuf avec les musiciens. On règle
toutes les lumières, tout ces trucs là. C'est bien plus passionnant. Et je
reviens en général 10 minutes, 1/4 heure avant. Et à ce moment là je
m'habille vraiment en 5 minutes. Je n'ai pas d'état d'âme. Ce n'est pas un
lieu de recueillement. On peut rentrer dans ma loge jusqu'à moins deux. Il
n'y a aucun problème.
Retour rue.
Un passant : Je l'ai vu à ...attendez voir...je ne sais pas si c'est aux
"Champs-Elysées"...
Une passante : Vachement prétentieux et tout. Il croit tout connaître. Tu
vois, c'est un pauv' connard...
Retour loge.
D.B. : Si tu veux, je te fais visiter mon costume. Mais ce n'est rien. Comme
je l'ai dit déjà dans une autre émission, c'est une fine petite popeline de
coton très légère (il rit). C'est un costard blanc. Pas Tergal. C'est plutôt
un pyjama. C'est pour être à l'aise. C'est un truc chinois.
Retour rue.
Un passant : Ouais, c'est pas mal. C'est un peu en dehors des sentiers
battus.
Retour loge.
D.B. : Ce qu'il y a de bien c'est qu'on met un t-shirt, des pompes comme ça
et on est habillé. Ce qui évite le costard gilet trois pièces cuisine-salle
de bains-cravate. Je ne sais pas, il faut que l'on ait une tronche quand
même. C'est mon avis.
Quand je vais voir les gens que j'aime, style Gabriel (Peter) ou des gens
comme ça, ils ont une tronche, ils ont un costard, c'est vachement étudié.
Enfin...quand on dit "costume", ça fait rigolo. C'est vrai que
c'est un outil de travail.
Retour rue.
Un passant : Il donne sont point de vue...ouais. Mais celui qui n'aime pas,
il n'écoute pas.
Daniel interprète "Frappe avec ta tête" au concert de Dijon du 24
avril 1984.
Puis, on retrouve Daniel à Biarritz le 4 juin 1984. Il fouille dans un sac
d'où il extrait des objets qu'il commente.
D.B. : J'ouvre ça ?.
Interviewer : Tu ouvres ça.
D.B. : Je plonge ma main sans regarder ce que c'est ? .
Il sort une photo de François Miterrand et un casque de soldat (en lien avec
l'affaire des anciens combattants). Il sourit
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Puis,
on retrouve Daniel à Biarritz le 4 juin 1984. Il fouille dans un sac d'où il
extrait des objets qu'il commente.
Il sort une photo de François Miterrand et un casque de soldat (en lien avec
l'affaire des anciens combattants). Il sourit.
D.B. : Je le re-range tout de suite.
Interviewer : Ca te dit quelque chose ça ? .
D.B. : Moi, rien, non.
Interviewer : Tu racontes que ces deux histoires là t'ont rapportées deux
fois plus de pubs que tes chansons ?.
D.B. : Je montre les objets alors. C'est toi qui est mauvaise langue et qui
essaye de dire ça parce que tu ne me connais pas. Je n'aime pas dire des
chiffres parce que ça fait toujours très vantard. Mais tu pourras dire aux
mauvaises langues d'abord que ce monsieur est très intelligent (il désigne la
photo de Miterrand) et que ça c'est en principe une affaire classée (il
désigne le casque).
Avant cette histoire là (Miterrand), j'avais déjà vendu pratiquement 500 000
albums et en tout cas dans l'année qui avait précédée, facilement un millions
de 45 tours. Je crois que c'est plutôt à lui que ça a rendu service qu'à moi
si tu veux, en gros.
Quant à ça (le casque), n'en parlons plus mais là je n'en étais plus à un
millions, ça devait être à pas loin trois ou quatre millions de 45 tours...
en tout cas trois c'est sur et sûrement pas loin du millions d'albums.
Daniel sort du sac un exemplaire de son disque "Le Chanteur".
D.B. : Ah ! . Je connais ça.
Daniel, chez lui à Colombes, le 14 juin 1984. Il a l'album entre les mains.
D.B. : La personne qui s'occupait de moi à l'époque et qui s'occupe toujours
de moi, qui est Léo Missir, avait un penchant pour un ou deux autres titres
de l'album, un ou deux autres titres que "Le chanteur".
J'avais demandé une autorisation spéciale d'intervention. J'avais demandé
qu'on s'occupe d'abord de cette chanson qui s'appelle "Le
chanteur". Non pas parce que je pensait que ça allait avoir le succès
que ça a eu après, mais parce que c'était la chanson qui me paraissait le
plus ressembler à l'époque à ce que j'avais envie de faire.
Comme par exemple, l'année dernière, c'était "Pour la femme veuve qui
s'éveille" que je préférais. J'ai toujours eu envie que l'on essaye de
promouvoir d'abord le titre qui me plaisait le plus à moi parce que ça me
paraissait être celui qui serait le plus facile à défendre, le plus
sincèrement facile à défendre.
Et là c'était "Le chanteur" et en fait, ça a fonctionné très très
vite.
Version "Live" du "Chanteur" à Dijon.
Daniel avec Joe Hammer et Andy Scott dans un studio d'enregistrement. Ils travaillent
sur une boite à rythmes.
D.B. (s'adressant à Joe Hammer) : Tu n'as pas fait comme je voulais. Il faut
que tu fasses un guide au départ. Un tempo que l'on va enregistrer que l'on
refera après s'il n'est pas conforme à ce que l'on veut. Mais que l'on puisse
ré-enregistrer par dessus.
Joe Hammer : Bon, c'est parti alors.
La boite à rythmes redémarre.
D.B. : Andy d'abord, c'est un ingénieur du son, comme on dit. En fait, je
dirais plutôt, au sens anglo-saxon du terme, "un producteur".
C'est à dire qu'il participe intensément à la réalisation des disques, au
choix des mix, à la prise de son de chaque instrument. Ses goûts font partie
des miens. C'est un travail commun. Je l'ai connu il y a une dizaine
d'années.
(Il se retourne vers Andy Scott et imite une personne âgée)...une bonne
dizaine d'années. Il venait d'Angleterre. En fait, il était déjà en France
depuis un petit moment.
A l'époque, je faisais un peu mes débuts et j'étais impressionné parce
qu'Andy était anglais. Ca faisait très jeune à l'époque.
J.H. : Nous les musiciens, souvent ici on fait la séance. On enregistre et
après, c'est fini. On n'a plus de rapport avec un chanteur. Après ils font
leur travail de chanteur et les musiciens, tous seuls de l'autre côté, font
leur travail de musiciens.
Avec Daniel, ce n'est pas le cas. Et moi, j'aime bien ça.
Interviewer : C'est un professionnel ?.
J.H. : C'est une question d'humain.
D.B. : On a l'intention, avec Andy et Joe, de pousser les expériences
beaucoup plus loin. Mais peut-être que la seule carrière française que je
mène ne suffit pas à avoir une extension suffisante.
On a envie de faire un groupe et on va réunir des gens pour faire ce groupe.
On est déjà trois. C'est beaucoup mais ce n'est pas tout à fait assez. On
cherche encore un peu d'autres gens. On a un guitariste qui va s'adjoindre à
nous, qui est un anglais. C'est un hasard mais surtout un bon guitariste
avant d'être un anglais. On espère que l'on pourra prouver à certains...on
est même sûr de le faire...qu'en France aussi, on peut avoir un son
exceptionnel, différent, très élaboré, très travaillé.
Seulement, il ne faut pas faire les disques en 8 jours. Il faut les faire
avec le temps qu'il faut.
Plan suivant sur le car de la tournée.
Daniel dispute, sous l'oeil de Claude Jarroir, une partie de carte avec Joe
Hammer, Andy Scott et Alain Pewzner.
Il rentre ensuite dans un restaurant avec son ami Jacques Durruty. Il
embrasse la femme du restaurateur.
D.B. : Ca va ?...(Il s'adresse au restaurateur)...Est-ce que je peux l'embrasser
encore ?.
(Le plan a dû être refait plusieurs fois).
Le restaurateur : Oui.
D.B. : Ca va ?. On peut s'installer ?.
On le retrouve attablé avec son ami.
D.B. : Ce que l'on en commun c'est la pêche, le bateau, les bagnoles. Ces
choses font qu'on aime la vie et c'est ce qu'on a en commun.
Il y a des gens qui n'aiment pas la vie, qui s'emmerdent à longueur de temps.
Nous, on aime ça, avec les bons et les mauvais côtés.
(Il interpelle le restaurateur, tout en mangeant)
D.B. : Béniat (??), tu sais qu'avec du vin, c'est mieux quand même. Si tu
veux nous porter du vin ce serait bien aussi.
Jacques Durruty : Les bons côtés de la vie, c'est la bouffe. C'est boire un
peu de bon vin même si on n'en boit pas beaucoup. Les mauvais, c'est la
politique. On n'est peut-être pas nécessairement du même bord. Moi, j'ai des
penchants à droite et il a parfois des côtés un petit peu... Mais en fait, ce
n'est pas un vrai problème.
D.B. : (Il lit un magazine que lui a tendu le restaurateur).
Ah, voilà, un vrai basque pur... Blanco. (Il rit).
Blanco dit qu'il m'aime...(Il lit)...
"...Daniel Balavoine, ses textes sont bons et d'une certaine façon
j'apprécie qu'un chanteur dise de temps en temps ce qu'il pense..."
...Un vrai basque pur, Serge Blanco. Ceux qui ne le connaissent pas, il est
entièrement noir. Ca ne fait rien.
Fond musical avec "L'Aziza".
Plusieurs plans successifs.
Daniel est filmé sur la plage de Biarritz, sur un voilier avec des amis.
Puis on le voit avec son ami Loulou Capdevielle. Ils sont tous les deux en
tenue de sport.
On retrouve Loulou Capdevielle dans son magasin d'espadrilles.
Loulou Capdevielle : On s'est connu il y a six ans ou sept ans. Il voulait
jouer au tennis. Il ne savait pas s'il fallait jouer de la main gauche ou de
la main droite. Alors je lui ai appris à jouer et comme il a du sang basque
dans les veines un peu, il s'y est vite mis.
Et puis il a besoin de ça pour son spectacle. Il travaille un peu les muscles
des jambes en dehors des cordes vocales. Et puis il est super gentil. Et puis
on a joué. Et puis on est devenu de bons amis.
Retour dans la loge du spectacle.
Un assistant lui installe le boîtier de son micro H.F. dans le dos.
Il met son micro casque sur sa tête.
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D.B. : Voilà, ça c'est mon casque. Sur un chantier tu dois mettre un
casque...(désignant l'assistant)... C'est Alain...
Alain : Je mets bien le fil pour ne pas que ça fasse comme l'autre jour et
que tu te prennes les pieds dedans
(en fait le fil est tout petit et ça fait rire Daniel).
Daniel passe sa veste de scène et ajuste le casque.
D.B. : C'est mon diadème. Et ça c'est mon habilleuse. Elle est bien roulée ?.
Voilà, hop et voilà. Incroyable non ?. Bon allez... Je regarde si c'est en
face... Voilà, tout est en place. Au revoir, à tout à l'heure.
Il sort pour aller sur la scène.
Enchaînement sur la scène avec "Pour la femme veuve qui s'éveille".
Colombes.
D.B. : Il y a trop de gens qui disent "...oui, c'est trop facile, avec
la technique, la lumière, on peut tout faire...". Ce n'est pas vrai.
C'est que justement, si la personne qui est en avant de la scène n'a pas de
force, n'a pas de personnalité, n'a pas d'impact, elle se laisse
effectivement écraser par la machinerie.
Ca veut dire que là ce que je dis c'est très simple : c'est plus facile de
chanter tout seul sur une scène avec un projecteur et d'affronter le public
que de le faire avec tout un système technique. Parce qu'on est très vite
dépassé par la technique si on ne se surveille pas.
Si je me mets au piano, demain, à un concert, tout seul... et tu as vu le
concert, je fais "Lipstick Polychrome" à la guitare et ça marche du
tonnerre parce que les gens aiment ces moments d'intimité.
Et c'est vrai que c'est plus facile quand on est tout seul de posséder le
public. En plus il y a un phénomène de possession qui moi me déplaît
justement.
Ce n'est pas le but de l'affaire. Le but de l'affaire c'est tout ce qui se
passe sur scène et pas que moi. Ce n'est pas de la fausse modestie.
C'est la qu'est la force, s'il y en a une, c'est d'arriver avec tout ce monde
autour, toute cette machinerie, de rester existant et de ne pas être
quelqu'un de transparent.
Daniel joue de la guitare, une guitare sur laquelle son visage est peint près
d'un graphisme qui rappelle la pochette de "Vendeurs de Larmes" (la
cible).
D.B. : Je me suis mis à la musique tard, en fait. Je me suis mis à la musique
à 16-17 ans.
Parce que justement il y avait eu à cette époque là Mai 68, la fameuse
révolution avortée. Comme j'y avais été mêlé de près, en tout cas dans mon
coin, j'ai été déçu en voyant arriver les soi-disant
"révolutionnaires" qui venaient nous tenir finalement le même genre
de discours que les hommes politiques de l'époque. Et puis finalement quand
on les voyaient arriver, on entendait que des conneries. Ca m'a complètement
démobilisé et j'ai eu un petit peu le dégoût de tout.
Dès que je sens une structure se resserrer autour de moi, qu'elle soit
politique, religieuse, syndicale même je dirais familiale, je fuis. Je fuis
en avant. Mais je fuis parce que je ne veux pas être prisonnier de quoi que
ce soit. Je ne veux pas être représentant de quelque chose.
Puis se succèdent des images de Daniel sur la chanson "Sauvez
l'amour".
Daniel au pensionnat de son enfance (collège Cendrillon à Dax), entouré des pensionnaires
actuels à qui il signe des autographes, avec qui il pose pour une photo
collective. Images des dortoirs, des portes du pensionnat. Daniel qui joue à
Colombes avec son chien Raoul.
Dans un pièce située à l'arrière du pensionnat, Daniel raconte.
D.B. : De l'autre côté de la chapelle, où il sont entrain de sévir là encore,
il y avait la cour des petits.
Alors ce que je faisais, quand j'étais en classe, j'emmerdais bien deux ou
trois mecs, et puis quand ils étaient bien excités, je me barrais en courant
dans la cour des grands. Je rentrais comme une fusée. J'appelais mon frangin.
Je disais "Guy, Guy !!!". Et je voyais mon frère arriver...Zorro.
"Qu'est ce qui se passe ?.". Je lui disais "Il font que de
m'embêter". Il castagnait les petits. Ca m'a fait beaucoup rigoler. Et
puis je partais après. J'étais content. Après j'étais tranquille pendant deux
ou trois semaines parce que j'étais quelque part le chef. Obligé, parce que
j'avais un frère grand qui s'occupait de moi. C'était vraiment dégueulasse.
J'étais de toute façon un petit garçon très dégoûtant, très méchant.
Hôtel du Palais à Biarritz.
D.B. : Je me suis barré à la suite d'une punition. J'étais en classe d'étude.
J'ai du faire une connerie ou je n'ai pas du en faire.
J'ai eu une punition, à ce moment là, qui était la punition la plus dure de
l'école. On m'avait envoyé au "téléphone". Ca fait rire comme ça
mais le "téléphone" était une toute petite pièce, vitrée, dans
laquelle on t'enferme, le temps qu'il faut. On te donne des lignes à faire, à
copier.
Quand les autres gosses vont se coucher le soir au dortoir, ils passent
devant cette cabine et te font bonjour. Et toi tu es obligé de rester là sans
dormir.
Et comme je connaissais cette punition, je suis sorti avec mon pupitre et je
devais partir avec mon pupitre. Je suis sorti du collège et puis tout d'un
coup, ça m'a pris comme une lubie. J'ai posé le truc dans les escaliers et
puis je me suis barré. Je suis sorti par derrière. J'ai traversé un champs de
blé. Je me suis retrouvé dans un camp militaire, sans faire exprès toujours.
Et là, comme j'avais mon frère au collège, tout le monde s'est mis à me
chercher, paraît il.
Et je me suis paumé dans la nuit. J'ai fait un peu n'importe quoi parce que
la nuit est tombée ensuite. En repassant par la route j'ai eu une vision
spéciale d'un moment précis ou la voiture du supérieur de l'époque, qui
s'appelait Larive, passait juste à côté de moi. Je me suis mis à quatre
pattes. J'ai vu la tête de mon frère par la fenêtre. Ca m'a beaucoup marqué.
Ensuite je me suis retrouvé au bord de la voie ferrée. Je me suis dit
"...je veux rentrer, je veux voir mon père...". J'ai suivi la voie
ferrée mais dans le mauvais sens. Je me suis barré dans l'autre sens. Au lieu
de partir vers Pau, je me suis retrouvé dans Dax. Et là il m'est arrivé
quelques aventures. Je me suis retrouvé au bord de l'Adour. J'ai traversé une
autre école qui était "L'école des Frères", en pleine nuit. Ils
étaient entrain de faire un feu.
Et puis, finalement, il y a un gars, un grand, ce que l'on appelait un grand
de l'école, qui m'a trouvé, qui était lui un externe. Il m'a dit que quand
même, je devais rentrer. Alors il m'a déposé à l'école et à ce moment là,
j'ai à nouveau pris peur.
Je me suis rebarré et je me suis retrouvé dans la chambre d'un pion qui
s'appelait Régis Legrantéric, je me rappelle, et je me suis foutu sous le
lit. Il n'était pas là puisqu'il était parti à ma recherche. Pleins de gens
du collège ne savaient pas que j'étais rentré.
Je me suis foutu sous son lit. Ca paraît très romanesque mais c'est pourtant
l'exacte vérité mais je crois que c'est ce jour là que j'ai décidé de faire
de la musique, sans le savoir. Parce que c'est pour la première fois de ma
vie, à ce moment là, que j'ai entendu les Beatles. C'était en 62-63. Et
c'était "She loves you". Le transistor était resté allumé.
Et je crois que c'est comme ça que ma vie a commencée. Ensuite j'ai eu un
accueil royal et pour la première fois de ma vie, j'ai eu le droit de manger
au réfectoire des professeurs.
Sur scène, "Mon fils, ma bataille".
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Colombes.
D.B. : Je me suis mis, pour gagner ma vie, à faire des orchestres de bals. On
faisait la partie rock de l'orchestre de bal avec trois copains. Et puis les
quatre papys qu'il y avait avec nous faisaient les pasos doble et tous ces
trucs là, les valses et les tangos.
Après, je crois que dans la vie, c'est un problème de choix, un problème
d'ambition. Je ne dis pas d'ambition ou de richesse ou de quoi que ce soit,
c'est l'ambition de ne pas s'ennuyer. C'est ce qui m'a toujours motivé le
plus. Je me suis dit, quitte à faire de la musique, autant faire que de la
musique rock, celle que j'aime. Donc on a quitté l'orchestre de bal.
C'est comme quelqu'un qui rentre scribouillard dans un banque. Il y en a qui
le reste toute leur vie, ce qui n'est absolument pas blâmable d'ailleurs, et
puis d'autres qui se disent, puisque je suis là, au lieu de m'emmerder, je
vais essayer d'avancer un peu, d'avancer un peu.
Et puis, de là, j'ai fait des groupes de rock en province, puis des groupes
de rock à Paris. Et puis, comme à l'époque les groupes de rock ce n'était pas
franchement soutenu par la presse française, et bien, ma foi, on a été
obligés d'abandonner en cours de route pour des raisons de vie, de pain, de
viande, de bifteck. C'est clair.
Je me suis mis à mon compte. J'ai appris le métier pendant deux ans, dans les
studios français, en observant les autres. Et puis après, c'est devenu ce que
c'est devenu.
Biarritz.
Daniel tient dans ses mains (sortie du sac) une liasse de billet de Monopoly.
D.B. : Il y a un adage qu'on trouve ridicule qui dit que l'argent ne fait pas
le bonheur. Je crois que c'est vrai.
Par contre, ce qu'il ne faut pas nier, c'est que je crois que l'argent est le
plus bel anesthésique qu'il y est pour le malheur. Mais ça reste un
anesthésique et c'est aléatoire. Je fais partie des privilégiés qui ont de
l'argent à dépenser pour faire plaisir aux autres.
Interviewer : Et c'est pour ça que tu chantes ?.
D.B. : Non, c'est chanter qui m'a fait gagner de l'argent. C'est mon talent,
con ! (avec l'accent marseillais) (rires).
Retour à Colombes.
Daniel a sorti du sac un panneau.
Il y est inscrit dessus "Voix sans issue".
Il rigole en regardant le panneau.
D.B. : Bon, je ne sais pas. Tu as vu les concerts, non ?. Tu es venu sur
scène. Tu as vu les trucs en direct. Il n'y a pas de problèmes. Ca gêne le
pantalon des mecs. Je ne sais pas pourquoi. C'est assez rigolo.
Ca voudrait dire qu'en fait, pour être bien reçu dans la musique rock en
France, il faudrait de préférence chanter avec une vois rauque, si ce n'est
une voix "rock". Et de préférence mal, si c'est possible, ça peut
aider aussi. Un peu faux, ça ne gêne pas. De préférence, faire des poids et
haltères régulièrement pour avoir l'air vrai. Et en plus, se mettre une tenue
de Zorro avec une belle japonaise et avec des clous partout pour faire vrai,
pour avoir le look, comme on dit.
Pauvre Elton John s'il avait fallu qu'il fasse tout ça au départ, pour qu'on
le prenne au sérieux. Où est-ce que serait son talent aujourd'hui ?. Ca ne
veut pas dire que je me prends pour Elton John mais faut arrêter tous ces
trucs là.
Interviewer : "...sans issue" ça veut dire aussi que peut-être à 40
ans...
D.B. : Je serai muet !! (Rires). Peut-être qu'à 40 ans je vais faire ma mue
!!. Non, non, à 40 ans j'aurai arrêté si c'est ça que tu veux savoir. Il y
aura longtemps. J'espère que tout le blé dont on a parlé, j'en aurait
tellement accumulé dans mes poches que je n'aurai plus besoin de ne rien
foutre à ce moment là. C'est ceux à qui ça en a fait gagné entre temps qui le
regretteront peut-être que je m'arrête, d'ailleurs.
Non, non, "...sans issue...", je n'en sais rien, je m'en fous.
Ce n'est pas à ça que je pense.
Ce que je suis content de faire en ce moment, c'est de parler avec toi. Ce
que je ferai à 40 ans, je n'en ai rien à cirer. Ce n'est absolument pas mon
problème. C'est la vie qui compte.
La seule vie dont on est sûr, c'est celle que l'on est entrain de vivre.
Concert. "Je ne suis pas un héros".
Biarritz.
D.B. : Il n'y a pas de raison que j'ai une angoisse vis à vis du public parce
que, si jamais ça ne marche pas avec le public, j'ai le nom du coupable. Je
n'ai pas à chercher, c'est moi. Quand ça ne marche pas avec les gens, c'est
secoué, c'est secoué. C'est comme ça.
Colombes.
D.B. : Plus on touche un grand nombre de gens, plus on est populaire et c'est
sain. C'est le métier que l'on fait. C'est comme ça et c'est bien.
Evidemment, en France, ça a une connotation péjorative.
Le chanteur populaire, c'est celui qui fait des chansons pour le peuple,
comme si c'était quelque chose de très laid.
Interviewer : Tu fais des chansons pour qui ?.
D.B. : Moi. D'abord, je fais des chansons pour moi. Je fais de la musique que
j'aime, avec des gens que j'aime. Je ne pourrais pas faire cette musique
d'ailleurs sans les gens que j'aime. C'est à dire les musiciens qui
m'entourent, les techniciens, que ce soit en studio, Andy Scott. Tu le
connais. Beaucoup de gens le connaissent. Ou Jo Hammer avec lequel on a parlé
un peu aussi.
Et puis les autres musiciens : Christian Padovan, Alain Pewzner, Yves
Chouard, Hervé Limeretz, Philippe Patron. Ce sont des gens qui sont
indispensables à la musique que j'ai fait jusqu'à aujourd'hui.
Qui seront peut-être moins indispensables demain, mais qui, dans la période
que j'ai vécue avec eux ont été des gens indispensables, qui ont participé à
la création de ça. On le fait d'abord pour nous.
Mais il est bien évident que la condition sine quanum pour faire de la
musique et continuer à en faire longtemps, c'est de la vendre. Parce que se
regarder dans la glace le matin et chanter des chansons à soi, ça n'a rien
d'intéressant. Et c'est là qu'est le véritable nombrilisme d'ailleurs. Le
fait de s'ouvrir à l'extérieur et de vendre beaucoup de disques, le public ne
nous laisse plus le temps de nous regarder dans la glace et c'est ça qui est
intéressant.
Interviewer : Dis-moi, tu te souviens, un jour tu m'as dit que les textes, tu
les écrivais assez vite ?.
Enfin, surtout que tu n'aimais pas passer beaucoup de temps sur les paroles.
Ca veut dire quoi ?.
Elles ont moins d'importance que la musique ?.
D.B. : Non, je ne dis pas que les paroles n'ont aucune importance. Non, non,
je ne dis pas ça sinon, je n'en mettrais pas. Je ne dis pas ça.
Elles ont de l'importance. Ce que je dis c'est que je ne me prend pas pour un
poète et que ça c'est vachement important.
Ca veut dire que je n'ai pas l'ambition d'être quelqu'un. Je n'ai pas envie
d'être Léo Ferré ou Jacques Brel. Je m'en fous complètement.
Ce qui m'intéresse dans les paroles, c'est de dire le plus clairement
possible ce que j'ai envie de dire. Donc, je ne peux pas dire que ce n'est
pas important, c'est indispensable. Mais de là à se gratter le ventre ou le
creux de la tête pour faire bien, ça ne me passionne pas.
Enchaînement avec le concert et "Vendeurs de larmes".
Biarritz. Daniel ressort un poisson rouge du "sac à question" .
|
D.B. : Bon, alors....
Interviewer : Ca te dirait quelque chose ?.
D.B. : Un poisson. Je suis un garçon très premier degré.
Interviewer : C'est évidemment à cause de "Poisson dans la cage"...
D.B. : Ah !.
Interviewer : Sur scène tu parles de la drogue avec le public et tes fans ont
l'ai ravis d'ailleurs.
D.B. : Oui.
Interviewer : Est-ce que tu en parles facilement ?.
D.B. : De la drogue ?. J'en parle souvent pour rigoler, bien que ce ne soit
pas un sujet drôle.
Toi, tu connais la chanson. J'ai essayé de faire une chanson qui ne soit pas
thématique quelque part. C'est à dire pas une chanson où je me tiens la tête
et où je raconte ma vie et mes copains éventuels, vrais ou pas vrais
d'ailleurs.
Comme certains chanteurs qui se droguent et qui en meurent ou quoique ce
soit. Je crois que la drogue est un sujet difficile. J'ai des opinions dessus
et je ne suis pas obligé de les faire connaître. Je le fais quand je fais mon
métier.
Ce que je peux dire, comme je le dis sur scène, je crois qu'en ce qui
concerne ce qui se fume, ce n'est pas plus grave que ce qui se boit, en
général. Ca, je le pense intimement.
Voir en Espagne, où les joints sont autorisés et où ça n'a jamais tué
personne. Il faudrait d'abord arriver à mettre dans la tête des gens ou
plutôt corriger quelque chose dans la tête des gens, c'est que ce ne sont pas
les joints qui entraînent les drogues dures dont on parle. Pas plus que
l'alcool n'entraînerait les drogues dures. Ce qui entraîne les drogues dures,
c'est le malaise, ce sont les problèmes, pas forcément la faiblesse
d'ailleurs, ni la force. Simplement le malaise profond.
Dans ce cadre là, on peut aussi considérer que la drogue dure ça peut aussi
être l'alcool utilisé de manière extrêmement abusive, imbécile. De toute
façon, je pense du mal de tout ce type d'abus. Mais je pense du bien des
choses faites raisonnablement. (Sourire).
Colombes.
Interviewer : Pirouette ?.
D.B. : (Rires) ...Il paraît que je suis un spécialiste, c'est pour ça que tu
me dis ça ?. J'aime bien en faire quand ça m'arrange mais finalement la
pirouette que je fais en arrière, je vais vite la refaire en avant et me
retrouver face aux gens.
Il suffit de me pousser un petit peu dans mes retranchements pour que je n'ai
plus le temps de faire de pirouettes. Ca m'a coûté beaucoup d'ennuis,
beaucoup de déboires et beaucoup de plaisir aussi. Mais bon, ce n'est pas
plus important que ça. Biarritz.
D.B. : J'en vois beaucoup qui prétendent vouloir dire des choses et puis qui
ne les disent jamais. Mais peu importe. Ce que je sais, c'est
qu'effectivement ça leur facilite la tâche quand ils ont envie d'avoir des
scoops, des moments percutants. D'avoir des gens comme moi qui sont des gens,
je dirais francs et honnêtes, qui n'ont rien à cacher et conscients des
privilèges qu'ils ont.
Le privilège en question étant à 30 ans d'avoir droit à la parole. D'avoir la
possibilité de s'exprimer où on veut, quand on veut et peut-être pas à ce
point là mais en tout cas très souvent. J'estime qu'à mon âge, c'est un
privilège que je n'ai pas le droit de refuser parce qu'il y a trop peu de
gens qui l'ont.
Bon, maintenant est ce que je dois pour autant en profiter pour m'épancher
régulièrement ?. Je ne crois pas que ce soit ce que je fais. Ce que je fais
c'est que je parle et que je réponds aux questions que l'on me pose. Ce que
je dis toujours, si on ne veut pas mon avis sur la guerre ou sur quoi que ce
soit, il suffit de ne pas le demander, c'est très très simple.
Le concert et la chanson "Revolucion".
Colombes.
D.B. : Le temps et l'argent ne te donnent pas du génie.
En tout cas, si tu as le temps de bien faire les choses, tu peux arriver à
avoir des sons beaucoup plus élaborés, beaucoup plus sophistiqués. Et ça
aussi c'est une des différences qui m'intéressent. Parce que quand on parle
de "variété" de "rock", etc., ce n'est pas grave. Les
catégories ne me gênent pas.
Ce qui me gêne c'est qu'elles portent des significations en elles-mêmes et
que, par exemple, c'est vrai que je supporte difficilement que l'on me mette
dans la même catégorie que Michel Sardou ou les gens qui sont dans les
hit-parade de la "variété française", du music-hall traditionnel
français.
Non pas que je trouve ça désagréable et que c'est honteux. Je trouve que ces
gens là font très bien leur métier. Je n'ai rien contre Sardou. Il fait bien
son boulot sinon ça ne marcherait pas. Mais ça veut dire que que je sais que
ces gens là ne font pas les disques comme nous on les fait.
Tu parlais tout à l'heure des anglo-saxons. Ce sont ces gens là que l'on aime
et on aspire à faire ce genre de travail. Pour faire ce genre de travail, il
faut du temps.
Biarritz.
D.B. : Les gens en avance m'ennuient profondément tout comme ceux qui sont en
retard. Moi, ceux que j'aime bien ce sont les gens qui sont à l'heure. C'est
à dire qu'effectivement quand on parle beaucoup de rock'n roll et de musique
rock, je ne dis pas que je n'aime pas le rock'n roll. J'aime le rock'n roll.
J'aime bien l'entendre. Mais pour moi, c'est quelque chose qui est vieux et
je parle du rock'n roll.
La musique rock c'est autre chose. C'est quelque chose qui est basé sur la
pulsation du rock'n roll que l'on a connu...enfin moi, je n'ai pas bien connu
puisque je suis trop jeune... contrairement à ce que certains prétendent des
fois.
C'est parce que je suis trop jeune que je ne le connais pas et non pas parce
que je suis trop vieux. Je suis né après.
On fait quand même une musique qui vient d'une génération bâtit sur une
pulsation. La musique à l'heure je dis que c'est celle-là comme c'est celle
de Phil Collins, Yes ou Police parce que c'est une musique qui a vraiment
cette pulsation de musique rock qui s'est élaborée, qui s'est enrichie par le
latinisme par l'africanisme ou des choses comme ça. J'aime bien les gens qui
assument ce qu'ils aiment.
Colombes le 15 juin 1984.
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D.B. : Bon, il y a encore des trucs....holà !... c'est un truc en double.
(Il tire du sac une clé à molette et un tee-shirt du rallye Paris-Dakar).
Qu'est-ce que c'est que ça ?.
Ah !. Paris-Dakar.
Alors. Qu'est-ce qu'il y a dedans ?. Je cherche, excusez-moi.
Bon, ce n'est pas moi qui répare. Il y a des mecs qui sont là pour ça,
heureusement.
Paris-Dakar alors...qu'est-ce qu'il faut que je dise...
Interviewer : Paris-Dakar, maintenant ce sont les vedettes qui y vont ?.
Pour se faire de la pub ou pour faire de la pub aux autres ?.
D.B. : Eh bien il faut demander à ceux qui y sont allés après moi.
Moi, personnellement, à part Claude Brasseur quand j'y suis allé, j'étais un
peu tout seul. Je crois que les mecs qui y vont le font pour le plaisir. Moi,
en tout cas à cette époque là j'ai eu des rapports avec la presse automobile qui
ont été rapides au départ en tout cas. C'est à dire qu'ils sont tous venus
voir la bête curieuse en disant "...alors, est-ce que vous faites ça
pour la pub ?..." .
J'ai dit à cette époque là et je maintiens aujourd'hui orgueilleusement que
je n'ai pas besoin de ça pour vendre des disques. En plus, si vraiment
j'avais besoin de faire un coup fort pour vendre des disques, j'aurais plus
vite fait de montrer mon cul sur la Place de l'Etoile que d'aller m'emmerder
pendant 20 jours dans le désert, c'est quand même beaucoup plus facile. Non.
J'aime les bagnoles, j'aime la vitesse, la course. Je ne dirais même pas
l'aventure parce ça fait un peu comique. En tout cas j'aime découvrir des
choses que je ne connais pas à travers des choses que j'aime justement.
Donc la bagnole ça m'a fait découvrir d'abord des gens, du milieu automobile,
de la course, des amateurs et des professionnels. Ca m'a fait aussi découvrir
un monsieur pour lequel je garde une grande, grande admiration, un grand
respect et qui est Thierry Sabine, qui organise ce rallye qui est très
controversé à tort, à mon avis.
La réussite entraîne toujours la controverse évidemment. Et puis ça m'a fait
connaître Bernard Darniche, Jean-Pierre Jabouille et pleins de gens que
j'aime et que je respecte. En dehors de ça, c'est le plaisir de vivre un truc
que l'on a jamais vécu.
Interviewer : C'est un milieu différent du show-biz ?.
D.B. : Oh, c'est un milieu différent mais...je ne sais pas...ça me fait
toujours marrer les histoires de milieu parce qu'en fait, le milieu c'est le
monde. C'est pour ça que quand on dit par exemple que le bizness est pourri,
l'automobile est pourrie, le cinéma est pourri, ce sont des trucs qui me
paraissent un peu idiots comme raisonnements. Je crois que toutes ces
corporations, si on peut dire, sont des micro-sociétés tout simplement. Le
bizness vit sur le mode du monde. Le cinéma vit comme le reste du monde c'est
à dire avec du bon, du mauvais, des cons, des intelligents, des gentils, des
méchants, des pauvres, des riches et puis c'est tout.
Le concert, "Vivre ou survivre".
Générique de fin sur des images de Daniel.
On entend en voix off, la fin du concert et Daniel qui présente les équipes
techniques et les musiciens.
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Retour début de page
Daniel Balavoine est apparu comme choriste pour la
première vers 1973 avec le groupe "Blanc-bleu", il a interprété la
chansons "Marie-Madeleine" dans l'émission de Guy Lux "Cadet
Rousselle". Vers 1975 il est apparu avec son frère dans l'émission
"Les visiteurs du mercredi" pour interprété "Sally" sorti
sous le nom de "Mélodie S.A.".
Les émissions qui suivent regroupent l'ensemble des
émissions dans lesquelles Daniel Balavoine est apparu pour présenter ses
différents albums.
1975
1- Samedi est
à vous, TF1, 13/9/1975
1976
2 - Midi
première, TF1, 27/2/1976.
3 - Concours
eurovision de la chanson, A2, 3/4/1976. Daniel chante « 1,2,3 » avec Catherine
Ferry (extrait rediffusé dans "les lumières du music-hall " en
octobre 1999).
1977
4 - Un sur
cinq, A2, 20/4/1977. Daniel chante « Les aventures de Simon et Gunther », « La
réponse », « Mon pauvre Gunther », "Lady Marlène".
5 - Hebdo
chansons hebdo musique, A2, 7/5/1977. Daniel chante * La porte est close. (chanson rediffusée dans "Les lumières du
music-hall" en octobre 1999).
6 -
Aujourd'hui Madame, A2, 20/5/1977. Daniel chante « Simon et Gunther » et « Lady
Marlène ».
7 - * Musique and music,
A2, 29/5/1977. Daniel chante « Lady Marlène
». C'est avec cette émission que Michel
Berger a découvert Daniel Balavoine. Il a tout de suite voulu le contacter pour
le rôle de Johnny Rockfort dans Starmania.
8 - Ces
messieurs nous disent, A2, 3/7/1977. Daniel chante Lady Marlène.
9 - Numéro un,
TF1, 30/08/1977. Daniel chante Lady Marlène .
10 -
Aujourd'hui Madame, A2, 19/9/1977. Daniel chante « Lady Marlène ».
11 - Un sur
cinq, A2, 19/10/1977. Daniel chante « Ma musique et mon patois ».
1978
12 - Un sur
cinq, A2, 23/3/1978. Daniel chante « Le français est une langue qui résonne ».
13 - Numéro
un, TF1, 29/4/1978. Daniel « Le français est une langue qui résonne ».
14 - Les
visiteurs du mercredi, TF1, 17/5/1978 : Daniel interprète "Le français est
une langue qui résonne".
15 - Ring parade/Top club,
A2, 20/5/1978. Daniel chante « Je suis bien
».
16 - Les
Rendez-Vous du dimanche, TF1 : Daniel est invité par Michel Drucker pour la
première fois de sa carrière (il deviendra son ami) et interprète "Je suis
bien".
17 - Un sur
cinq, A2, 28/6/1978. Daniel chante « Je suis bien ».
18 - Acilion
et sa bande, TF1, 28/8/1978. Daniel chante « Si je suis fou ».
19 - Delta,
A2, 29/9/1978. Daniel chante « Si je suis fou » et * Le chanteur.
20 - Le
regard des femmes, TF1, 3/10/1978. Daniel chante « Le chanteur », « Si je suis
fou », « France ».
21 - Les
visiteurs du mercredi, TF1, 18/10/1978. Daniel chante Les oiseaux.
22 - Top club, A2,
22/10/1978. Daniel chante « Le chanteur ».
23 - Les
rendez-vous du dimanche, TF1, 29/10/1978. Daniel chante Le chanteur.
24 - Starmania,
TF1, 11/12/1978. Daniel chante * « Monopolis
» et *
Banlieue nord (chansons rediffusées en
janvier 1999).
25 - Numéro
un, TF1, 18/11/1978. Daniel chante "Quand on arrive en ville" .
26 - Noël
sous la tour Eiffel, FR3, 20/12/1978. Daniel chante Les oiseaux.
1979
27 - Exclusif,
A2, 8/1/1979. Daniel chante « Le chanteur ».
28 - Top club, A2,
12/1/1979. Daniel chante « Le chanteur ».
29 - Numéro
un, TF1, 20/1/1979. Daniel chante « Le chanteur ».
30 - Les
rendez-vous du dimanche, TF1, 1/4/1979. Daniel chante Le chanteur.
31 - Top club, A2,
3/4/1979. Daniel chante « Banlieue nord ».
32 - Top club, A2,
4/4/1979. Daniel parle de Starmania.
33 - Top club, A2,
6/4/1979. Daniel parle de Stamania.
34 - Top club, A2,
7/4/1979. Daniel chante « Quand on arrive en
ville ».
35 - Starmania,
TF1, 11/4/1979.
36 - Pleins
feux, TF1, 16/4/1979. Répétitions de Starmania.
37 - Les
rendez-vous du dimanche, TF1, 27/5/79. Daniel chante Lucie.
38 - Numéro
un "Louis Chédid", TF1, 4/08/1979.
Daniel chante
* « Les oiseaux », * Lady Marlène, * Le chanteur et «
Quand on a plus rien à perdre ».
39 - Midi
première, TF1, 12/9/1979. Daniel chante « Lucie ».
40 - Le
regard des femmes, TF1, 18/9/1979. Daniel chante « Me laisse pas m'en aller »
et « Love Linda ».
41 - TSR,
22/9/1979. Invité à la télé suisse, Daniel chante Oiseau de nuit.
42 - Paroles
et musique, A2, 29/9/1979. Daniel chante « France » et « Si je suis fou ».
43 - Mi-fugue
mi-raison, A2, 3/10/1979. Daniel chante « Me laisse pas m'en aller ».
44 - Collaro show, A2,
6/10/1979. Daniel chante « Me laisse pas
m'en aller ».
45 - Les
rendez-vous du dimanche, TF1, 14/10/1979. Daniel chante Me laisse pas m'en
aller.
46 - Midi
première, TF1, 21/11/1979. Daniel chante « Le chanteur », « Me laisse pas m'en
aller » (chanson rediffusée dans l'hommage de janvier 1999) et un inédit : « Ma
Savoie jolie ».
47 - Top club, A2,
21/11/1979. Daniel chante « Me laisse pas
m'en aller ».
48 - Les petits
papiers de noël, FR3, 28/12/1979. Daniel invité pour chanter préfère discuter
avec le public et recueillir les promesses de dons pour les enfants.
1980
49 - Les
chanteurs réalistes, TF1, 3/1/1980. Daniel chante un inédit : « Ma ville ».
50 - Les
rendez-vous du dimanche, TF1, 6/1/1980. Invité avec les Jolivet, Daniel parle
du film « Alors heureux » dont il a composé la musique.
51 - Courte
échelle pour grand écran, A2, 10/1/1980 : Daniel vient parler de sa prestation
dans le film "Alors heureux".
52 - Numéro
un « Roger Pierre », TF1, 19/1/1980. Daniel chante Dancing samedi .
53 - Les
rendez-vous du dimanche, TF1, 20/1/1980. Daniel chante "Tu me plais
beaucoup".
54 - Collaro show, A2,
23/1/1980. Daniel chante avec le groupe clin
d'oeil.
55 - Midi
première, TF1, 28/1/1980. Daniel chante Le chanteur, Dancing samedi,
« Lucie », « Me laisse pas m'en aller » et Pauvre Bobby.
56 - Journal
télévisé, FR3, 30/1/1980. Daniel parcourt la ville de Pau en parlant de son
enfance, il évoque un de ses professeurs : J. Moniot. Un extrait du « chanteur
» est diffusé.
57 - Les
inconnus de 19h45, TF1, 13/02/1980. Daniel est déguisé en castafiore et doit
donner des indices aux candidats pour être reconnu.
58 - Croque
vacances, TF1, 14/2/1980. Daniel parle de ses projets et chante « Toi et moi ».
59 - Top club, A2,
18/2/1980. Daniel chante « Tu me plais
beaucoup ».
60 - *
Antenne 2 midi, A2, 19/3/1980, Daniel intervient devant François Miterrand et
s'énerve contre la politique du moment.
61 - Découvertes
TF1, TF1, 29/3/1980. Daniel chante « Ces petits riens ».
62 - Passez
donc me voir, A2, 3/4/1980. Daniel parle de son esclandre lors du journal
télévisé, de sa carrière et de l'engagement politique des jeunes. Il chante «
Mon fils ma bataille ».
63 - Arouapeka,
TF1, 7/4/1980. Daniel chante « Les oiseaux ».
64 - * Numéro un « Julien Clerc », TF1, 12/4/1980. Daniel
chante « so fine » avec Julien Clerc et « Dancing samedi ».
65 - Numéro
un des numéros 1, TF1, 10/5/1980. Daniel chante Les oiseaux
(rediffusion).
66 - * Maman
si tu me voyais, A2, 12/7/1980. Daniel chante « Ces petits riens » au parc des
princes.
67 - Avis de
recherche, TF1, 17/7/1980. Daniel chante Le chanteur.
68 - Avis de
recherche « Anne-Marie Peysson », TF1, 18/7/80. Daniel chante «Rougeagèvre ».
69 - Music Hall à Provins,
26/7/1980, TF1. Daniel chante « Me laisse
pas m'en aller ».
70 Festival
mondial de la chanson française, A2, 7/9/1980.
71 - * Avis
de recherche, TF1, 3/11/1980. Daniel chante « Mon fils ma bataille ».
72 - Palmarès
80, A2, 12/11/1980 : Daniel chante "Mon fils ma bataille".
73 - * Numéro
un « Michel Berger », TF1, 15/11/1980. Daniel chante "Mon fils ma
bataille" « La bonne musique », Doubidou.
74 - C'est du
spectacle, A2, 3/12/1980. Daniel chante « Mon fils ma bataille ».
75 - Top club, A2,
10/12/1980. Daniel chante « Mon fils ma
bataille ».
76 - Midi
première, TF1, 15/12/1980. Daniel chante « Je ne suis pas un héros ».
1981
77 - Numéro
un « Magdane », TF1, 3/1/1981. Daniel interprète un sketch : « il était une
fois dans l'ouest » avec Roland Magdane et chante * « détournement ».
78 - Celle
qui danse : le rendez-vous de Cabourg, 10/1/1981, A2, mini comédie musicale
avec Michel Berger, France Gall et Daniel Balavoine qui chante *« Bateau toujours »
79 - Les
nouveaux rendez-vous, TF1, 18/1/1981. Daniel chante Mort d'un robot et «
Mon fils ma bataille ».
80 - Clap
spécial/TF1 TF1, TF1, 18/1/1981, portrait de Daniel enregistrant chez lui.
81 - Passez
donc me voir, A2, 4/2/1981. Daniel intervient dans l'émission de Philippe
Bouvard pour accuser les hommes politiques de mépris envers les jeunes. Il
déclare que son seul espoir pour les élections présidentielles est Coluche. Il
chante Mon fils ma bataille.
82 - Avis de
recherche « Marthe Mercadier », TF1, 9/2/1981. Daniel chante « Mon fils ma
bataille ».
83 - Croque
vacances, TF1, 23/2/1981. Daniel chante « Mon fils ma bataille ».
84 - Stars,
TF1, 28/2/1981. Daniel chante « Mon fils ma bataille » et « Le chanteur ».
85 - Les
paris de TF1, TF1, 7/3/1981. Daniel affirme : « je suis un roller skater », «
j'ai passé un quart d'heure avec un ours » et Je soulage les maux de dents à
la chinoise (vrai).
86 - L'école
des fans, A2, 8/3/1981. Daniel chante « Mon fils ma bataille » et écoute des
enfants qui interprètent ses chansons.
87 Journal télévisé,
TF1, 9/3/1981. Répétitions de Daniel à l'Olympia et interview.
88 - Daniel
déclare : « je suis un chanteur bêtement sentimental, les faits sociaux font
sur moi de l'effet alors que je devrais être anesthésié par le fait que je
gagne bien ma vie ».
89 - Les
paris de TF1, TF1, 9/3/1981. Daniel déclare : « je sais immobiliser un individu
», « j'ai monté l'Aubisque à vélo », « je suis ténor d'opérette ».
90 - Les
paris de TF1, TF1, 10/3/1981. Daniel fait engage les paris suivants : « je joue
de l'accordéon à l'économie » (ce qui est faux), « j'ai fait de l'affichage
sauvage » (faux), « je danse le menuet » (faux).
91 - * Avis
de recherche « Jean-Pierre Darras », TF1, 16/3/1981. Daniel chante « Je ne suis
pas un héros ».
92 - Tout
nouveau tout beau, A2, 11/4/1981. Daniel est l'invité d'honneur, il chante * « Allez hop », «
Lipstick polychrome ». Catherine Ferry chante "Maman vit avec les
animaux" ; Laurent Voulzy chante « Le chanteur », Joëlle (la chanteuse du
groupe "Il était une fois ») interprète Me laisse pas m'en aller,
Jean-Paul Farré chante « Lucie » et Daniel revient pour chanter « Mon fils ma
bataille ».
93 - Midi
première, TF1, 25/5/1981. Daniel chante « La vie ne m'apprend rien » et « Mon
fils ma bataille ».
94 - Midi
première, TF1, 26/5/1981. Daniel chante « Je ne suis pas un héros » et «
Lipstick polychrome ».
95 - Antenne
2 midi, 6/6/1981, Eddy Barclay a invité ses amis dont Daniel fait partie.
96 Les
nouveaux rendez-vous, TF1, 14/6/1981. Daniel chante Lipstick polychrome.
97 Croque
vacances, TF1, 13/7/1981. Daniel chante « Lipstick polychrome ».
98 Mon nom ne
vous dirait rien, A2, 15/7/1981. Daniel chante Love Linda.
99 - La
grande affiche, TF1, 10/10/1981. Daniel chante « Mon fils ma bataille ».
100 - * Les
nouveaux rendez-vous, TF1, 18/10/1981. Daniel chante Je ne suis pas un héros
et « La vie ne m'apprend rien ».
101 - *
L'invité du jeudi, A2, 12/11/1981. Daniel est l'invité d'honneur et parle de
ses centres d'intérêt.
1982
102 Formule 1
"Michel Berger", TF1, 12/1/1982 : Daniel Balavoine interprète
"Bateau toujours" avec Michel Berger.
103 - *
Champs-Elysées, A2, 23/1/1982. Daniel chante « Mon fils ma bataille et « La vie
ne m'apprend rien ».
104 - Le
midem, TF1, 25/1/1982, journal télé de 13 H. Daniel est interviewé sur la
situation du marché du disque et déclare : "tous les arts devraient être
traités à égalité".
105 - Journal
télévisé de TF1, 7/4/1982. Daniel tire au sort les noms des équipes de foot
pour les quarts de finale de la coupe de France.
106 - Platine
45, A2, 21/4/1982. Daniel chante « Vivre ou survivre ».
107 - *
Transit, TF1, 25/4/1982. Daniel chante Vivre ou survivre et « la
fillette de l'étang ».
108 - Les
visiteurs du jour, TF1, 19/5/1982. Daniel parle du festival de Cannes qu'il
qualifie de fête de l'argent et échange avec Romain Goupil quelques idées sur
le militantisme et mai 68. Il chante « La fillette de l'étang » et « Vivre ou
survivre ».
109 - Formule
un, TF1, 21/5/82. Daniel chante Vendeurs de larmes.
110 -
Dimanche Martin, A2, Entrez les artistes, A2, 23/5/1982. Daniel chante « Vivre
ou survivre ».
111 - Pleins
feux, TF1, 30/5/1982 : Reportage sur le concert de Daniel au Palais des Sports.
112 - Platine
45, A2, 2/6/1982. Daniel est l'invité d'honneur et présente l'émission avec Jacky.
113 - Champs-Elysées,
A2, 5/6/1982. Daniel chante « Vivre ou survivre ».
114 - La
nouvelle affiche, A2, 6/6/1982. daniel est le parrain de cette émission avec
Michel Berger, il présente un petit nouveau : J.J. Goldman. Daniel chante
"Vendeurs de larmes », « Bateau toujours » et en choeur avec les invités «
Les uns contre les autres ».
115 - Aujourd'hui
la vie, A2, 10/6/1982. Invité d'honneur, Daniel parle du show-biz dont il
accepte les contraintes mais sans faire de concessions. Un télé trottoir le concernant
donne une idée de ce que pense les français sur le jeune chanteur. Il chante «
Mon fils ma bataille », « Je veux de l'or », « Soulève moi » et « Vivre ou
survivre ».
116 - Platine
45, A2, 8/8/1982. Daniel chante Vivre ou survivre.
117 - Platine
45, A2, 12/09/1982. Daniel chante Vendeurs de larmes.
118 - Atout
coeur, TF1, 28/9/1982. Daniel chante « Vendeurs de larmes ».
119 Journal
télévisé de TF1, 4/10/1982. Après un débat entre George Sarre (P.S.) et
Christian de la Malene (RPR), Daniel commente cette empoignade et trouve
logique que la gauche parvenue au pouvoir reprenne pied dans la capitale
confisquée par Giscard dès son arrivée. Puis il parle de ses projets de
spectacle.
120 Pour
vous, TF1, 31/10/1982. Daniel chante « Vendeurs de larmes ».
121 Platine
45, A2, 10/11/1982. Daniel chante Vendeurs de larmes.
122 Champs-Elysées,
A2, 13/11/1982. Daniel chante « Vendeurs de larmes ».
123 L'écho
des bananes, FR3, 28/11/1982. Daniel chante Vendeurs de larmes et «
Rougeagèvre ».
124 - Je dis
bravo 82, FR3, 31/12/82. Daniel chante « Vendeurs de larmes ».
1983
125 - *
Chants d'Aragon, A2, 9/1/1983. Daniel lit le poème "Sommeil de plomb"
126 - *
L'écho des bananes, FR3, 23/1/1983. Daniel chante « Viens danser » et Philippe
Patron joue "La danse".
127 - Cadence
3, FR3, 16/2/1983 : Daniel chante "Vendeurs de larmes".
128 - L'écho
des bananes, FR3, 27/2/1983. Daniel chante « Je veux de l'or » et « Soulève-moi
».
129 *
Champs-Elysées, A2, 5/3/1983. Daniel chante « Vendeurs de larmes »,
"soulève-moi" et « Dieu que l'amour est triste ». Il parle des
présidents de l'URSS et des Etats-Unis, et déclare que ce sont les nazis des
années 80.
130 - *
Champs-Elysées, A2, « spécial Piaf », 9/4/1983. Daniel chante "Monsieur
Lenoble".
131 - Cadence
3, FR3, 4/5/1983. Daniel chante un extrait d'Abbacadabra avec Catherine Ferry
et les enfants d'Asnières.
132 - Atout
coeur, TF1, 9/5/1983. Daniel chante "Soulève moi" et "Grandis
pas" avec Catherine Ferry, laquelle chante "Bonjour bonjour".
133 Formule
un "Yannick Noah", TF1, 20/5/1983. Daniel chante "Soulève
moi".
134 - Atout
coeur, TF1, 27/5/1983 : Patrick Sabatier invite Daniel Balavoine à l'occasion
de la sortie du disque "Abbacadabra".
135 Champs
Elysées, A2, 18/6/1983 : Daniel Balavoine interprète Belle.
136 - Si on
chantait, A2, 10/7/1983. Daniel chante Soulève-moi, Vivre ou survivre
et « Grandis pas » avec Catherine Ferry.
137 - Le bar
de l'été, TF1, 6/9/1983. Daniel chante "Soulève moi".
138 - *
Champs-Elysées, A2, 17/9/1983. Daniel chante « Belle » avec Frida.
139 - Champions,
TF1, 25/9/1983 : Michel Denisot a invité Daniel Balavoine pour paler de sport.
140 - Champs-Elysées,
A2, 1/10/1983. Daniel chante en duo avec Catherine Ferry « Grandis pas ».
141 - Journal
télévisé, TF1, 6/10/1983. Reportage sur une manifestation se déroulant devant
l'ambassade d'Argentine par solidarité pour les mères des disparus (les
"folles de la place de mai"). Daniel explique pourquoi il participe à
cette manifestation.
142 - Variétoscope,
TF1, 12/10/1983. Daniel chante « Belle » avec Frida.
143 - * Sept
sur sept, TF1, 23/10/1983. Il s'agit de la deuxième intervention
"politique" de Daniel remarquée et amplifiée par les médias avec le
fameux : "J'emmerde les anciens combattants !".
144 - Platine
45, A2, 2/11/1983. Invité d'honneur, Daniel présente l'émission avec Jacky et
chante « Pour la femme veuve qui s'éveille ».
145 - *
Champs-Elysées », A2, 5/11/1983. Invité d'honneur, Daniel parle de son
intervention à 7/7 sachant que des anciens combattants l'attendent à la sortie
du studio Gabriel. Il regrette ses propos mais ne renie rien au fond de sa
pensée. Il chante Supporter, « Frappe avec la tête », « Pour la femme
veuve qui s'éveille ».
146 - Entrez
les artistes, A2, 20/11/1983 : Daniel Balavoine interprète "Pour la femme veuve
qui s'éveille".
147 - Entrez
les artistes, A2, 4/12/1983. clip « Pour la femme veuve qui s'éveille ».
148 - Journal
télé, TF1, 16/12/1983. Le clip de "Pour la femme veuve qui s'éveille"
est présenté.
149 - Atout
coeur, TF1, 21/12/1983. Clip de "pour la femme veuve qui s'éveille".
150 -
Destination noël, TF1, 30/12/1983. Comédie musicale Abbacadabra, Daniel chante
« l'enfant do » avec une chorale d'enfants.
151 -
Destination noël, 31/12/1983. Comédie musicale Abbacadabra Daniel chante «
Lachez mes cassettes ».
1984
152 -
Destination noël, TF1, 2/1/1984. Daniel chante « Belle ».
153 -
Variétoscope, TF1, 23/1/1984. Daniel chante « Pour la femme veuve qui s'éveille
».
154 - Journal TV 13 H, TF1, 27/1/1984. présentation
du clip de Pour la femme veuve qui s'éveille. Daniel explique ce qu'est le
Midem pour lui, en direct de Cannes et commente les déclarations du chanteur
Murray Head.
155 - Porte
bonheur, TF1, 3/2/1984. Daniel chante « Les petits lolos ».
156 - Le
rendez-vous d'Annick, TF1, 15/2/1984. Clip de « Pour la femme veuve qui
s'éveille ».
157 - Ecole
de conduite de Cergy-Pontoise, TF1, 10/3/1984. Daniel est interviewé sur ce
qu'il a appris dans une école de recyclage et de rallye pour automobiliste.
158 -
Variétoscope, TF1, 15/3/1984. Clip de « Pour la femme veuve qui s'éveille ».
159 -
Variétoscope, TF1, 16/3/1984. Daniel chante « Frappe avec ta tête ».
160 - Platine
45, A2, 21/3/1984. Daniel chante « Les petits lolos ».
161 -
Champs-Elysées, A2, 31/3/1984. Daniel parle de sa tournée et chante « Les
petits lolos ».
162 - *
Formule 1 « France Gall », TF1, 6/4/1984. Daniel chante Les petis lolos
et « J'aime l'ail » (petite blague qui consiste à chanter en se pinçant le
nez).
163 - Aujourd'hui
la vie, A2, 10/04/1984. Clip de « Pour la femme veuve qui s'éveille ».
164 - Jour j
hebdo, TF1, 21/4/1984. Daniel chante « Pour la femme veuve qui s'éveille » et «
Les petits lolos ».
165 - Champions,
TF1, 2/5/1984. Daniel chante « Supporter ».
166 - Jour
j, TF1, 28/6/1984. Daniel chante « Les petits lolos ».
167 - Champs-Elysées,
A2, 30/06/1984. Daniel chante « Dieu que c'est beau ».
168 - Platine
45, A2, 25/08/84. Invité d'honneur, Daniel chante Dieu que c'est beau.
169 - *
Passeport pour la forme, TF1, 30/8/1984 : Daniel interprète "Dieu que
c'est beau".
170 - Champs-Elysées,
A2, 15/9/1984. Daniel évoque la mémoire de son ami et musicien Philippe Patron
disparu dans un accident de moto et présente l'émission qui va suivre (Les enfants
du rock) avec un reportage sur sa carrière.
171 - *
Les enfants du rock, A2, 15/9/1984. Portrait de Daniel à Biarritz et chez lui,
à Colombes. Avec des extraits de son concert à Dijon.
172 - Entrez
les artistes, A2, 16/9/1984 : Daniel Balavoine interprète "Dieu que c'est
beau".
173 - La
belle vie, TF1, 9/9/1984. Daniel chante « Dieu que c'est beau ».
174 - Entrez
les artistes, A2, 16/9/1984. Daniel chante « Dieu que c'est beau » et parle de
son spectacle au palais des sports.
175 -
Clignotant, TF1, 16/9/1984. Daniel chante « Dieu que c'est beau ».
176 - Platine
45, A2, 19/9/1984. Daniel chante « Dieu que c'est beau ».
177 - Journal
télé 20 H, TF1, 20/9/1984. Interviewé par Claude Sérillon, Daniel parle de son
retour sur scène. Il évoque aussi l'affaire « Jacques Abouchar » (journaliste
gardé en otage par des soldats russes en Afghanistan) : « On peut dire au P.C.
que si leurs potes de Moscou pouvaient donner des nouvelles de Jacques
Abouchar, ce serait pas mal. Beaucoup de gens en France se font du souci pour
lui ». Un court reportageau palais des sports permet de voir Daniel en train de
chanter « Dieu que c'est beau ».
178 - Sahel
84, 21/9/1984. Clip de « Pour la femme veuve qui s'éveille ».
179 - Aujourd'hui
la vie, A2, 12/10/1984 : Des groupies de Daniel Balavoines sont invitées dans
cette émission féministe pour parler de leur idôle.
180 -
Clignotant, TF1, 2/11/1984. Daniel chante Les petis lolos.
181 - Nuit
des droits de l'homme, TF1, 17/11/1984.
182 -
Cocoricocoboy, TF1, 8/12/1984. Daniel chante « Dieu que c'est beau » déguisé en
homme préhistorique.
183 - Branché
musique/Disco d'or, TF1, 21/12/1984 : Daniel interprète "Dieu que c'est
beau".
184 -
Abbacadabra, TF1, 21/12/1984. Daniel chante « Belle ».
185 - Journal
télé 13 H, TF1, 28/12/1984. Interviewé par Yves Mourousi, Daniel parle de sa
préparation au Dakar.
186 - Journal
télé, A2, 28/12/1984. Daniel est interviewé pour le Dakar, il déclare : « Je
participe au Rallye pour les mêmes raisons que tout le monde, le voyage,
l'amour de la voiture ». Jean-Lus Roy parle des qualités de pilote de Daniel.
187 -
Horoscope 85, TF1, 31/12/1984. Daniel chante « Dieu que c'est beau » puis se
fait dresser son horoscope pour l'année 1985 par un astrologue.
1985
188 - Cocomico
cinécomico, TF1, 1/1/85. Daniel chante « Dieu que c'est beau ».
189 - La
bouteille à la mer, TF1, 7/1/1985. Daniel chante « Dieu que c'est beau ».
190 - La
bonne aventure, TF1, 17/08/1985. Daniel chante « Dieu que c'est beau ».
191 - Zénith,
Canal +, 31/10/1985. Daniel chante « Tous les cris les S.O.S. » parle de
racisme et de ceux qui l'élèvent en dogme politique, il affuble le chef du FN
d'un joli sobriquet neunoeil. Il répond à un questionnaire saugrenu de Michel
Denisot, exemple : Quelle est la première chose que vous faites en vous levant
? , réponse de Daniel : « Pipi ! ».
192 - Journal
TF1 20 H, 11/10/1985. Chanteurs sans frontières. Daniel est interviwé sur les
raisons de sa participation au concert.
193 - Journal
télé, A2, 13/10/1985, reportage sur le concert des "chanteurs sans
frontières" à La Courneuve. Daniel chante en duo avec J/J. Goldman « Je
marche seul ».
194 - Demain
c'est dimanche, A2, 19/10/1985. Invité d'honneur des Charlots, Daniel est
acceuilli dans un décor de ferme (la raison vient d'un jeu de mots un peu lourd
des Charlots qui déclare : Balavoine la ferme ! ). Il interprète une chanson de
Polnareff * C'est une poupée et chante « Dieu que c'est beau », Tous les cris les
S.O.S, « Sauvez l'amour » et « l'aziza
». On le voit faire une démo dans son studio, il explique le fonctionnement du
Fairlight, échantilloneur qui a servi à l'élaboration des albums du moment («
Sauvez l'amour »; Zoolook de Jarre et Hounds of love de Kate Bush).
195 - 4C+,
Canal +, 25/10/1985. Emission animée par Alain Chabat basée sur la diffusion de
clips.
196 - Cocoricocoboy,
TF1, 1/11/1985. Daniel chante « l'aziza ».
197 - Grand
échiquier, A2, 3/11/1985. Michel Berger, invité d'honneur a souhaité convier
Daniel dans l'émission. Tous deux évoquent « Les aventures de Simon et Gunther
». Michel Berger parle de la voix de Daniel qui couvre deux octaves et demi, de
son goût pour la scène qu'il aime grande pour avoir de l'espace et de la
lumière. Daniel chante "l'aziza » et *
« S.O.S. d'un terrien en détresse ».
198 - Direct,
Canal +, 6/11/1985. Daniel est l'invité d'honneur et répond aux questions de
Philippe Gildas. Il parle de « Sauvez l'amour » et commente l'actualité.
199 - Super
platine, A2, 9/11/1985. Daniel chante « Pour la femme veuve qui s'éveille » et
« L'aziza ».
200 - Chanteurs
sans frontières, TF1, 13/11/1985 : Daniel Balavoine participe à cette réplique
du "Live aid" à La Courneuve. Il chante *"Je marche seul"(avec Jean-Jacques Goldman)
et la chanson pour l'Ethiopie.
201 - Vagabondages,
TF1, 16/11/1985.
202 - Les
totems du Bataclans, FR3, 20/11/1985. Daniel interprète L'aziza en duo avec
Michel Berger.
203 - Les
victoires de la musique, A2, 23/11/1985. Daniel remet à J.M. Jarre la victoire
pour le meilleur album instrumental : Zoolook et défend son point de vue sur la
chanson française contre l'avis d'Henri Salvador.
204 - C'est
encore mieux l'après-midi, A2, 29/11/1985. Invité d'honneur, Daniel réalise son
autoportrait en répondant aux questions d'un ordinateur et commente les
créations de Marité et François Girbaut. Il goûte un coktail au lait de poule.
Il a invité le directeur de « Rock 'n' folk » pour savoir pour quelle raison ce
journal censure ses chansons. Enfin, Daniel interprète : Aimer est plus fort
que d'être aimé, « Tous les cris les S.O.S. » et l'aziza.
205 - Journal
télé, TF1 13 H, 6/12/1985. Présentation du clip de L'aziza.
206 - Les
jeux du stade, A2, 7/12/1985. Daniel parle de son projet pour le Dakar 86, il
montre une pompe et explique son fonctionnement.
207 - *
Porte-Bonheur, TF1, 20/12/1985. Daniel remplace Patrick Sabatier pour la
présentation de l'émission car l'animateur est bloqué dans les transports. Le
chanteur interprète « L'aziza ».
208 - C'est
encore mieux l'après-midi, A2, 23/12/1985. Clip de L'aziza.
209 - Tapage
nocturne, TF1, 27/12/1985. Clip de « L'aziza ».
Certain Leeb
show, A2, 28/12/1985. Daniel interprète un
sketch : « le sauna » avec Michel Leeb et chante « l'aziza ».
210 - 7è rallye
Paris Dakar, FR3, 30/12/1985. Dans une courte séquence, on peut voir Daniel et
et Jean-Luc Roy évoquer leur parcours et leurs efforts dans le rallye.
211 - Destination
noël, 31/12/1985, TF1 : Daniel interprète Petite Angèle.
1986
212 - Destination
noël, 1/1/1986, TF1 : Daniel chante L'aziza.
213 - Action
école, 3/1/1986, TF1 : Roger Gicquel interviewe Daniel Balavoine à propos de
son engagement auprès d'Action école dont il explique le fonctionnement pour
les lycéens.
214 - Succès
made in France, 4/1/1986, A2 : Daniel interprète L'aziza avec nouveau batteur
pour remplacer Joe Hammer.
En 214 émissions Daniel Balavoine a eu le
temps de se montrer au public sous tous ses aspects ; en tant que citoyen avec
les journaux et les magazines télévisés, en tant que chanteur et même en tant
qu'acteur avec le téléfilm musical Les rendez-vous de Cabourg. Il
a interprété soixante et une chansons ! Parmi lesquelles se trouvent des
morceaux inédits : Monopolis, Ma Savoie jolie, Ma ville, So fine
(avec Julien Clerc), La bonne musique (avec Michel Berger et Francis
Cabrel), Doubidou (avec Michel Berger, Alain Chamfort et France Gall), M.
Lenoble, Grandis pas (avec Catherine Ferry), La minute de silence
(avec Michel Berger), L'enfant do (avec les chanteurs d'Asnières), Je
marche seul (avec J.J. Goldman) et un bout de C'est une poupée (de
Michel Polnareff).
EMISSIONS EN HOMMAGE A DANIEL BALAVOINE
* "Hommage à Daniel Balavoine",
TF1, 16/1/1986 : Patrick Sabatier évoque avec une très grande émotion (sincère)
quelques souvenirs des moments qu'il a passés avec le chanteur et présente cinq
chansons : "Je marche seul" (duo avec Goldman), "Quand on arrive
en ville", "Dieu que c'est beau" (tirée de Passeport pour la
forme), "L'aziza" (tirée de Porte bonheur) et "Le chanteur"(tirée
de numéro un "Louis Chédid"). Des extraits d'émissions accompagnent
les souvenirs de Sabatier (7/7, "chanteurs sans frontières",
"Action école", "La fête des potes", "Porte
bonheur").
* A fleur de coeur, A2, juillet 1986. Il
s'agit de l'émission « un chanteur en état de marche » diffusée en septembre
1984 dans "Les enfants du rock" mais avec des séquences
supplémentaires.
* Zénith, 7/1/1987 : "Michel Denisot
consacre une émission spécial à Daniel Balavoine. La quasi totalité de
l'émission Zénith du 31 octobre 1985 est rediffusée ainsi qu'un micro-trottoir.
Les passants sont véritablement marqués par l'absence du chanteur. Une jeune
fille déclare : "Il y a quelques jours je me suis dit ça va déja faire un
an qu'il est parti". Le journal du 15 janvier 1986 est également
rediffusé.
* Nostalgie, TF1, 16/1/1988. France Gall,
Michel Berger, Michel Denisot et Yves Simon évoquent leurs souvenirs et
plusieurs séquences sont rediffusées (« Sauver l'amour », « Dieu que c'est beau
», « Tous les cris les S.O.S » tirées de « demain c'est dimanche »; « Bateau
toujours » (tirée de « le rendez-vous de Cabourg »); « Lady Marlène » (tirée de
« Numéro un »); « Le chanteur » et « Vendeurs de larmes » (tirées des « Enfants
du rock »); « l'aziza » (tirée de « succès made in France »)...
* Emission spéciale Daniel Balavoine, M6,
5/2/1988. Plusieurs extraits de chansons sont diffusés par ordre chronologique
mais peu de titres sont programmés en intégralité (« la vie ne m'apprend rien
», « dieu que c'est beau », clips de « pour la femme veuve qui s'éveille », «
l'aziza » et « sauver et l'amour »).
* Sacrée soirée, TF1, janvier 1990. Michel
Berger, Léo Missir, Alain Souchon, Laurent Voulzy évoquent la mémoire de
Daniel. Ses chansons sont interprétées par divers artistes (Alain Souchon : «
Le Chanteur »; Philippe Lavil : « Vivre ou survivre »; Laurent Voulzy : « Tous
les cris les S.O.S. » et Sauver l'amour ; France Gall : « Ne parle pas
de malheur »; Francis Cabrel : Petite Angèle. Des séquences sont
rediffusées : « Je ne suis pas un héros » (tirée des « nouveaux rendez-vous »);
« Lachez mes cassettes » (tirée de « Destination noël »); « Sally » (tirée des Visiteurs
du mercredi)...
* Matin bonheur, A2, 1991 : émission
consacrée à la fondation Balavoine avec Claire Balavoine et Pierre Jolivet.
Trois chansons sont diffusées : "Mon fils ma bataille" (tirée de
Numéro un 1980), "L'aziza" (tirée de Super platine 1985) et
"Tous les cris les s.o.s." (tirée de C'est encore mieux l'après-midi
1985).
* Sacrée Soirée, TF1, janvier 1992. Moins
intéressante que la précédente, cette « sacrée soirée » fait la part belle aux
massacres des chansons de Daniel par différents chanteurs (Liane Foly chante
"La vie ne m'apprend" dans une version plus jazz que l'interprétation
commercialisée actuellement; Patrick Juvet chante "Sauver l'amour" et
Guy Balavoine chante "Bateau toujours"). Les séquences consacrées à
Daniel sont très courtes.
* Fréquenstar, M6, janvier 1993. Laurent Boyer
interviewe claire Balavoine et Luc Plamondon. La biographie de Daniel est
rapidement tracée et quelques extraits de chansons sont diffusés.
Les collectionneurs voient l'occasion de
découvrir la pochette du premier 45 tours solo de Daniel Balavoine "Viens
vite".
* Destin brisées, TF1, août 1994. Biographie
succinte parsemée de diverses séquences (dont quelques chansons inédites), «
Marie Madeleine » avec le groupe « Blanc bleu », « Doubidou » (tirée de «
numéro un », « Les petits lolos » (tirée de « numéro un »).
* Finie la sieste, FR3 Aquitaine, janvier
1996 : Hervé Limeretz, Guy et Claire Balavoine évoquent le souvenir du chanteur
et Gilles Verlant présente le livre qu'il vient de publier. Deux reportages de
Fr3 sont tirés des archives, il s'agit d'une des premières interviews de Daniel
à Pau en compagnie de son père et d'un reportage sur le Paris-Dakar 1985.
* Daniel Balavoine, le chanteur, France 3,
janvier 1999. Les amis de Daniel sont interviewés (Marc Jolivet, Patrice
Laffont, Pierre Lescure) et quelques chansons (malheureusement tronquées sont
diffusées (Mon fils ma bataille, Monopolis, l'aziza, Aimer est plus fort que
d'être aimé...). L'inédit "Monsieur Lenoble" a été déprogrammé de
l'émission sans aucune explication.
* Les lumières du music-hall, La cinquième,
octobre 1999. La biographie de Daniel est retracée par Jacques Pessis, c'est
l'occasion de découvrir des photos inédites tirées des Archives Nationales et
de revoir un extrait de l'émission "Jardin d'hiver" (Vendeurs de
larmes et vivre ou survivre) ainsi que le concours eurovision de la chanson
avec Catherine Ferry.
* Je m'emporte pour ce qui
m'importe", TF1, 3/6/2000. Liane Foly, Jean-Louis Aubert, Marc Lavoine,
Roch Voisine, Patrick Fiori, etc... viennent faire la promotion du disque édité
par Barclay en hommage à Daniel Balavoine.
* Plus vite que la musique, M6, 10/6/2000 :
Un court reportage est diffusé avec l'impression de Khaled et de Jean-Louis
Aubert à propos des chansons de Daniel Balavoine qu'ils ont interprétés pour le
disque "Hommages".
* Que
tu vives ici ou là-bas, FR3, 19/9/2000 : Comme "Je m'emporte pour ce qui
m'importe" l'émission de FR3 met l'accent sur les reprises de l'album
"Hommages". Quelques séquences "magnéto" n'empêchent pas
une certaine déception quant au manque de séquences rarissimes ou inédites. La
présence de Marc Jolivet et de Léo Missir sauve l'émission du nauffrage par
l'évocation de souvenirs émouvants.